(brann) ▬ nothing burns like the cold

▴ inscrit le : 02/04/2017

NOTHING BURNS LIKE THE COLD
brann svendsen & ivy albrizio

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Le soleil se couchait doucement sur cette terre maudite que les hommes s’évertuaient à fouler. Les yeux sombres d’Ivy refusaient de se détourner des couleurs flamboyantes qui venaient strier le ciel d’automne. Elles se reflétaient avec une poésie enchanteresse sur l’eau paisible du lac au bord duquel la jeune femme et quelques comparses avaient installé leur campement pour la nuit. Leurs expéditions les menaient toujours plus loin au delà de Ruston. A force de semer la destruction, ils s’étaient entourés de terres arides. La brune s’agenouilla et plongea ses bras dans l’eau fraîche. Elle les immergea jusqu’au dessus du coude et frotta, tentant de dissoudre les traces de sang séché qui recouvraient sa peau claire. La journée avait été longue, rude et éprouvante. Sa dague n’était pas restée paresseuse. Alors qu’un filet carmin se répandait dans l’eau transparente, Ivy jeta un dernier regard au spectacle magique que lui offraient les éléments. La nature parvenait à l’émouvoir avec une intensité de dimension presque spirituelle, exploit dont les hommes n'étaient plus capables. Cela avait probablement un rapport avec le fait que son âme était devenue un bastion inaccessible, que la dernière personne qui avait su déjouer ses défenses alors pourtant bien moins sophistiquées avait fini sa vie dans les souffrances les plus atroces, défiguré au fond d'un fossé. La beauté du coucher de soleil ne craignait guère la folie des hommes, Ivy avait en conséquence bien moins d’appréhensions à la laisser bouleverser son être.

La température avait brutalement chuté avec le crépuscule, un léger frisson traversa la sicilienne alors qu’elle se relevait. Elle alla s’asseoir auprès du feu. La silhouette de Brann se dessinait à travers les flammes. Ivy ne pouvait s’empêcher de ressentir une certaine forme de fierté lorsqu’elle croisait du regard celui qu’elle considérait comme l’une de ses meilleures recrues. Ce jeune homme avait la capacité de transformer leurs pillages en véritables scènes de géhenne. La brune avait toujours été sensible à la qualité artistique des actes criminels et les prouesses du pyromane ne la laissaient pas de marbre. Lorsqu’elle voyait les camps qu’ils décimaient s’embraser majestueusement et prendre des allures d’enfer sur terre, il lui était impossible d’ignorer la chaleur qui naissait dans son bas-ventre. Ce soir-là, alors qu’elle détaillait du coin de l'oeil le jeune homme dont le visage était rougi par les flammes dansantes, Ivy se surprenait à retrouver cette sensation. Ce n’était pas la première fois que la présence de Brann faisait émerger en elle des pensées impures. Au fil des derniers mois, la brune lui avait à plusieurs occasions envoyé des signaux de moins en moins équivoques afin de lui faire comprendre ses intentions mais il semblait ne jamais être parvenu à les recevoir correctement. Ou peut-être avait-il simplement peur d’y répondre. Qu’il s’agisse d’ignorance ou d’incompréhension, Ivy mettait son comportement sur le compte de son jeune âge, de son inexpérience, d’une certaine forme de timidité peut-être. La tension qui montait en elle en cette fraîche soirée d’automne l’incitait à s’obstiner encore. Ils étaient seuls sur le camp, les autres horsemen étaient partis chercher du bois. Ivy posa sur Brann un regard intense et soutenu, ses yeux sombres laissaient subtilement transparaître son désir. Elle sourcillait à peine, attendant patiemment qu'il la remarque, qu’il réagisse. Elle avait confiance, elle n'avait jamais perdu à ce jeu.

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» (ash) oh, it's cold gin time again.
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» ▴ cold storage.

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