The Day Will Come When You Won't Be nom : sykes, le nom d'un père légué à sa progéniture, le souvenir d'une période plus civilisée. plus personne ne se présente par son nom de famille maintenant. prénom : judith, lisa, bien qu'elle a plus régulièrement répondu au surnom de jude donné par ses proches. actuellement, ils sont peu à s'adresser aussi familièrement à elle. âge : vingt-et-un ans, même s'il lui semble parfois que des siècles se sont écoulés depuis le début de l'épidémie et la fin de l'humanité telle qu'on la connaît. date et lieu de naissance : 20 février 1996, lafayette, louisiane. il lui est arrivé de quitter quelques fois la ville, mais elle n'est jamais allée plus loin qu'un ou deux états. elle le regrette encore aujourd'hui. l'idée de mourir sans avoir vu le monde, aussi pourri puisse-t-il être à présent, la hante perpétuellement. nationalité : américaine pure et dure. origines : américaines, même si elle a probablement d'autres racines ailleurs. situation civile : aseptisée, autant dire qu'avec la menace permanente des zombies, les romances ne sont guère sa priorité. même si elle ne s'interdit jamais un batifolage, parce qu'après tout on ne sait pas quand la mort viendra réclamer son dû. orientation sexuelle : pansexuelle, elle a toujours su qu'elle était attirée par les deux sexes, jude a d'ailleurs avoué ça relativement tôt à sa mère, et elle n'en a que très peu parlé avec son père. sa sœur savait, son frère aussi. mais même à l'époque, elle n'était pas du genre à se caser et cela rendait difficile de suivre ses relations. aujourd'hui, on peut dire qu'elle se contenterait de quelqu'un à peu près sain d'esprit, avec un zeste d'humour, capable de comprendre son besoin d'indépendance et, surtout, vivant. ancien métier : jude avait terminé ses études générales, tout juste entamé un cursus dans le domaine médical lorsque les premiers événements ont eu lieu. de fait, elle n’a jamais eu la prétention de se considérer comme une « étudiante en médecine. » ce qu’elle sait actuellement, elle l’a appris sur le tas. tout juste assez de théorie pour ne pas sectionner une artère par accident. et encore. ancien lieu d'habitation : lafayette, louisiane, always and forever.  camp actuel : lafayette, presque depuis le début grâce à son père. on a tendance à dire qu'elle a été privilégiée, la gamine, parce qu'elle n'a pas connu les traumatismes de la route. et c'est peut-être vrai. groupe : bury me there. crédits : gallifreys et random tumblr.   just survive somehow. (001), c’est ringard, mais Judith, elle aimait les vieilles chansons. c’était le genre de fille à écouter un peu de nouveau son, et pas mal de trucs poussiéreux qui revenaient finalement au goût du jour après quelques décennies. et oui, elle adorait Hey, Jude des Beatles. (002), pendant les premières semaines, pendant même les premiers mois, elle était paumée la gamine. pas certaine du lendemain, pas certaine du jour présent. c’est grâce à son père qu’elle a réussi à survivre à l’épidémie qui a frappé Lafayette, parce qu’elle peinait à réaliser que ce qui se passait ne découlait pas d’un cauchemar. son père lui a sauvé la vie et malgré tout, elle a encore l’impression qu’il ne la voit pas par moments. (003), elle a toujours aimé la Louisiane, même si une partie d'elle rêvait de découvrir le monde. elle connaît Lafayette presque comme sa poche, les Sykes étaient également plutôt reconnus grâce au poste de shérif occupé par son père. (004), d'ailleurs, avoir un père shérif n'était pas une sinécure : les autres gamins avaient tendance à se méfier d'elle, à ne pas oser faire les quatre cent coups avec elle, alors que Jude a toujours eu cette âme un peu rebelle, un peu sauvage. (005), pour autant, on lui aurait donné le bon dieu sans confession. on le lui donnerait encore, si elle avait pas cette mine sombre et si quelqu'un croyait en un dieu, quelque part au milieu de ces zombies. (006), au camp de Lafayette, Judith a d'abord occupé le poste de nettoyeuse, un peu pour prouver à son père qu'elle pouvait se débrouiller sans lui, beaucoup pour se prouver à elle-même qu'elle pouvait reprendre sa vie en main. y'avait aussi cette raison, inavouée, qu'elle ne se sentait pas d'utiliser ses théories en médecine. mais finalement, certaines personnes ont su la convaincre du contraire et aujourd'hui, elle fait de son mieux en tant qu'infirmière. (007), elle n'a pas les mains qui flanchent, Jude, elle a le regard qui traîne un peu partout. elle n'est pas bête, même si elle ne cause pas tellement de ce qui lui passe par la tête. mais elle a toujours un sourire quelque part, l'espoir qu'un jour ce cauchemar cesse, que sa famille soit réunie. elle est l'optimisme teinté de désespoir. (008), elle n'était ni douée en musique, ni particulièrement en sport. à dire vrai, elle rechignait même pendant les courses d'endurance. Jude elle aimait bien lire, dessiner dans les marges de ses cahiers pour donner plus de valeur à ses cours. c'était une bonne élève, pas que ça serve à grand-chose maintenant. (009), dans le fond, elle est comme ses parents : c'est une survivante. elle a eu nettement plus de chance que sa mère, ou encore que son père, elle n'a pas été confrontée à beaucoup de situations de crise. elle n'a pas été forcée à faire certains choix. mais elle veut s'en sortir, elle veut que ceux auxquels elle tient s'en sortent. elle veut survivre.(010), Judith ne reste pas coincée dans le passé, elle avance quoi qu'il en coûte. elle sait que passer des heures à regretter l'avant-apocalypse ne servira à rien, qu'il faut apprendre à vivre dans ce nouveau monde, sans pour autant perdre de vue ce qui fait que l'on est humains. elle reste profondément empathe, entièrement humaine. (011), elle a pris des cours de français à l'école, à la fois par curiosité et par sincère affection de la culture française. elle aurait aimé voir Paris, sa tour Eiffel, se perdre dans des villages, apprendre les coutumes locales. un doux rêve, maintenant.

âge : vingt-cinq ans. fuseau horaire : france. fréquence de connexion : régulière, surtout nocturne. où avez vous connu le forum : par des top-sites. avis & suggestions : j'aime beaucoup la simplicité soignée du design, la façon dont le contexte est décrit met également dans l'ambiance, et puis je pressens tellement de drama que je ne pouvais pas résister. #sociopatheenpuissance    votre mot de la fin : cacahuète.

20 Février 1996 Naissance de Judith Lisa Sykes, première enfant du couple Lowell-Aspen. Jongler entre travail, études et vie de famille était difficile, mais pas insurmontable. Jamais. 01 Janvier 1997 Une petite sœur, même si à même pas un an Judith ne comprenait pas ce que ça signifiait de voir leur famille s’agrandir. Il lui a fallu encore quelques années pour réaliser les implications de ce nouveau bébé, pour comprendre qu’elle avait à présent des obligations envers Elise. Leur faible, presque inexistante, différence d’âge leur a permis de grandir à un rythme similaire. Elles ont toujours été proches, même si le rôle d’aînée a poussé Jude à vouloir la protéger. Et puis Elise, elle était trop douce, trop naïve pour le monde qui l’entourait. 24 Novembre 2009 Luis. L-ou-is. Son prénom avait fait rêver Judith avant qu’il ne soit né, le petit homme de la famille. Elle avait treize ans lorsque ses parents ont enfin eu leur troisième enfant – ça ne s’est pas fait sans quelques épreuves, mais les Sykes savaient se serrer les coudes dans l’adversité. Et trouver des solutions, toujours. Elise et Judith ont immédiatement su qu’elles feraient tout pour protéger leur frère, pas seulement parce qu’il était leur cadet ou parce que sa conception avait été ardue, mais parce qu’il était de leur sang. Du point de vue de Jude, sa famille était tout ce qui comptait. Cela le serait probablement jusqu’à la fin des temps. Novembre 2010 Les garçons, ça a toujours plu à Judith. Du haut de ses quatorze ans, elle pensait avoir tout saisi. Tout compris. Elle a failli faire la connerie de laisser son ego l’aveugler, de commettre l’irréparable. Son père l’aurait tuée si elle avait laissé cette nuit se dérouler telle qu’elle l’avait prévu. Sauf qu’au dernier moment, elle a pris peur ; quelque part, c’était pas comme ça qu’elle voulait grandir, pas comme ça qu’elle voulait devenir une femme. Le prétexte de dormir chez sa meilleure amie s’est avéré être finalement la vérité, puisqu’elle a couru chez elle après avoir faussé compagnie à son petit-ami. Elle a pleuré dans ses bras. La gamine a tenté de la consoler. Deux enfants ignorantes. Et puis il s’est passé quelque chose d’imprévu. Et Judith a saisi que finalement, elle n’savait pas tout. Elle savait même pas qu’elle aimait aussi les filles. Décembre 2012 Ça fait quelques temps maintenant qu’Elise fréquente Harry, un type un peu trop paumé, un peu trop drogué au goût de leur père. Judith n’a pas voulu émettre d’opinion sur cette relation parce qu’elle voulait pas faire comme lui, elle voulait pas mettre des étiquettes sur des rumeurs. On lui avait déjà fait le coup à elle, quand on l’avait taxée de lesbienne après qu’on l’ait vue embrasser cette fille derrière le stade. Même Elise avait été au courant. Sauf que c’était pas ça, elle était pas juste une fille qui aimait les filles. Elle aimait aussi les garçons. Sauf que les adolescents, c'était rien de plus que des gamins un peu plus méchants. En ce qui concerne Harry, Judith a pu se faire sa propre opinion en apprenant à le connaître. En faisant attention à la façon dont Elise souriait en parlant de lui. Elle l'aimait, plus que bien. Il était pas si con, quand il consommait pas. Alors pourquoi est-ce qu'elle l'aurait détesté, ce gentil abruti qui rendait sa petite sœur heureuse ? 2013 Elise disparaît et c'est comme si on lui arrachait un morceau d'elle. Judith comprend pas, sa mère pleure et son père accuse Harry. Il n'y avait finalement que Luis, trop jeune pour réellement saisir l'atrocité de la chose, qui rendait ça plus supportable. Jude n'a jamais soupçonné Harry, elle savait qu'il tenait à sa sœur. Personne savait où elle était. Si elle était même encore en vie. C'était sûrement ça le pire : de ne pas savoir. Son père s'est enfoncé dans le travail, dans la recherche, oubliant qu'il laissait derrière lui sa famille tiraillée par la peine. Judith et sa mère se sont soutenues pendant des mois, seules contre cette absence. Plus d'Elise, plus de rire cristallin ou de disputes futiles. Et bientôt, plus de père auquel se raccrocher. 09 Octobre 2015 L'idée du divorce avait gagné en poids, Judith savait qu'ils allaient se séparer bien avant qu'ils ne le lui annoncent. Comment est-ce qu'il fallait réagir à ce genre de nouvelle ? Au fil du temps, elle avait perdu ce lien privilégié avec son père. Elle l'avait perdu, lui, comme Elise. Parce que lui, il avait oublié qu'il avait une autre fille, ainsi qu'un fils et une femme. Judith lui en voudra toujours un peu pour cette période de sa vie, où elle s'est sentie abandonnée et laissée de côté, même si elle ne l'admettra jamais, parce que c'est horrible de vouloir passer avant sa sœur disparue. Sans Elise, elle a continué à vivre, elle l'a jamais oubliée pourtant. Judith s'est inscrite à l'université de Bâton-Rouge, pour apprendre la médecine et elle revient tous les weekend à la maison, toutes les vacances aussi. Elle peut pas les laisser seuls. Aspen et Luis quittent le domicile familial un neuf Octobre et c'est la dernière fois que Jude a des nouvelles d'eux. C'est le début d'un nouveau cauchemar, la fin d'un mauvais rêve. Les Sykes ne seront plus jamais réunis.


13 Octobre 2015 Il est impossible d’ignorer toutes les nouvelles qui sont balancées à la télé, à la radio, sur le net. Ici et là, des amateurs de la théorie du complot balancent le mot « virus » et les fans de science-fiction parlent de « zombie », mais on se moque d’eux. C’est pas possible. Le monde devient fou à cause de tout ça, et Lafayette n’échappe pas à la vague de vandalisme qui frappe les Etats-Unis. Alabama, c’est pas si loin. Et si cette maladie arrivait aussi chez eux ? Le père de Judith triple ses heures sur le terrain, ils sont sans nouvelle d’Aspen, de Luis et encore moins d’Elise. Jude ne compte plus les heures où elle reste seule, cloîtrée chez elle, de temps à autres dans le noir complet. Et dehors, l’univers qui se met à feu et à sang, progressivement. 23 Octobre 2015 Des militaires ont débarqué à Lafayette, à peine une semaine plus tôt, pour essayer d’endiguer la contamination. Pour éviter qu’elle ne se propage encore plus loin, qu’elle ne fasse encore plus de victimes. Peine perdue. C’est grâce à son père que Judith se retrouve balancée derrière les premières barricades du quartier Ouest, à l’abri des morts-vivants, des survivants qui deviennent cinglés, et de ceux qui l’étaient déjà et qui osent enfin sortir au grand jour. C’est brutal, sanglant, traumatisant. Elle assiste à des scènes qui hanteront ses nuits pendant des décennies, mais elle est en vie. Elle survit. 12 Janvier 2016 Elise refait surface, alors que plus personne ne s’y attend. Judith a continué d’y croire, qu’elle était en vie, et son père n’a jamais cessé de chercher. Mais qui aurait pu prédire qu’elle reviendrait en plein apocalypse, surtout accompagnée d’une petite fille ? Virginia. Gina. Sauf que sa sœur n’est pas en état de prendre soin d’elle. Au début, Judith pense qu’il lui faut du temps, mais plus les mois passent et plus il devient évidemment que quelque chose s’est brisé en elle. Fêlé, à jamais. Elise sera plus la même. Elle était trop fragile pour affronter ça. Sauf que Jude ne perd pas espoir – elle le fera jamais – et elle s’efforce d’être là pour veiller sur elle, pour la soutenir même lorsqu’Elise lui hurle dessus. Elle hurle sur tout le monde, de toute façon. Elle veut juste qu’on la laisse tranquille. 29 Juin 2016 Il y a encore eu une attaque, quelques semaines plus tôt. Et puis Elise qui a volé une bouteille pour finalement s'faire enfermer pendant trois jours. Judith aide de son mieux, que ce soit sa sœur en s'occupant de Gina, ou le camp en nettoyant les rôdeurs qui s'approchent trop près. Au début, son père ne voulait pas qu'elle se mette inutilement en danger, mais il avait perdu le droit de s'inquiéter depuis longtemps. Depuis qu'Elise avait disparu et qu'il avait oublié qu'il avait aussi des obligations envers d'autres enfants. Elle pense tous les jours à Luis, à sa mère, elle se demande comment ils s'en sortent dehors. Et finalement, certaines personnes remarquent qu'elle a des notions en médecine et que, dans ce monde, la moindre théorie est vitale. La pratique, elle l'apprendra sur le tas. De nettoyeuse, elle passe à infirmière. Ça la ferait presque sourire, d'être diplômée par la force des choses. 20 Février 2017 Vingt-et-un ans. Nombre de rôdeurs tués : trente-deux. Nombre d'humains tués : aucun. Statut : en vie. Le camp a résisté à d'autres attaques, les brèches ont été réparées. La vie poursuit son cours, et d'autres survivants continuent d'arriver. Après son anniversaire, Judith se rend compte qu'elle est encore là. Belle et bien en vie. Curieusement, cette révélation la frappe plus durement qu'elle ne l'aurait songé. Vingt-et-un ans. Que dirait sa mère, en la voyant aujourd'hui ? Et Luis, du haut de ses sept ans, est-ce qu'il aurait encore le même sourire ? C'était sûrement naïf de penser qu'il ne serait pas affecté par ce qu'ils auraient traversé, mais Judith a de l'espoir. Trop d'espoir. Elle s'aveugle à coup de rêveries. Elle veut croire en un lendemain meilleur. Croire qu'être humaine l'aidera à tenir face à ce qui se passe. Elle voudrait fermer les yeux, de temps à autres. Mais Elise hurle trop fort, Gina la réclame, et les rôdeurs sont tout le temps en train de grogner. Lorsqu'un groupe de femmes franchit les défenses du camp, elle croise les doigts pour y croiser sa mère et encaisse la nouvelle. Pas d'Aspen parmi les Amazones. Et le monde continue de tourner à l'envers.