nom : milkovich, c'comme ça que tout le monde t'appelles, héritage ukrainien d'un père qui a claqué avant qu'on t'éjectes du vagin de ta mère. milkovich, c'est froid, c'est rugueux, ça te sied bien. prénom : alekseï, comme papa. pour que tu sois aussi beau et aussi courageux que lui, qu'elle te disait, maman, les larmes aux yeux. quels ramassis de conneries. t'as jamais trop su si t'voir lui ressembler un peu plus chaque jour ne la rendait pas plus triste qu'heureuse. puis joseph aussi, comme un grand-père mort ou vivant, que t'as jamais connu - mais qu'est ce que tu peux bien en avoir à foutre ? t'as pas une tête de joseph, ce foutu prénom qui s'tape l'incruste pour la déco. âge : trente et une putain d'années, dont il ne reste plus que des cendres, et tout autant de cicatrices gravées sur ta peau d'ivoire. t'espères plus rien de celles à venir, parfois même tu songes à t'loger une balle dans le crâne, histoire d'expédier cela rapidement. date et lieu de naissance : t'es né à  détroit dans un hôpital quelconque, à minuit trois le premier janvier de l'année 1986. deux minutes plus tard, on te volait pour la première fois la vedette - et ce ne fut pas la dernière, alors que ta mère n'accueillait pas un bébé, mais deux. nationalité : t'es américain, fier patriote. tellement que t'as eu la débilité d'aller le prouver sur un champ de bataille. origines : t'as du sang ukrainien dans les veines par papa, et américain par maman. quelques racines canadiennes aussi, que t'as découverts avec surprise en bossant pour cet arbre généalogique en primaire. situation civile : t'as dérogé à ta propre règle et tu te retrouves foutu avec un cœur bousillé. t'as follement aimé et il est mort. il a emporté une partie de ton âme avec lui, ce salaud, et ça t'as détruit. depuis, t'fais ce que t'aurais toujours dû faire ; ne pas t'impliquer émotionnellement, n'éprouver que dalle, étouffer tes putains de sentiments. et damn,  tu survis, c'pas mal. orientation sexuelle : bisexuel. t'y as jamais vraiment réfléchi, t'sais juste que t'as toujours été attiré par les fines chevilles féminines et les mâchoires masculines. faut s'le dire, t'étais un bon vivant, t'aimais t'amuser, avant. ancien métier : tu multipliais les échecs scolaires, t'étais l'fameux cancre sur les bancs de l'école. tous pensaient que tu finirais sûrement caissier à wallmart, avec le coup d'un soir enceinte jusqu'aux yeux qui va avec. faut croire que tu les emmerdes ; tu t'es engagé dans l'armée l'année de tes dix-huit ans. depuis t'es militaire, envolé le gosse que t'étais, et ses illusions à la con. ancien lieu d'habitation : ton point d'ancrage a toujours été à détroit, dans une bicoque branlante, à deux doigts de s'effondrer - à s'demander comment elle tenait debout. elle est -était ? fuck- située dans un quartier pauvre et gris, pas très joli, et peuplé de gens aux paupières lourdes de fatigue. c'est l'endroit que t'appelles ta maison. camp actuel : lafayette, t'es devenu le propre geôlier de ta prison dorée. l'ironie de la situation t'fais parfois ricaner, quand elle te files pas la gerbe.  groupe : the good man. crédits : EXORDIUM.

(001), personne ne te connais réellement, on a du mal à te cerner, et quand on croit te saisir, tu t'échappes à nouveau, alek. t'arbore toujours le même visage détaché, pour cacher ta tempête intérieur. tu parles rarement, jamais de toi, souvent pour aboyer des ordres. la vérité c'est que t'as peur, que tu contrôles que dalle et que tu te la joues géant inébranlable pour cacher à quel point t'es fragile, et damn si ton masque tombe, tu t'effondreras sûrement.  (002), t'es fais de feu et de glace. t'es pas joli, alek, t'es brisé en milles morceaux. t'es manipulateur, fier, cynique, rusé, on peut au moins t'accorder que t'es loyal et courageux. tantôt froid et calculateur, la seconde d'après sanguin, sauvage et téméraire. tu ne fais confiance à personne et cette méfiance constante vire souvent à la paranoïa. pourtant, derrière ce masque se cachait autrefois un jeune homme qui brûlait de vie, animé par le chaos, sans peur et assoiffé de premières fois. (003), tu te souviens de toutes les personnes que tu as tué, de tous ces visages dont tu es responsable de la mort. ils reviennent te hanter la nuit quand tu t'y attends le moins, assoupi. t'as toutes ces paires d'yeux qui défilent dans tes songes et ça n'en finit plus, y en a tellement. alors tu tentes de fuir les bras de Morphée et quand tu t'endors, éreinté, la peur te tord les boyaux. (004), il y a le visage de cet homme en particulier qui t'obsèdes, qui n'est jamais loin de tes pensées, avec lequel tu te réveilles. cet homme qui a tué miles. que t'as juré de tuer de tes propres mains. ça te rends téméraire, et stupide, tu comptes plus les fois où t'as risqué ta vie aux abords de lafayette pour le chercher. t'es plus qu'une loque vide, motivée par la vengeance. (005), noa, c'est ta sœur jumelle. noa, c'est la meilleure moitié de toi. vous êtes fait de la même trempe, de feu et de glace. pourtant, elle avait ce truc, noa. elle était tellement vivante, noa, d'une façon que tu ne connais pas. quand toi, tu n'as jamais connu que le chaos, elle, elle avait cette vision de voir la vie, comme si même les étoiles lui appartenait. elle avait ce fol optimisme, cet espoir, et cette façon de voir le meilleur chez les gens, même chez toi. mais t'as réussi à la détruire, elle aussi. (006), si t'as perdu l'une de tes raisons de vivre, si noa te hait, il y a daisy. ta nièce. tu pensais pas pouvoir éprouver autant d'amour pour une si petite chose, ça te terrifies. parce qu'elle a les yeux de miles, parce que la culpabilité t'écrases quand tu la prends dans tes bras. parce que plus elle grandit, plus t'as cet espoir perfide qui te gonfle le cœur en la voyant. t'essayes d'éviter de la voir, pourtant t'as besoin d'elle, de la protéger. (007), tu as toujours aimé te battre. quand t'étais jeune et con, tu faisais des combats de rue, où tu finissais souvent à l'hôpital avec une ou deux côtes fêlées. la sensation que ça te procurais, pousser ton corps à ses limites, ça t'faisais triper. maintenant, faut croire que déglinguer des rôdeurs, c'ton nouveau trip. (008), t'as arrêté le dessin depuis la mort de miles. c'con parce que t'étais doué et que ça te plaisais. t'as brûlé le carnet où tu griffonnais, avec les vieilles photos de famille. t'as toujours été du genre touche à tout, tu t'étais essayé au piano, au karaté, à la peinture aussi, et t'avais même volé cette guitare quand t'avais dix ans pour apprendre à y jouer seul. 'fait, t'as juste arrêté de vivre depuis la mort de miles. (009), tu peux pas t'passer de clopes. sale manie qui ne t'as pas quitter depuis ton adolescence. t'en as toujours une au coin du bec, que tu brûles d'envie de griller. faut croire que l'apocalypse pousse aux économies. c'est la seule chose que tu demandes aux récupérateurs. que tu cherches lorsque tu entres dans n'importe quel bâtiment. avec le dentifrice. (010), t'as un faible pour l'alcool - un euphémisme. tu planques souvent une bouteille sous une planche de parquet chez toi, que tu sors quand t'es seul, que tes démons refont surface et que la douleur devient insurmontable. t'emmerdes les propres règles que t'as instauré, p'tit con que t'es.