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 Now everybody's dead • leo & james

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Anonymous
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MessageSujet: Now everybody's dead • leo & james   Now everybody's dead • leo & james EmptyMer 1 Mar - 23:10

Now everybody's dead
I'll give you one more time
We'll give you one more fight

Le regard qui dérivait sur les alentours, à s'apercevoir... ou plutôt à constater une nouvelle fois, que le monde n'était plus qu'un ramassis de cadavres en décomposition doté pourtant d'une lueur carnassière, à défaut d'étincelle d'intelligence. Il n'y avait plus que l'instinct, celui qui les poussait à vouloir dévorer les personnes encore en vie qui croisaient leur route. C'était ainsi qu'il avait perdu son frère plus d'un an plus tôt, alors que son anniversaire se rapprochait, presque une variable dont il se moquait parfaitement. Il ne l'avait pas fêté l'année précédente. Il avait perdu Caleb. Il avait perdu Murphy. Pas de la même manière, pas pour les mêmes raisons, mais il n'avait pas eu envie de sourire à la vie, de faire comme si le monde était encore terriblement beau. Mais ce n'était plus le cas, il n'était plus que survie, et pourtant, James ne pouvait pas faire autrement que de s'y cramponner, d'avoir cette rage qui dévorait ses tripes à chaque aube qui dégueulait les insomnies qui le kidnappaient toujours une partie de la nuit. Lui, qui, aujourd'hui, avait sciemment fait le choix de son partenaire... ou plutôt de celui qu'il ne voulait pas. Fuite en avant parfaitement spectaculaire. N'importe qui plutôt qu'Alban, et à voir Leo, il n'avait pas hésité bien longtemps... Le gamin finirait par se faire tuer s'il ne murissait pas, et vite. Il s'immobilisait parfois, et il fallait réagir, le trainer, l'entraîner, loin des monstres, de ces cadavres qui le boufferaient avec avidité si personne n'assurait ses arrières.

Aussi, James n'était pas très ambitieux pour cette matinée. Il observait les rues pour choisir un lieu qui ne serait ni trop chiant, ni trop dangereux pour que Leo puisse y faire ses armes. Le bleu, comme il aimait gentiment le surnommer. Lui, qui lui rappelait par instant Caleb, comme un petit frère qui serait venu remplacer l'ancien. Un petit frère qu'il ne supporterait finalement pas de perdre également. Un gamin assez chiant pour s'affirmer, clamer qu'il n'avait pas besoin d'aide, et pourtant, James se cramponnait, s'acharnait à vouloir lui apprendre, à le tirer d'affaire, à assurer leurs arrières à tous les deux. Raison pour laquelle monter tout en haut de l'église était la solution parfaite pour éviter de le trainer dans un endroit qui pourrait avoir leur peau. Ainsi, jamais l'hôpital ne viendrait croiser leur route, le jour où James désirerait s'y rendre, ce n'était pas le nom de Leo qui viendrait se graver sur le papier de mission, et sûrement pas uniquement le sien, ni même celui d'un autre. Il faudrait s'y rendre à plusieurs, tenter de sécuriser une zone, en clôturer les accès pour permettre aux récupérateurs de venir s'y perdre et y dérober ce qui pourrait être utile au camp. « Tu ne m'as jamais dit ce qui t'avais poussé à devenir nettoyeur. » demanda brusquement James, sans réellement que le gamin puisse s'y attendre, tandis que son regard déviait des rues vers lui. « Pourquoi ne pas simplement faire un boulot plus tranquille au camp, ou alors d'aller récupérer des objets avec Otto et les autres ? »

Le dire à voix haute, c'était remettre en doute ses capacités. C'était avouer ouvertement qu'il craignait pour les fesses du gamin à jouer avec la mort jour après jour. C'était dans le sang, ou ça ne l'était pas, diraient certains. Mais les réflexes s'apprenaient, les techniques finissaient par devenir des extensions de soi, James en était le parfait exemple formaté par ses années dans l'armée et la police. Leo devrait apprendre. Leo... devrait écouter. Et ce dernier point n'était pas forcément gagné, mais il resterait là, à veiller sur lui tant qu'ils feraient des missions ensemble, tant qu'ils fouilleraient cette fichue ville à la recherche de cadavres à éliminer. Mais il fallait également être certain qu'il serait en capacité d'agir, réellement, et de ne pas rester immobile face au danger ou des scènes... que l'on préférerait mille fois pouvoir oublier. Mais c'était impossible, les mains restaient souillées quoi qu'on fasse, le sang teintait irrémédiablement les âmes, les cœurs se fracassaient vainement contre un poitrail à certains souvenirs. Si cela avait servi à quelque chose, il se serait bien arraché chaque parcelle lumineuse à la manière d'un sorcier aussi chimérique qu'oublié. La brûlure à même ses lèvres, les sensations impossibles à tolérer qui se glissaient jusqu'entre ses draps et que les insomnies attaquaient, que les rêves frappaient. La caboche trop abîmée, l'inacceptable de toujours, et plus une larme de liqueur pour s'abandonner à ses travers. Il ne pouvait plus. Il ne voulait pas. S'étirant avec nonchalance, il reporta son regard sur les rues de la ville, lorgnant un instant dans une paire de jumelles pour réellement observer les lieux abordables avec un gamin en apprentissage. Ça lui plaisait de jouer ce genre de rôle, ça l'extirpait de ses pensées moroses, de ses obsessions refoulées. De la silhouette qu'inconsciemment il cherchait presque, ce qui l'incita à contracter sa mâchoire, comme contrarié.

« Dans quelle zone tu voudrais aller ? » demanda-t-il finalement à Leo en lui tendant la paire de jumelles. La sienne, le meilleur moyen pour réellement voir les choses, les détails qui pourraient échapper d'un regard qui scruterait pourtant les alentours de l'église, les rues de la ville. Mais en reportant toute son attention sur son jeune coéquipier, c'était bel et bien ses propres démons qu'il fuyait, tout en testant la réflexion du gamin. D'ici, au moins, il n'aurait pas à l'empêcher de foncer tête baissée... sans réaliser le danger environnant. Du moins, c'était ce qu'il espérait en fixant l'azur de son regard sur le visage familier.  



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Anonymous
Invité

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MessageSujet: Re: Now everybody's dead • leo & james   Now everybody's dead • leo & james EmptyJeu 2 Mar - 18:41

I am a continual casualty.
I bury myself every day.
Une liberté à l’odeur rance, au goût de petite mort. Les portes s’ouvraient et pourtant quelque chose à l’intérieur semblait se fermer. Quelque chose chez le Benoist semblait se briser. Un peu plus à chaque fois.  A chaque nouvelle sortie, trainant sa carcasse en pleine guérison de l’autre côté des frontières de sa sécurité, Leo avançait la tête haute et pourtant l’échine courbée. Le gamin était un imposteur, personne ne pouvait le nier. Il n’avait pas l’étoffe de ces soldats aux poings d’acier et au battant arraché. Il avait des rêves plein la tête, des constellations étoilées qui brillaient le long de la voute de ses songes. Il avait de la poussière d’étoiles plein les doigts et encore assez d’espoir que pour alimenter ses mensonges. Le vide n’avait pas encore fauché son myocarde, l’horreur du monde éclaboussant les phalanges du brun quand il ne pouvait l’éviter. Il en avait plein les doigts, plein les prunelles. Des images gravées à sa mémoire qu’il empilait sur les restes fumant d’une innocence se consumant avec une douceur lancinante. Leo n’avait rien d’un nettoyeur. Prince d’un royaume n’existant qu’au fin fond de ses songes, il semblait évident qu’un jour la réalité finisse par le tuer. Le mutisme pour seul armure, ses prunelles trop pleines de tous ces mots qu’il se refusait à prononcer, lorsque James le choisi comme binôme il jeta un coup d’œil presque reconnaissant en sa direction. Personne n’avait envie de s’associer avec le petit nouveau, ce foutu bleu qui faisait sauter les morts en riant ou se retrouvait incapable de presser la détente. Il n’y avait personne pour s’inquiéter de sa santé mentale, personne pour le protéger de ces monstres et des cicatrices qu’ils laissaient à l’envers de la chair de ceux les croisant. A part peut-être le Haynes, celui-ci même qui était prêt à le trainer par la peau du cul lorsque la situation devenait trop urgente.
C’était certainement la raison pour laquelle il suivait son ainé aveuglément, dans un silence leur collant à la peau comme l’odeur putride des corps en décomposition qu’il leur arrivait de croiser. Emboitant le pas à James, Leo ne pouvait ignorer l’animal dans son poitrail battant au point de lui en briser les côtés. Le regard alourdi par ces choses qu’il lui faudrait affronter, le gamin se retrouvait toujours les nerfs à vifs lorsqu’il avait une machette pendue à sa taille et un revolver entre les doigts. Mis à nu par ces armes censées le protéger, leur poids n’avait jamais rien eu de rassurant pour celui qui n’avait jamais tenu un fusil jusqu’à sa majorité. Jusqu’à la tombé des civilisations. Entrer dans une église alors qu’il était si clair qu’aucun dieu ne veillait sur eux avait quelque chose de profondément ironique. Même sans être croyant, voir les bancs retournés, les marques de sang peignant les murs d’un carmin maladif, même s’il n’avait jamais cru Leo il perdait un peu d’espoir. L’ascension ne fut pas aisée, les escaliers mal entretenus craquant sous le poids des deux hommes alors qu’ils transitaient vers le sommet du bâtiment.  Pourtant, une fois la tête dans les nuages, celle-ci méritait l’effort, Leo observant la ville en contrebas et les séquelles d’un mal rongeant la vie à sa racine. D’aussi haut, le brun avait l’impression que rien ne pouvait l’atteindre. Cependant, avec une précision chirurgicale, James le faucha en plein vol, ne se rendant même pas compte qu’il venait d’abattre d’un albatros sur le point de s’écraser.
Prenant un soin tout particulier à ne pas contempler son compagnon d’infortune, encaissant les mots comme tant de coups qu’il ne pouvait éviter, c’était sur leur fiel qu’il allait finir par s’étouffer. Le silence pesant était devenu gluant, un marasme de bons sentiments étouffant leur récepteur et Leo, déjà, se noyait.  « Comme tout le monde, ce n’est jamais vraiment un choix. » L’amertume suintait de ses mots, la rancœur qu’il ressentait à l’évocation de cette question aussi. Lui, plus que d’autres avait vu sa liberté spoliée par les affres d’une autorité ne tenant qu’à un fil. Forcé de plier l’échine face au poids des gros poissons dans cette mare réduite qu’était devenue Lafayette, le Benoist n’avait jamais été de ces hommes avec au cœur la rage de lutter. Il s’était contenté d’espérer que ses problèmes disparaîtraient, rêveur fermant les yeux en attendant que la réalité passe, que le mal s’en aille. Sauf qu’elle était toujours là, peu importait à quel point il pouvait souhaiter que les choses en soient autrement. Pourtant, le gamin avait un cœur fait pour soigner, fait pour entretenir et aider les individus à croitre. Il avait des mains faites pour bâtir et soutenir, pas pour tuer. Pas pour offrir l’amnistie aux damnés ne pouvant attendre une autre fin. « Si t’as peur que je ne sois qu’une plaie, t’as qu’à m’abandonner là, on verra bien si j’arrive à rejoindre le camp seul ou non. » Plantant ses opales voilées dans le regard grave de son ainé, un sourire provocateur étira les lippes de l’adulescent. Leo avait encore au cœur la fougue d’une jeunesse asphyxie, pourtant déjà il portait le poids du désespoir de ses ainés.
Les deux ne disaient rien et pourtant ils en disaient déjà trop. Silencieusement, James observait l’horizon alors que son cadet se contentait de ressasser les raisons de son embrigadement forcé. Celui-ci n’avait pas de souhait de mort. Pas même le besoin idiot d’absoudre ses torts. Il voulait juste vivre, vivre avec l’insouciance de l’adolescence quitte à dépasser des bords, frôler les limites. C’était pourquoi il rêvait. C’était pourquoi le Haynes venait si justement de souligner le fait qu’il n’était pas fait pour ce travail. Récupérant les jumelles lui étant tendues, il observa les alentours de l’église, l’attroupement de morts cherchant une carne en laquelle planter ses dents. Il observait les rôdeurs isolés, cette ville qu’il connaissait au point de l’avoir tatouée à l’envers de ses paupières. Pressant les jumelles entre les mains de James, il lui indiqua une direction vers laquelle regarder tout en disant : « Troisième maison sur la droite après la maison bleu. On devrait croiser quelques rôdeurs sur le trajet, mais une fois là-bas on pourra aisément diviser le troupeau en faisant diversion. » Idiot, le jeune homme l’était certainement. Un peu trop vif, un peu trop emporté et pas assez réfléchi dans la moitié de ses idées. Toutefois, celui-ci était bien loin d’être un con. Surtout lorsqu’il s’agissait du trentenaire à côté de lui et de ses manigances. « C’est assez calme pour toi, papy, ou t’as peur que je me fasse bouffer pas une plaque d’égout ? »
(c) AMIANTE
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