Son arme de poing dans la main droite, Bruce était fin prêt à participer à une ronde en compagnie d'Irving qu'il comptait bien sonder un peu plus pour voir ce qu'il pense de tout ça, s'il peut s'en faire un possible allié ou alors un futur ennemi à descendre au moment voulu. Toute sa vie il n'a jamais cessé de jouer avec le feu et encore plus depuis que l'épidémie s'est propagée, ce nouveau monde lui permet de se créer un chemin dans les meilleures conditions et dans un domaine où il excelle tout particulièrement. Ce n'est pas un manipulateur, mais seulement un homme se basant sur des stratégies se voulant bénéfiques. Lafayette n'est plus que l'ombre de ce qu'elle était et plus précisément depuis la première attaque, c'est de plus en plus l'anarchie au sein du camp avec ceux qui se révoltent et ceux qui continuent à défendre la milice. Bruce ne fait plus partie de la seconde catégorie, pas depuis qu'il a été témoin des agissements de certains membres de la milice et du conseil. Peut-être qu'il aurait dû se barrer quand il en avait l'occasion et ne pas se retrouver à se poser des questions sur l'avenir de certaines personnes.

« Dans cinq minutes devant l'entrée, c'est notre tour. »

S'il s'occupe principalement de la gestion de la sécurité, il ne manque pas pour de courage pour aller effectuer des rondes également, c'est dans ses tâches également et puis ça lui permet de bouger un peu. L'homme en question à qui il venait de s'adresser se trouvait un peu plus loin, quelques mètres seulement et était déjà au courant de ce qui  allait se passer, son tour de ronde il allait l'effectuer avec lui. D'une démarche assurée il prit la direction de l'entrée du camp où il croisa quelques gardes. Pas le temps de taper la discussion, il avait d'autres préoccupations en tête et c'est comme à son habitude tapis dans un silence qu'il avançait. Les regards dans sa direction ne le dérange pas contrairement à la curiosité mal-placée de certaines personnes dont il a été obligé de remballer avec son arrogance et son humour légendaire. Un long soupir s'extirpa d'entre ses lèvres alors qu'il attendait patiemment son binôme en espérant qu'il se bouge un peu plus vite, la patience n'est pas son fort.

La logique voudrait que la menace ne soit pas directe, les morts sont assez loin du camp grâce à certains gardes ayant prit soin de les éloigner, mais on ne sait jamais ce qui guette dans l'ombre des arbres. Après quelques minutes il fit signe à deux de ses compagnons de les laisser passer. Ni une ni deux, Bruce s'aventura à l'extérieur pour sa ronde et une discussion à venir avec pourquoi pas quelques révélations.