nom : (BJÖRCK) de lointaines plaines scandinaves t'appellent alors que tu n'as jamais connu que ta patrie d'adoption. un nom que tu écorche avec ton accent américain, sans aucune honte.
prénom : (SOLVEIG) des années à corriger ceux qui l'écorchait, à te défendre de ceux qui s'en moquait. c'est pas d'ici, c'est pas normal. mais toi, tu l'échangerais pour rien au monde.
âge : (TRENTE-DEUX ANS) c'est long, trop long. tu survis plus que tu ne vis, t'as l'impression d'être là depuis des siècles.
date et lieu de naissance : (PREMIER JANVIER, BÂTON-ROUGE) enfant de la nouvelle année, premier né de ce couple amoureux. nouvelle ville, nouvelle vie, les suédois embrasse ce renouveau avec l'arrivée de leur fils tant espéré.
nationalité : (AMÉRICAIN) on t'as offert le choix. emprunter celle de la patrie qui t'as vu grandir, ou embrasser ces racines scandinaves à l'instar de tes parents. la suède, tu ne la connais pas, pas tant que ton pays d'adoption. alors au grand damn de ton père, tu as trahit tes ancêtres pour le drapeau us.
origines : (SUÉDOISES) une contrée lointaine, entraperçue le temps de vacances et de réunions familiales. là-bas, tu te sens pas chez toi. ta langue fourche alors que ton suédois se perd, étranger maladroit dans ton propre foyer.
situation civile : (CÉLIBATAIRE) t'es pas fais pour ça. ta fâcheuse tendance à l'auto-destruction te pousse à foirer les potentielles promesses d'une relation stable. t'as peur, tu sais pas trop comment faire. maladroit, c'est plus simple de ne plus jamais les rappeler.
orientation sexuelle : (HÉTÉROSEXUEL) tu penses, t'es pas certain. ça varie, d'un jour à l'autre, de corps en corps. tu as tout essayé, mais faute de savoir te définir et par peur de représailles, tu dis simplement que tu aimes les femmes.
ancien métier : (MILITAIRE, ARTISTE) gamin turbulent, enfant à problème. ta mère est morte, avec elle la part de ta candeur enfantine. devenu petite frappe, insolent et fauteur de trouble, on te conseille de t'engager dans l'armée. ton père s'y oppose, et ça te donne encore plus envie. tu deviens
marines, tu explores le monde. puis c'est l'accident, tu perds une jambe et une partie de ta tête. en sécurité dans les murs de l'établissement psychiatrique, tu te découvres artistes. les coups de pinceaux volent, les œuvres prennent forme. ça ne vaut pas grand chose, à peine de quoi compléter ta pension, mais ça te suffit.
ancien lieu d'habitation : (BÂTON-ROUGE) tu es revenu t'installer dans la ville de ton enfance, pour retrouver ces souvenirs envolés.
camp actuel : (LAFAYETTE) en sécurité derrière les murailles de la ville, non sans te plaindre de la prison qu'elle est devenue.
groupe : (NOT FADE AWAY) tu regrettes amèrement ta liberté, tu t'échappes pour tâcher de ma retrouver mais même dehors, tu sens les chaînes du conseils autour de tes poignets.
crédits : avatar@hepburns
just survive somehow.
(001), famille décomposée, enfant brisé. elles sont loin les années de bonheurs, alors que les parents björck se sont rué vers l'
american dream. ils fuient leur suède natale pour le sol us, délaissant leurs racines pour un futur meilleur. solveig s'invite la même année, suivit de sonja neuf ans plus tard. une famille aimante, une famille aimé. solveig a quinze ans lorsque l'on découvre le cancer ; on donne cinq mois à sa mère, elle n'en verra que trois.
(002), autrefois doux et rêveur, quelque chose se brise chez solveig au décès de sa mère, de sa meilleure amie. arraché de son innocence, le gamin se renferme sur lui même. il devient violent, insolent, turbulent. dissipé et bagarreur, il s'invite trop souvent dans le bureau du principal qui ne sait plus quoi faire de lui. ni la sévérité de son père, ni l'aide du psychologue ne l'aideront. il se fait renvoyer de son lycée, puis d'un autre. sur son casier judiciaire, les délits s'entassent : dégradation de lieux publics, consommation d'alcool, violence verbales, puis physique. on ne sait plus quoi faire de lui, même son père abandonne. puis on lui suggère une dernière option : l'armée. pour solveig, c'est un renouveau.
(003), neuf années de différence qui ne se ressentent pas. la sérieuse sonja et l'immature solveig. deux faces opposés d'une même pièce. on pourrait s'attendre à des relations tendues, pourtant les deux björck se complètent, fusionnels. la douce sonja est toujours présente pour tempérer son aîné, pour l'aider à se calmer ou le faire redescendre sur terre. véritable pont entre solveig et son père, c'est elle qui tempérait les relations familiales désastreuses aux foyer björck, le temps d'un repas de noël ou d'une visite au foyer psychiatrique. solveig l'aime plus que n'importe qui au monde, et ça le tue chaque jour un peu plus d'ignorer le sort de la belle. il la pense morte, au fond, il l'espère. mais la belle est plus tenace qu'il n'y parait.
(004), avant que tout dérape, et que les morts se lèvent, solveig avait un chien. un bâtard, un chien de rue qu'il avait recueillit après son retour de la clinique psychiatrique : jack. le suédois s'y est attaché, plus que de raison. c'est en partie grâce à lui que le gamin a guérit, lui qui le forçait à sortir quand il refusait de bouger, qui le réveillait quand le sommeille le faisait prisonnier. pendant un mois, jack l'a suivis, lui et son père. mais un faux pas et ce fut fini. jack s'est débattu sous les yeux emplis de larmes de solveig, qui ne pu rien faire. c'est son père qui le tira de toutes ses forces pour que le gamin n'aille pas récupérer la carcasse à moitié dévorée de son meilleur ami.
(005), ça fait sept ans que solveig est engagé, sept ans qu'il défend son pays et qu'il a trouvé sa place parmi les marines. sept ans avant que tout s'écroule. un soir tranquille, le camp se fait attaquer. une grenade atterrit dans la tente du suédois, tout près de son lit. quand il se réveille, solveig peut sentir sa jambe droite alors qu'elle n'est plus là. amputé en dessous du genoux, ça l'a drôlement secoué le gamin. il est rapatrié, puis suivis de près. atteint de troubles de stress post-traumatiques, l'ancien soldat essaie de s'ôter la vie, trois mois après son retour. c'est sonja qui le retrouve, la corde au cou et l'air qui lui manque. interné en clinique psychiatrique, solveig va y rester trois ans, à lutter contre les souvenirs et le traumatisme. quand il ressort, il n'est plus réellement le même.
(006), autrefois impulsif, tempétueux et hyperactif, solveig n'est aujourd'hui plus que l'ombre de lui même. ses yeux sont tirés par ses insomnies chroniques, alors qu'il passe un, trois, cinq jours sans dormir. lunaire, le gamin à la tête dans les étoiles et ne semble jamais être réellement là. après son retour, le björck était un fantôme, ne sortant plus de chez lui, ne répondant plus aux messages qu'on lui envoyait. l'idée même de quitter le confort de son appartement lui paraissait impossible. il avait peur, tout le temps. des symptômes qui s'étaient dissipés avec le temps, mais qui n'ont fait que ressortir plus violent avec le début de l'épidémie. toujours à cran, à l'affut du moindre bruit, du moins danger, sol a cette folie dans son regard qui ne le quitte jamais. mais malgré la maladie qui le ronge, il y a cette douceur chez suédois, une gentillesse profonde et une volonté de bien faire. il ne sait plus trop y faire avec les autres, maladroit, souvent trop honnête, sol est pourtant attachant et on ne peut s'empêcher de s'attendrir face à son sourire. ou au moins de le prendre en pitié.
(007), souvent le gamin à des moments d'absence. il se dissocie du monde réel, il part dans son esprit pour se protéger du chaos de ce monde. solveig ne se rend pas compte quand cela lui arrive, il se contente de se déconnecter. il n'est pas rare de le voir errer dans la ville, le regard hagard et le corps tremblant, se demandant comment il est arrivé là. il déteste cette partie de lui, il déteste sa maladie. passant de l'apathie à la colère, c'est la frustration qui le ronge face à ce qu'il ne peut pas contrôler. il voudrait aller mieux. mais chaque fois qu'il ferme les yeux, les souvenirs ressurgissent, et le futur s'assombrit à nouveau.
(008), le suédois déteste se sentir en cage. s'il apprécie le confort et la sécurité de lafayette, il ne peut s'empêcher de maudire le conseil, et de cracher sur les règles autoritaires. souvent, le suédois s'enfuie, le temps de respirer et de ne pas perdre la tête à nouveau. il a trouvé l'une des brèches qu'il utilise de temps à autre, pour se défouler sur les rôdeurs aux alentours ou pour rendre visite à celle qui représente le monde à ses yeux. ellie. refusant de rejoindre le camp, le gamin tâche de la protéger comme il peut, lui apporter des réserves ou lui tenant compagnie le temps d'une nuit. il sait qu'il se met en danger en faisant cela, pourtant, pour elle, il est près à tout risquer.
(009), le gamin reste profondément marqué par ses années chez les marines, pour le pire mais aussi, parfois, pour le meilleur. son entraînement c'est révélé être un avantage de taille pour solveig quand l'apocalypse se déclara. savant se protéger et survivre en milieux hostile, tout à été plus simple pour lui. même si la paranoïa le rongeait et que le sommeil se faisait rare, le björck reste une force de la nature face aux féroces rôdeurs ou aux groupes hostiles. dans ses veines, il a cette rage qu'il essaie de réprimer ; alors quand il est l'heure se battre, le gamin se défoule et peut se montrer dangereux. il tient précieusement à son poste de nettoyeur, qui lui permet d'évacuer la colère dans ses veines.
(010), contre les cauchemars, il s'est emparé des pinceaux. les traits vont, volent, entrecroisent. comme un ultime
fuck you à son père, le suédois se choisis une passion attisée par son traumatisme. il peint, des formes abjectes mais élégantes, des formes qui rassurent ou qui dérangent. pour scar, la seule chose pire qu'un soldat sans cerveau, c'est un artiste idéaliste. le patriarche regarde son fils jeter sa vie en l'air, impuissant, visitant cet appartement pourris et l'aidant à joindre les deux bouts dans la pension ne suffit pas, et que ses toiles non plus. ça l'aide pourtant, solveig. plus qu'il ne le laisse entendre. aujourd'hui il crève de pouvoir peindre à nouveau, mais faute de toiles et de gouaches, il se contente du bitume et du sang.