AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le deal à ne pas rater :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le coffret Collection Alakazam-ex ?
Voir le deal

Partagez | 
 

 (meera), just dead air.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Anonymous
Invité

Invité
MessageSujet: (meera), just dead air.   (meera), just dead air. EmptySam 25 Mar - 22:30

just dead air
i will never believe what they say. there is no strength in enduring. they never speak for themselves. we are disappearing. we are all just dead air.


Le bruit des vagues se mêle à l’odeur iodée de l’océan. Le vent se fait plus fort et mes cheveux s’agitent vivement au dessus de ma tête, emportés par les rafales. Face à moi se profile une étendue d’eau énorme. Je n’avais jamais vu l’océan et je dois dire que la vue est impressionnante. Presque irréel. Rien à voir avec les photographies que j’avais pu voir en étant plus jeune. Je m’approche du bord de la digue afin de pouvoir constater un peu mieux ce qui se présente à quelques mètres de moi. Je m’assois sur le rebord et reste émerveillé, comme un enfant. C’est pour ça que la solitude ne m’a jamais dérangé ; la nature est bien trop belle pour que l’on puisse avoir à se plaindre de l’avoir pour seule compagnie. Un rire d’enfant m’échappe alors qu’une vague, en s’échouant contre la digue en dessous de mes pieds, vient m’asperger de son eau salée. Cela faisait bien longtemps que je ne m’étais pas senti si vivant. Voilà bien quelques jours que je n’ai croisé aucun rôdeur, aucun groupe de survivants. Tous ont dû se rendre en direction de Lafayette, ce camp dont les hommes parlaient. Ces mêmes hommes que j’ai croisés dans la forêt, avant de fuir dans la direction opposée. Les gens paraissent si paisibles à l’idée de se trouver tous ensemble dans un même endroit. Mais n’est-ce pas une façon de permettre au virus de se propager plus facilement ? Et que croire des malades qui ne mettraient pas plus de quelques semaines avant de se mettre en tête qu’il fallait décimer la population du camp ? Tout cela est bien trop risqué. Impossible de faire confiance à des inconnus. Et pourtant c’est ce qu’ils font tous en vivant entassés les uns à côté des autres.

Au milieu des bateaux laissés à l’abandon, un mouvement se fait soudainement percevoir. Une coque apparait au milieu des vaisseaux, simplement agités par les flots, pour venir se poser près de la berge. Des personnes en descendent et je me trouve contrait de me cacher derrière un amoncellement de filets de pêche, afin de ne pas être vu. Comment savoir si ces personnes sont bien attentionnées ? Pourquoi accoster en ce lieu ? Je les regarde passer jusqu’à ce qu’ils disparaissent au loin, probablement partis à la recherche de je ne sais quoi. J’attends quelques instants avant de sortir de ma cachette, secouant ma jambe droite afin de la déloger d’un filet m’ayant pris au piège. Puis, je m’approche du bateau, prêt à prendre des risques pour connaitre leurs intentions. Mes doigts se tendent vers la coque, vient caresser la matière. Mais alors que je m’apprête à retirer ma main, le bruit du moteur se fait de nouveau entendre, me faisant sursauter. Je n’avais pas remarqué que des personnes étaient restées à l’intérieur. Aussitôt, je m’écarte du navire mais il ne me faut pas longtemps pour comprendre que les autres sont en train de revenir. Mes possibilités de cachettes se trouvent très réduites et je fais la seule chose qui me vient en tête : je m’arroche au bord de la digue et laisse mon corps pendre au-dessus du vide. Bien vite, mes muscles s’endorment et il me devient difficile de tenir. Des éclats de voix se font entendre non loin, lorsque ma première main glisse sur la pierre humide de la digue. Je déglutis, sentant l’angoisse monter de plus en plus vite. Mon regard passe de la seule main qui me tient en équilibre, jusqu’à l’eau en dessous de moi. La chute ne serait pas si grande, mais elle risque tout de même de faire beaucoup de bruit et d’alerter le groupe de personnes non loin.

Pourtant, je sens que quelque chose se passe, qu’il faut que je ne fasse pas de bruit afin de ne pas courir un trop grand risque. Ce n’est pas simplement la peur habituelle qui dicte mon comportement mais également l’ambiance présente, qui laisse planer une certaine électricité. Des cris fusent de l’autre côté de la digue alors que je me mets en tête de sauter sur le bateau voisin afin d’avoir les pieds sur un sol ferme, ne plus me sentir dans cette situation précaire. Mais alors que je tente de me propulser sur le navire de plaisance, ce sont les dernières phalanges qui me tiennent accroché à la digue, qui finissent de glisser. Perdu dans mon élan, je rate mon saut. Ma tête vient heurter la coque du bateau et mes doigts n’ont jamais eu le temps de se refermer sur la moindre prise. Alors que le choc me désoriente, je me surprends à vivre la chute au ralenti. Et c’est donc au ralenti que je vis mon entrée dans l’eau. D’un seul coup, mon corps entier se retrouve coincé dans un étau de froid. Mes pensées s’agitent, se perdent. Je lutte contre le courant qui m’emporte et mon propre poids qui tente de me mener vers le fond. Mais rien à faire, mes yeux écarquillés s’ouvrent une dernière fois vers le ciel, laissant percevoir ma panique, avant que je ne m’enfonce une dernière fois dans les profondeurs de l’océan. Je ne sais pas nager.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité

Invité
MessageSujet: Re: (meera), just dead air.   (meera), just dead air. EmptySam 1 Avr - 7:59

Port Fourchon


Sur la petite route qui raccordait la Grand-Isle du continent circulait un unique véhicule, un pick-up quelconque, conçu et choisi par les survivants à son bord non pour son esthétique mais bel et bien pour son côté pratique et sa facilité de démarrage. Les trois personnes à son bord formaient d’ailleurs un groupe étrangement disparate et pour cause, sans les circonstances, ils ne se seraient probablement jamais rencontrés.

L’aîné du groupe et seul homme du trio, Ramon Sanchez, était âgé de 53 ans et exerçait autrefois le métier de pêcheur près des côtes de Floride. Abby Colquitt, une femme de 37 ans originaire du Tennessee, était une mère de famille et travaillait dans un drive-in dans une petite ville non loin de Miami. Et enfin Meera Sahni, la benjamine du groupe, était une jeune indienne de 29 ans ingénieure à la NASA sur le site de Langley en Virginie. Rien en effet ne semblait les rapprocher, que ce soit par leur vécu ou leur caractère respectif et pourtant ils avaient survécu ces derniers mois ensemble et avaient réussi à traverser de terribles épreuves uniquement parce qu’ils avaient été là les uns pour les autres.

Le paysage qui défilait sous leurs yeux était étrange, si calme et si plat mais également si violenté, de ceux qui semblaient avoir connu désastres et calamités avant même l’heure de l’apocalypse. Les survivants à bord du vieux van qui ronflait en traçant sur la route déserte avaient laissé quelques instants leurs conversations de côté pour observer ce triste pays que leur semblait être la Louisiane. Les marécages herbeux qui se trouvait de bord et autre de la route abritaient des bandes de pélicans gracieux, des hérons et des aigrettes ainsi que des petites colonies d'oiseaux de couleur rose avec une tache rouge dont la jeune femme aurait été incapable de donner un nom, qui pêchaient tranquillement, se souciant eux bien peu de la fin du monde.

L'air ambiant était chaud et humide, comme un cadavre au soleil, se dit Meera. Étouffant, insupportable, ce mélange de graisse de moteur, de sel, d’essence et de pétrole la prit à la gorge à la gorge à l’instant où le véhicule entra dans le port. À l’entrée des quais, ils furent accueillis par les grues abandonnées qui semblaient postées là en vigiles, imperturbables et silencieuses sous le soleil de plomb. L’endroit désert qui s’étendait à présent devant eux n’avait rien d’un port de plaisance ; si les bayous qu’ils avaient du passer en arrivant avaient quelque chose de lugubre, ils paraissaient étrangement accueillants à côté du sinistre endroit qui s’étalait devant eux.

Le port disposait d’une infrastructure importante qui en avait fait un des principaux terminaux pétroliers fut un temps mais désormais tous ces équipements ne servaient plus à grand-chose. Carcasses de bateaux jonchant les quais, paquebots et cargos laissés silencieux contre les amarres, vitres cassées, bâtiments délabrés, grandes structures de métal rouillées, constructions en acier, stères de bois, stocks de voitures, coques, filets, mats, tuyaux, hangars noirs, allongés et plats… Si les docks étaient encombrés de containers de toutes les couleurs, il semblait seules les teintes de rouille et d’acier dominaient dans cet amas de ferraille laissé à l’abandon.

Pourtant, malgré sa sinistre apparence, Port Fourchon avec ses importants bâtiments de stockage et ses générateurs de secours aurait sans doute offert une retraite idéale, une véritable place forte dans ce monde où la mort guettait de partout. Si seulement l’air et le sol n’avaient pas été aussi viciés. Et la qualité de l’eau n’était guère meilleure puisqu’en arrivant ils avaient pu nettement remarquer les énormes flaques noirâtres qui se déversaient du port jusque dans la baie. S’il y avait du déjà y avoir quelques accidents par le passé, il semblait évident que l’absence de maintenance régulière avait du engendrer plus d’une fuite dans les puits de pétrole.

Heureusement, ils n’auraient pas à rester dans les parages encore longtemps. Les réparations sur le bateau devaient être terminées depuis le temps et ils n’auraient qu’à charger à bord les provisions avant de reprendre leur route jusqu’au Mexique. Du moins était-ce ce que les trois membres à bord du véhicule croyaient quelques instants seulement avant d’approcher de l’endroit où avait été amarré l’Amerlin et de constater que le bâtiment n’était plus à quai mais s’éloignait de la côte. Meera arrêta le pick-up tout près du débarcadère. Sa bouche entrouverte et sa brève immobilité laissèrent aisément paraître son incrédulité même si ses yeux encore écarquillés sous le choc étaient eux dissimulés derrière de grosses lunettes de soleil.

« Je ne peux pas le croire. Je ne peux pas le croire… », ne cessait de répéter Sanchez avant de sortir précipitamment du véhicule et de s’élancer d’un pas furieux au bord du quai tout en laissant s’échapper une pléthore d'insultes en espagnol en direction du navire qui s’éloignait à l’horizon. Abby s’approcha elle aussi à sa suite avant de stopper, laissant s’échapper un petit cri étranglé qui attira l’attention de ses deux compagnons.  « Dale ! », s’exclama-t-elle avant de se jeter sur le corps sans vie qui baignait dans une boue noirâtre de kérosène, de terre et de sang mélangés. « Non ! Non ! », secouant l’homme comme s’il allait pouvoir revenir à la vie, ce qui malheureusement risquait d’être effectivement le cas comme remarqua la jeune indienne puisque ses blessures fatales étaient à la poitrine mais son crâne était lui intact.

Regardant autour d’elle à la recherche du moindre indice qui aurait pu expliquer ce qui avait bien pu se passer ici, Meera remarqua par la présence d’un véhicule un peu plus bas qui n’était pas là quand ils étaient partis. Les choses commençaient à se mettre en place dans sa tête lorsqu’elle entendit un bruit suspect près du canal. Elle sortit son arme et s’avança dans cette direction avec précaution. Là, près des rares navires de tourisme amarrés dans ce port, à présent inutilisables à en juger l’état dans lequel ils se trouvaient, quelqu’un s’agitait dans l’eau trouble et sale, quelqu’un qui ne savait visiblement pas nager à en juger les moments désordonnés qu’il faisait  pour tenter de rester à la surface. « Aidez-moi ! Il y a quelqu’un dans l’eau ! », s’exclama la jeune femme.

Après avoir rangé son arme, Meera sauta lestement sur le bateau le plus proche et se précipita vers la bouée de secours, dépliant la corde de celle-ci avant de l’envoyer en direction de la personne. Elle soupira de soulagement lorsqu’elle vit une main fébrile se saisir de la bouée orange et tira sur la corde pour ramener le survivant vers elle. Heureusement, Sanchez l’avait suivi et put ainsi repêcher d’un seul bras musclé le jeune homme frissonnant avant de le jeter sans ménagement sur le pont à moitié immergé du bateau. L’indienne ne lui laissa pas plus le temps de reprendre ses esprits car à peine était-il sorti de l’eau qu’elle avait de nouveau sorti son arme et retirait la sécurité d’un clic menaçant, indiquant ainsi qu'elle était prête à faire feu au moindre signe d'entourloupe.

« Maintenant, parle. Que s’est-il passé ici ? », lui demanda-t-elle froidement.
Revenir en haut Aller en bas
 

(meera), just dead air.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 

 Sujets similaires

-
» Now everybody's dead • leo & james
» Meera Sahni
» Les relations de Meera
» Les aventures de Meera
» Meera Sahni + Départ
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
hearts still beating :: What happened and what's going on. :: dead things :: les rps :: rps abandonnés-
Sauter vers: