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 these violent delights have violent ends. (dahlia)

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MessageSujet: these violent delights have violent ends. (dahlia)    these violent delights have violent ends. (dahlia)  EmptyDim 26 Fév - 19:27

" WHO ARE YOU ?  "
" NO ONE. "
" ARE YOU KIDDING ME ?
... WHO-ARE-YOU ? "
" WHOEVER YOU WANT TO ME TO BE. "
" SO... YOU WILL BE MY FRIEND. "
" OK. "

- MANY YEARS AGO . -

qui es-tu ?

Ces trois mots hantent ses rêves, envahissent ses cauchemars et la réponse ne parvient jamais jusqu’à ses lèvres. Une question suspendue dans le temps, une question qui semble existentielle dans ce nouveau monde. Ace est endormi, bercé par le silence, confronté à ses démons. Lorsque ses paupières se ferment, il est transporté quelque part dans sa mémoire, dans ces cases pour la plupart fermées à clé, il se glisse là où il peut, là où il est autorisé à aller, sans savoir si ce qu’il y aperçoit est réel ou pas. La lumière éteinte, la peur de ne jamais se réveiller s’empare de lui. Celle de rester à tout jamais coincé avec lui-même, avec ses morceaux éparpillés qu’il peine à rassembler correctement, avec ses fantômes qui le tourmentent. Actuellement, dans son esprit, sa jambe ne lui fait plus souffrir, il a emprunté un chemin, franchi le seuil d’une porte et se tient debout face à cet inconnu. Celui de la veille, celui à qui il doit certainement la vie. Ace est incapable de répondre à ses interrogations, frustré, coincé dans une impasse. Le vagabond ne sait que très peu de chose de lui-même, ne sachant pas mettre de mot sur ses goûts, sur ce qui le passionnait, sur ce qu’il détestait, sur ces personnes qui auraient marqué sa vie de façon indélébile, comme Sam et sa famille avaient su le faire. Des informations pourtant simples d’ordinaire, elles définissent ce que l’on est, elles créaient la personnalité. Depuis qu’il s’est réveillé dans cette prison, Ace n’est qu’une âme qui vagabonde. Avait-il été un fugitif ? Est-ce qu’il a tué quelqu’un ? Etait-il une mauvaise personne ? Comment un ingénieur pharmaceutique avait-il pu atterrir dans l’infirmerie de la prison de Los Angeles ? Autant de questions qui restent et resteront certainement, à tout jamais, sans réponses. Tout comme celle qui est de savoir qui est réellement Ace « Arthur » Marshall de Chicago : cet ingénieur qui parfois se transforme en un charmant militaire coincé à travers les balles dans le désert afghan, en cet artiste poétique qui semble ne pas avoir le sens de la réalité, sur qui il prend exemple. Parfois, oublier que sa réalité à lui c’est cet apocalypse et tout ce bordel qui s’anime, s’éveille, le fou en l’air.

Tomber en morceaux.

Une voix le ramène dans le présent, pour la première fois c’est une voix qui lui semble familière. Elle le touche violemment, de plein fouet, sans prendre le temps de le ménager ne serait-ce qu’un instant. Pourtant malgré le choc, il ne se réveille pas brusquement. Au contraire, il a bien du mal à quitter son enfer dans lequel il se plonge à chaque fois que la lumière s’éteint, que ses paupières se ferment. Pourtant, il se bat. Il se bat contre lui-même, contre cette question, cet inconnu et parvient à s’échapper, à s’envoler, tel un oiseau, cet oiseau qu’il aimerait à tout prix devenir. Les prunelles d’Ace s’ouvrent doucement, laissant apparaître peu à peu son océan troublé, son océan déchaîné. Ce bleu assombrit, ébranlé par ses nombreuses cicatrices invisibles. Alice… Soudainement, il eut l’impression de tomber de plusieurs étages, de faire une chute violente contre le sol, d’être finalement tombé comme prévu de son immeuble. Les pupilles du vagabond s’arrondissent telles celles d’un chat qu’on aurait ramassé dans la rue, elles croient à une mauvaise blague. Et c’est tout son esprit qui se met à se réveiller, à s’éveiller. Un flot d’images, toutes plus incohérentes les unes des autres se mettent à apparaître. Ace se trouble. Il hallucine, son corps est bien accroché à la réalité, mais sa tête semble encore être perdue quelque part dans ses ténèbres. Ace aperçoit cette jeune femme dressée devant lui, dans une robe de mariée blanche, les cheveux attachés dans un chignon impeccable. Comme la première fois, il se sent bousculé par tant de beauté. La douleur prend à nouveau possession de sa jambe, ses paupières se ferment, ce n'est qu'un cauchemar, un mauvais rêve.
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MessageSujet: Re: these violent delights have violent ends. (dahlia)    these violent delights have violent ends. (dahlia)  EmptyLun 27 Fév - 7:42

ACE
&
DAHLIA

Les étoiles dans nos bras et nos âmes en enfer
Poupée cassée, poupée émiettée qui erre comme une misère sur cette terre de travers. Elle a le regard vide, le souffle livide, la carcasse perfide. Joli sourire harmonieux sur son visage foireux. Elle n’est que façade cette infernale, une femme qui laisse ses masques sur ses traits tirés, les retirant qu’une fois le soleil couché. Frêle mirage aux effluves de carnage. Dahlia c’est une rose noire, qui ne croit plus qu’en des espoirs dérisoires, qu’en ce souvenir noir. Passé savoureux, dangereux, qui a un goût d’arsenic dans son coeur rasoir. Mémoires d’un temps plaisant, blessant d’une addiction sans contrefaçon. Dévotion aux airs de condamnation. Sentiments dérangeants qui frappe encore son palpitant de battements. Tu ne comprends pas Dahlia? Qu’il n’est plus là ce gars? Qu’il n’est pas pour toi ce gars? Qu’il ne te veut pas ? Oiseau envolé, amant déchiré. Tu l’as écrasé avant qu’il ne puisse t’échapper pour mieux le crever… La culpabilité, cette sensation de lamentation, d’éviscération. Elle s’abat, elle s’apitoie de cette fleur fanée qui a encore ses épines qui viennent se resserrer autour de cage thoracique compressée. Et pourtant, elle refuse les regrets, elle s’interdit cette folie. Déni obscurci par le mépris. Par cette haine sans haleine, cette violence de démence. Cette torture faite à l’usure. Cette meurtrissure qu’elle même avait faite pour ses déchirures. Il est loin le vaurien, et cela vaut mieux pour son propre bien.


Dahlia elle traine ses éclats sur le sol poussiéreux, se devant d’assumer des responsabilités pour avoir ce rôle si particulier. Infiltrée aux mensonges carnassiers, à la couverture insoupçonnée, elle se maintient en retrait, se servant des pions sur ce grand échiquier, jusqu’au jour où elle se fera condamnée pour ses pêchés. Et en ce jour, elle devait remplacer un de ses coéquipiers à surveiller un nouvel arrivant, un rescapé bien amoché qui faisait déjà bien jaser. Blessé à la jambe, les soupçons et la méfiance s’entremêlaient sur la potentielle survie de ce dernier. Menace tenace. Morts agaces. Et pourtant la poupée elle rentre sans s’en soucier, car ce danger n’était plus que banalités. Pénétrant dans la bâtisse qui servait d’hôpital, les regards létaux s’enchainent en de simples échos. Mélodie de cette faucheuse envieuse. Requiem latent de ces convalescents qui se tiennent férocement à ce bout de vie, à ce semblant d’existence. Tous ces survivants ne font plus que semblants. Semblants de respirer, de lutter face à l’hostilité, face à cet environnement aiguisé, semblants de se battre pour ne pas crever car chacun ne ressentait que ce vide béant. Ce trou suffoquant dans leurs corps haletants. Et cette même peur de la mort, terreur de se finir et de dépérir dans cet enfer véhément. Dahlia elle se perd dans cette misère, dans cette vérité carnassière, dans cette réalité meurtrière mais vite une voix vient la percuter dans sa contemplation morbide, la ramenant sur terre dans ce calvaire. «  Il est là. » Poupée qui se plie à cet écho, elle rentre dans cette chambre aménagée renfermant la porte sans se laisser porter par sa curiosité. Juste lasse de cette tache. Mais le silence entier l’oppresse et l’agresse et elle se fait détresse. Détresse d’intérêt pour un étranger. Semblant de regain de vitalité. Puis l’enfer sur terre. Le paradis interdit. Le martyr aux effluves de sacrifices. Artifice à ses vices. Le convalescent. Le béant. Le voleur de coeur. Le créateur de rancoeur. Ace… La poupée elle a les genoux qui tremble soudainement, la gorge serrée par sa respiration coupée, son palpitant complètement en apnée. Elle n’y croit pas, elle ne peut pas. Car il ne peut être là. Il ne l’est pas. Il n’est que le fruit de ses cauchemars hagards, de ses nuits de désespoir. Et pourtant sa voix déraille, se casse contre cette carcasse. «  Réveilles toi ! » Sa voix est dure à l’ordure. Mais elle est démunie face à cette hérésie la jolie. Ne pouvant cacher ses sentiments dérangeants, elle se plie face à ce poids effroyable, les entrailles compressées, la respiration saccagée. Le souvenir encore entier. Lorsqu’il se tenait face à elle, le regard teinté de cette atrocité, le corps emprisonné tandis qu’elle lui souriait sous les tortures qu’on lui infligeait. Pute qui n’éprouve que de la culpabilité face à ses faits elle est déboussolée, accrochée à cet espoir particulier. Et pourtant cet homme est la conclusion à sa sentence prématurée, à tout ce manège faussé. Il peut la terminer et l’enterrer comme il l’a déjà fait. Juste piller les restes de son palpitant pour la réduire en sang. Et pourtant… Dahlia elle se tient là face à lui, le regard inquiet, le coeur paniqué. Et lui il la regarde de cet océan démonté, de ces prunelles bleutées emplies de ce charme si insolent, si arrogant. Ces paupières voguant sur ses traits bien trop familiers, il croit au mirage ce naufrage.  Son ambre paniquant soudainement sous ce carnage. Et il s’éteint, il s’efface sous les traits de cette infâme et elle le rattrape de ses doigts tremblants, de sa paume délicate. Enchainant sa peau à la sienne, en rattrapant ses phalanges glacées, elle ne peut plus mentir cette martyr. Plus faire semblant à présent. Tout avait un prix dans cette vie. Et elle ne pourrait pas payer les frais de sa monstruosité.
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MessageSujet: Re: these violent delights have violent ends. (dahlia)    these violent delights have violent ends. (dahlia)  EmptyVen 3 Mar - 20:16

Le choc est violent, presque fatal. Les images envoyées par son cerveau le martèlent, elles s'attaquent de façon agressive à lui. Elles l'abîment davantage en défilant bien trop vite pour qu'il puisse les analyser une à une. Ace n'arrive pas à y croire, il ne peut pas y croire. Il avait traversé tant de kilomètres, survécu à tant de choses, au point qu'il avait simplement perdu tout espoir de retrouver un visage familier, un morceau appartenant à son passé. L'objet qu'il porte précieusement à son annulaire gauche est le seul qui le raccroche à cette utopie, ce souvenir troublant auquel il pense bien trop souvent. Ce visage qui le hante depuis qu'il a ouvert les yeux dans cet apocalypse, ce fléau qui lui a tout pris. Absolument tout. Soudainement sous les émeraudes de celle à qui il se croit toujours marié, Ace tombe en morceaux dans son lit d'hôpital. Dans un flash, il tombe en lambeaux dans son océan vaste et bien trop grand. Il s'éteint, se laisse capturer, littéralement absorbé dans les rouleaux qui l'encerclent, dans lesquels il ne peut s'échapper. Au loin, il aperçoit le soleil briller à travers la surface, cette lumière qui tente de le réchauffer, de le réconforter, il s'en éloigne au fur et à mesure qu'il coule, que le temps s'écoule. Le froid l'attaque, son corps se pétrifie, embarqué dans ce cyclone qui a ravagé son passé, cette tempête destructrice qui a effacé ses souvenirs. Alice n'était qu'une illusion, le fruit d'une invention, comme à chaque fois qu'il espérait un peu trop fort, un peu trop haut. Les étoiles se jouent de lui, de cet orphelin de son passé. Quand il a l'impression de respirer, il a ce mauvais pressentiment que quelqu'un va venir tôt ou tard, lui reprendre cet oxygène qu'on lui a octroyé durant un court laps de temps. Injustement, comme si ça devait être toujours les mêmes personnes qui devaient payer pour les autres. Comme un pantin sur lequel on s'acharne jusqu'à l'épuiser, jusqu'à ce que ses ficelles se coupent avec l'usure du temps qui passe, mais ne trépasse pas. L'espoir l'a quitté, le vagabond ne croit plus en rien. A ce moment précis, perdu dans les profondeurs de l'océan, touchant presque le fond, Ace il a peur de rejoindre la surface. Il a peur de s'échouer sur le rivage, que les vagues l'abandonnent vulgairement sur le sable et avoir le regret de s’apercevoir qu'il est seul. Il ne pense pas pouvoir être capable d'affronter cette solitude à nouveau, il a trop souffert la dernière fois. Pendant plusieurs minutes, il se perd, s'enfonce, son coeur se resserre, ses poumons souffrent quant à eux du manque d'oxygène. Don't be afraid. Une voix lui murmure ces quelques mots. Keep my hand... I will do this with you. Il n'arrive pas à voir de qui il s'agit, il sent juste son corps remonter, faisant entièrement confiance à cette personne qui tente de le ramener à la réalité, de le sauver de son esprit tourmenté. Ace il s'envole, il s'aide de ses ailes pour rejoindre le soleil, pour atteindre cette main tendue à travers ses rayons qui font mal à ses rétines. Les paupières du vagabond restent closes, il essaie tant bien que mal de prononcer quelque chose, il essaie de parler, mais ça lui demande bien trop d'effort, ses premiers mots semblent incompréhensibles. Un seul mot, répété plusieurs fois. Sam. Heureusement, aucun son ne sort de sa bouche. Go away, open your eyes.

« Al... Al... » s’exprime-t-il faiblement. «  Alice, c’est bien toi ? » Il tambourine son cœur à l'intérieur de sa poitrine, les battements semblent trop rapide pour que l'organe puisse suivre le rythme. La peur s'empare à nouveau de son corps, cette peur qu'elle se soit évaporée à travers les éléments, emportée à nouveau dans le cyclone, cette tempête violente qui a ravagé chaque parcelle de son cerveau. Les yeux d'Ace s'ouvrent doucement, son océan agité s'est calmé, le bleu foncé étant devenu étrangement clair. Elle était là. Alice se tient tout près de lui, sa main étant posée sur la sienne, le regard trouble, emplit d'inquiétude. Ace l’observe, il la dévisage. Il tente de mémoriser chaque trait, chaque expression qui pourrait se dessiner. Serait-elle une chimère que son esprit a créé de toute pièce ? Elle qui est tellement belle, qui semble tellement réelle. Il tente tant bien que mal de se redresser, mais sa jambe le fait souffrir, il avait oublié qu'elle était en partie la raison de sa convalescence. Il essaie de se débattre une nouvelle fois, parce que abandonner ne fait pas partie de ce nouveau lui. Ace souffre, la douleur est bien trop présente. Il veut l'oublier, mais il est trop fragile, alors il abandonne. C’est devenu une habitude d’apprendre à abandonner, une envie ou encore quelqu’un. Un sourire se dessine sur ses lèvres, des larmes se glissèrent au coin de ses yeux, le sourire au coin des larmes. « Je suis toujours le même... Un peu bancal, mais c'est toujours moi... Tu sais, Arthur. C'est toujours moi. » Voilà qu'il en oublie la réalité, encore une fois. Il se met à tousser, sans doute qu'il était bien plus atteint qu'il ne le pensait, qu'il ne s'agissait pas seulement d'une blessure physique. L'ensemble de son corps semblait ne plus vouloir répondre de rien. Il sentait les forces lui manquer. Pourtant il arrivait quand même à placer tous ces mots. Tu sais Al, l'apocalypse ne m'a pas eu... Je suis vivant. « Qu'est-ce que je fais là ? On est où ? » Et il ne comprend pas, il ne comprend plus. Où se trouvaient-ils ? Que faisait t-elle ici ? Pourquoi sa jambe le faisait souffrir autant ? Il y a toujours de hôpitaux qui sont actifs ? Des gens qui sont capables de soigner les gens qui souffrent de maux ? Des questions, toujours des questions auxquelles il recherche des réponses, tout n'est qu'un éternel recommencent.
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MessageSujet: Re: these violent delights have violent ends. (dahlia)    these violent delights have violent ends. (dahlia)  EmptyMer 22 Mar - 23:23

ACE
&
DAHLIA

Les étoiles dans nos bras et nos âmes en enfer
Constellation de frustration, de tentation, de libération et de condamnation. Les étoiles dépouillées, elles venaient de se retrouver sous le ciel agité. Comme obligées de se retrouver en une collision perforée. Astres en déclin qui se frappaient un à un. Ils se rapprochaient trop près de la lumière pour mieux s’aveugler, pour mieux tomber trop près de cet éclat de clarté. Ace et Dahlia. Les lumières bipolaires, les coeurs en colères. Elle s’était échappée de son attraction à cette comète, refusant de se faire abuser par sa beauté. Et finalement c’était lui qui revenait se reposer dans ses banalités, apparaissant comme une hallucination tant idolâtrée. Un paradis contrasté par les flammes de Dante. Enfer de calvaire, enfer de rêves superficiels. Et Dahlia elle s’écrase à son tour trop près de ce point de non retour. La panique s’enlisant dans la contradiction de ses sentiments. Car il est là son amant dérangeant, juste assez convalescent, juste assez mourrant. Mais ce n’est pas suffisant. Car cet amant est un aimant à ses retranchements. Danger haletant de sa sécurité, de son identité. Il est sur le point de crever et tout ce qu’elle veut c’est l’épargner cette poupée, le sauver de ce calvaire. Alors elle l’attrape, elle dérape pour le voir encore en vrac. « Al... Al... » Et elle supplie, elle prie. «  Alice, c’est bien toi ? » Et ce prénom qui n’est pas le sien, qui échappe des lèvres rosées de la plaie. Elle suffoque, elle se disloque. Car Ace il est là sans être là. Et l’incompréhension qui perfore ses poumons, ses sourcils qui se défont en une mimique de frustration. Elle est paumée l’enfoirée face à un mirage passé. Et pourtant elle acquiesce la détresse sans songer.

Ironie maniaque. Piège aux allures d’arnaque. La poupée elle se retrouve coincée entre la réalité et les mensonges inavoués. Entre ce corps abimé et cette mémoire trouée. Plus qu’un fantôme errant, plus qu’un passant qui a oublié la notion du temps. Plus qu’un gamin perdu et éperdu face à une étendue trop vertigineuse, trop dangereuse. Et c’est toi qui l’a mis dans cet état. Oh la poupée est pale, elle s’inflige son propre mal sous les mots du dédale. Car Ace il n’avait plus que l’air de l’inconnu, que les reflets des étrangers. Il est là sans être là. Il s’est envolé trop loin de sa portée, fuyant de ces ailes déployées pour se recrasher trop près de son danger. De cette hostilité, de cette femme contrôlée par des envies contrastées. Car Dahlia elle est en éclats, elle est en plus qu’un ensemble de verre pillés, éparpillés sur une terre ensanglantée. Elle a l’esprit aiguisé, le souffle agité, le coeur déridé de battements particuliers. Pauvre carcasse qui s’attache à la crasse de ses années lasses. De ses mémoires d’audaces, quand les cris se mélangeaient à la folie de la possessivité, de la frustration, de la condamnation à perpétuité. Quand son palpitant s’était accroché à un mirage si facile à idolâtrer. Lorsque les apparences jouaient de férocité. A force de jouer, c’était elle qui s’était paumée mais c’est lui qui avait payé. Tous les frais de ce manège macabre, de cette illusion enracinée par de fausses identités. Mais à présent c’était à son tour de supporter toutes les dettes enchevêtrées. De compter tout les prêts de son hystérie, de son hérésie. Car Ace était bien vivant, mais il n’était plus comme auparavant. Il était bloqué par le temps, par les instants haletants et oppressants mais la poupée elle ne sait rien de son néant, de son amnésie béante. Et pourtant quand il va trop près du précipice c’est elle qui se précipite. Trop près du bord, trop à proximité de cet inconfort. Inconfort de remords, de torts. Et tandis qu’il tente de se relever, d’affronter la douleur d’horreur, qu’il se bat pour se rapprocher du dégât, il se retrouve au plus bas .Convalescent au coeur innocent. Crève coeur aux effluves de rancoeur. C’est elle qui y va vers le fond pour le rattraper, pour lui faire supporter cette souffrance des tréfonds. Elle lache la chaleur de ces doigts pour reposer ses phalanges sur ces traits défaits. Pour caresser, pour réconforter la carcasse du blessé. Son visage bien trop près, son souffle agité par les sentiments contradictoires, dérisoires. Et ce sourire. Puis ce martyr. Ces larmes qui tirent toute la détresse de cette diablesse. Il souffre et elle souffre avec lui. « Je suis toujours le même... Un peu bancal, mais c'est toujours moi... Tu sais, Arthur. C'est toujours moi. » Et Dahlia elle va s’effondrer, elle va se reculer, elle va se condamner pour ses pêchés. Car toute la culpabilité vient la détrôner de ses banalités, de son confort si bien ancré. «  Je sais que c'est toi. » Elle est juste enfermée derrière tout ce carnage environnant, son coeur complètement dément. Car il prétend mais il ment. Car il est bloqué dans un labyrinthe et c’est elle qui l’a jeté dedans, refermant à clé les portes pour s’échapper. Elle l’a laissé crever, elle l’a laissé se faire torturer, elle l’a empêché de s’envoler. Et l’oiseau il n’était plus que blessé par cet affront à répétition. Puis ce toussotement. Cette vulnérabilité qui ne cesse de la faire saigner sans plaies. La poupée elle perd tout de son contrôle si surfait, de sa supériorité si aisée, elle s’accroche à sa damnation en croyant à un pardon. Ses doigts ricochant sur les sanglots en écho pour effacer les sillons humides, livides. Et l’incompréhension, ces questions auxquelles les conclusions semblent foireuses, douteuses. « Qu'est-ce que je fais là ? On est où ? » Dahlia elle perd son regard tremblant dans l’océan béant, un sourire presque rassurant sur sa bouche carmin. « Je sais pas comment t’es arrivé là mais ici t’es en sécurité, on va te soigner et s’occuper de toi, ne t’inquiètes pas. »   Elle glisse, encore en un effleurement, ces phalanges tremblantes la poupée de soie, d’effroi sur les joues froides du blessé. Juste pour se rappeler de la douceur de sa peau, juste pour se remémorer ces moments de volupté outrepassés mais elle est paralysée, tétanisée la gamine déconsolidée. Par les retombées d’une telle arrivée. Lui qui n’avait été que son espoir durant cette survie de forcenée, devenait une menace bien trop ancrée. Car même s’il semblait n’être là qu’à moitié, il était le seul qui détenait toute la vérité sur sa lâcheté. Et ça Dahlia elle ne pouvait l’assumer. «  Je t’expliquerais tout d’accord? Mais d’abord reposes toi et ne m’appelles pas comme ça. Ici ce n’est pas Alice mais Dahlia. » Et le mensonge grandiloquent, le retour à ces souvenirs d’antan. Car la réalité n’est qu’une fausseté et que chaque visage peut contenir plusieurs identités.
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