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 So... Am I in ? || Primrose

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Demetrius Rosenbach
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MessageSujet: So... Am I in ? || Primrose   So... Am I in ? || Primrose EmptySam 15 Avr - 18:18

Attaché à un brancard, dans une pièce froide : Demetrius ne faisait pas le fier. Les ecchymoses sur son corps mettaient du temps à disparaître et il ne pouvait pas auto-soigner. Un fait qui le frustre. Qui l'énerve au plus haut point. Si seulement il était enclin à coopérer… Mais il ne l’était pas. Il ne le serait jamais probablement. Force était de constater qu’on ne lui laisserait peut-être pas le choix. Ou il se pliait aux règles ou ils allaient le briser et probablement le tuer. Hors il avait encore le fil espoir de revoir l’amour de sa vie. Cette seule idée lui permettait de ravaler temporairement son caractère de merde. Lafayette manquait un médecin : et par chance il était de la profession. Mieux encore il pouvait soigner, guérir sans avoir à utiliser des médicaments qui dans quelques années seront introuvables. La pénurie pharmaceutique est un fait que personne ne peut ignorer. Surtout pas les docteurs. Qu’importe leur camp. Après l'eau potable : cela sera probablement une bonne monnaie échange.
Demetrius révulse sa tête et regarde les fissures au plafond. Quelque chose aux creux de ses entrailles lui intimait fortement de se méfier de ce clan de Lafayette. Il n’avait jamais prétendu être un Einstein, mais il avait depuis longtemps compris la race humaine. D’une part parce qu'il avait été coupé de toutes formes de sociétés modernes jusqu'à ses seize ans et bien après ; d'autre part parce que son œil critique n’était pas obstrué par une bienséance collective forgée au fil des années. Demetrius, de tout temps, avait parlé librement sans se soucier de ce que pensait son prochain. Chaque être vivant à sa propre voix et il faisait partie de ces hommes qui n’avaient pas peur d’utiliser l’art de la parole pour commenter le quotidien. En bien ou en mal. Qu’importe.
L’avis de Demetrius était peut-être aussi arrêté sur le campement qui a ouvert ses portes pour soigner son corps brisé car il venait un groupe aux antipodes de la communauté de Lafayette. Il était le bras droit, le compagnon du chef, le médecin : plusieurs titres qui montrent son implication et sa loyauté envers ceux qu’il appelle les siens. Pourtant… Seul dans cette salle vide de tout meuble et froide : il comprenait amèrement qu'Ash avait une place bien trop importante dans son coeur. Il était la condition sine qua non de son bonheur avec leur fille. Sasha. Sa Sasha. L’enfant qu’il n’a jamais eu et dont il aurait adoré avoir dans sa vie.

Le docteur devait rester en vie. Il devait faire des efforts pour trouver sa place. Le temps de guérir. De reprendre des forces pour partir à la recherche des deux âmes qui comptent le plus pour lui. Ils étaient une famille. Demetrius ne voulait pas accepter la séparation qui était insupportable. Alors, quand il voit Primrose rentrer, il prend une longue inspiration. Il se redresse difficilement, en offrant des grimaces de douleurs. Un des miliciens le détache et reste dans la pièce. Demetrius le regarde noir, l’homme habillé de noir sourit avec un air narquois.

''Baisse les yeux l’étranger !” Sa voix est dure. Demetrius plisse ses yeux. ''C’est moche d’avoir besoin d’un gun pour en imposer.’’ Piqué à vif, son interlocuteur s’approche pour le frapper mais il s’arrête. ''T’as de la chance d’avoir peut-être une utilité ici… !” Il regarde Primrose. ''C’est un bon à rien, ne perdez pas votre temps avec lui. Je suis derrière la porte au besoin.’’ Puis il sort. Demetrius regarde le doc. ''Vous en avez beaucoup des sanguins comme ça ?” Il sourit en coin. ''J’ai moins mal aujourd'hui au niveau des côtes.’’

Parfait patient qu’il était, il se permet de guider le Doc. Il n’avait cependant pas encore répondu à la question qui était resté en suspend la dernière fois : d'où venaient les cicatrices plus anciennes ? Demetrius espérait qu’elle ne réitère par l'interrogation.


Dernière édition par Demetrius Rosenbach le Mer 19 Avr - 12:43, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: So... Am I in ? || Primrose   So... Am I in ? || Primrose EmptyMar 18 Avr - 19:16

La sueur perle à son front et elle l’assèche d’un coup de manche distrait, les yeux fixés depuis de longues minutes sur une lacération monstrueuse sur le ventre d’une femme. Après la confirmation qu’elle n’avait pas été contaminée, l’étape suivante avait été de faire en sorte qu’elle survive à sa blessure. Les miliciens avaient trouvé un survivant compatible prêt à donner un peu de sang, ce qui laissait croire à Primrose qu’elle avait toutes les chances de rouvrir ses yeux éventuellement. Au dernier point de suture, elle se permet un soupir soulagé, emplissant ses poumons d’air après avoir tenu trop longtemps son souffle. « Je vous fais confiance pour la suite », qu’elle finit par lancer, faisant claquer ses gants, à l’attention du personnel qui l’assistait. Elle était infiniment reconnaissante de les avoir à ses côtés; elle avait appris à leur faire confiance et c’était ce qui comptait le plus pour elle. Quoi qu’il en soit, il fallait qu’elle puisse se sentir apte à défendre ses médecins et ses infirmiers bec et ongles en cas de pépin – car personne n’était infaillible, après tout, surtout pas elle.

« L’étranger t’attend. » Une voix l’interpelle alors qu’elle sort du bloc opératoire de fortune et elle ne peut retenir un soupir. Quelque part, elle aurait voulu tourner les talons et aller s’effondrer dans son lit, le seul luxe auquel elle ait droit en ces temps troubles. Pourtant, la lumière vive qui filtrait à travers les fenêtres grillagées lui indiquait que la journée était loin d’être terminée. « J’arrive », l’assure-t-elle, passant une main paresseuse dans ses cheveux de jais. Ledit étranger avait piqué sa curiosité de par son refus de coopérer pleinement. Pourquoi diable crachait-il sur l’aide qui lui était si gracieusement offerte? Qui oserait se montrer ingrat alors qu’il avait été sauvé d’une mort certaine - ou pire?

Elle entre dans la pièce au bon moment pour être témoin de l’altercation, au son de laquelle elle fronce les sourcils. Primrose ne savait pas qui avait lancé les hostilités, mais elle savait qu’elles ne se poursuivaient pas en sa présence. « Afuera », intime-t-elle au milicien, qui s’éclipse sans demander son reste, même s’il assure qu’il reste dans les parages. Son ton est sans appel et tout le monde commence à savoir que de s’obstiner avec Primrose lorsqu’elle est stressée et fatiguée relève de la folie. « Bien, bien », fait-elle machinalement en entendant les nouvelles du rescapé, ignorant tout à fait sa question rhétorique. Si elle espérait qu’il puisse venir renflouer, à terme, les effectifs médicaux du camp, il n’en faisait toujours pas partie; et surtout, elle ne lui accordait pas la moindre once de confiance. « Ôte ton chandail, rápido. » Elle pose le stéthoscope glacé sur la peau pâle de son patient, soudainement happée dans une transe professionnelle. Primrose griffonne des notes dans le dossier créé à la va-vite avec des papiers recyclés, trouvés dans les filières et les salles de rangement de la mairie. On faisait avec ce qu’on avait, après tout. « Ta respiration est plus claire. Ton œdème pulmonaire se résorbe j’ai l’impression. » Elle passe le stéthoscope autour de son cou et enfile des gants, s’éloignant momentanément de son patient. « Autre chose à signaler? Physiquement ou psychologiquement? On a un psy sur place si nécessaire. Je suis là, aussi, pour ce que ça vaut. » Elle n’était pas professionnelle de la santé mentale, à l’exception de certaines conditions bien trop courantes dans l’armée. Toutefois, les circonstances avaient fait en sorte que les syndromes post-traumatiques s’étaient démultipliés, même parmi les civils.

Se rapprochant à nouveau de l’homme, elle palpe sans ménagement les ecchymoses en constant changement pour s’assurer de l’intégrité du squelette. Comme elle l’avait soupçonné, il avait au moins une côte cassée; toutefois, elle ne pouvait rien y faire. Elle le considérait simplement comme chanceux que la fracture n’ait pas perforé son poumon ou son foie. « Va falloir que tu restes tranquille pendant un moment », l’avertit-elle finalement. Elle fait un pas vers l’arrière, observant les blessures de l’homme dans leur ensemble. Lacérations fraîches et cicatrices anciennes, depuis longtemps refermées, se côtoyaient sordidement. « Surtout si on retient ton aide. Un médecin à moitié estropié, c’est pire que pas de médecin du tout. »
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Demetrius Rosenbach
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MessageSujet: Re: So... Am I in ? || Primrose   So... Am I in ? || Primrose EmptyMer 19 Avr - 12:46

Un mot dit dans un endroit langue qu’il ne connaît pas intime au milicien de se la fermer et de sortir. Il ne bronche pas et quitte la pièce une fois qu’il a échangé quelques mots avec le docteur. Demetrius souffle. Il n’avait pas la force physique pour rivaliser et même s’il était capable d’une telle chose son état l’en empêchait cela était évident. Le docteur qui était responsable de lui en quelque sorte était une femme possédant une beauté à vous voulez le souffle. Ses cheveux noirs comme la cendre et ses yeux d’encres rendaient le tout encore plus parfait. De par son charisme et son apparence : elle avait imposé le respect aux yeux de l’Amish qui la ménageait la plupart du temps de paroles acerbes. Elle méritait mieux. Alors il l’informe de comment il se sent. Ce qu’il peut constater en ayant pas eu l’occasion de s’ausculter. Demetrius était le patient idéal. Le genre qui connaissait la douleur et savait quand il y avait lieu de s’inquiéter. Mauvais traitement durant l’enfance oblige après tout. D’autant plus quand ils n’avaient pas les moyens médicaux de la plupart des villes Américaines. Salem faisait ce qu’il pouvait avec les moyens du bord et s’il était un de meilleurs médecins de l'hôpital c’était pour une raison. Demetrius avait développé sa propre médecine en un sens. Une qui ne se repose pas seulement sur les médicaments mais qui marche aussi par les plantes et d’autres traitements.

« On a tous nos démons Doc, je ne pense pas être le seul à me souvenir de l’odeur putride des cadavres ambulants ou le cri de personnes qui m’ont été chers alors que les rôdeurs leurs arrachent la peau. Ce qui s’est passé avant tout ça n’a pas besoin d’être remis au goût du jour. »

Il dit cela avec un certain détachement. Hors de questions qu’il paraisse faible devant quiconque et puis c’était vrai après tout. Ils étaient tous des écorchés de la vie parce qu’ils étaient les survivants d’une civilisation qui était de toute façon vouée à une fin. Demetrius avait des traumatismes bien plus anciens que l’apocalypse : mais il n’en avait parlé qu’à un nombre réduit de personnes. Non pas parce qu’il avait honte : mais parce qu’il ne voulait pas qu’on le prenne en pitié. Il n’y avait rien de pire à ses yeux.
Demetrius enlève son t-shirt y en grimaçant. Dévoilant pour l'énième fois des cicatrices et son seul tatouage sur son coeur. L’embout froid du stéthoscope coupe brièvement sa respiration. Il détestait toujours autant ce contact avec le métal et il se fait violence pour ne pas repousser le Doc. Elle s’éloigne, griffonne et dit d’une voix distraite ses constatations. Sans ménagement, elle appuie sur les œdèmes, Demetrius gémit de douleur et serre les dents tandis que ses yeux se révulsent en sentant son palpitant au bord de ses lèvres lui donnant une nausée dont il aurait aimé se passer !

« Pour une femme… T’as de la force… ! » Dit-il entre deux touchés. Primrose émet son diagnostic ce qui fait sourire ironiquement le médecin : « Pas comme si vous allez me laisser gambader anyway. » Il se plonge dans ses yeux. « Un médecin agonisant peut toujours être utile et laissez un peu plus le temps aux femmes de s’occuper des enfants et ce qui incombe de leur devoir. La nature vous a donné cette responsabilité et vous êtes notre avenir. Je n’ai pas vu beaucoup d’enfants dans le camp : ce n’est pas comme ça qu’on va se reconstruire. »

Demetrius n’était pas un mauvais bougre : il n’avait juste pas eut les bons modèles. Entre un père sévère qui enchaîne les femmes et des belles-mères à la pelle : l’enfant n’avait pas eu la chance de côtoyer une autre femme forte que sa mère malheureusement décédée trop vite. Demetrius baisse la tête, il comprend qu’il est peut-être allé trop loin dans ses paroles. Primrose semblait être une femme qui méritait qu’on la traître avec respect et non une greluche sur deux jambes avec des airs-bags.

« Je… » Il prend une longue inspiration, le faisant grimacer, mais il a besoin pour le courage : « Je n’ai juste pas la même éducation que la plupart des gens. De là où je viens on soigne sans matériel médical à proprement parler. Nos outils sont anciens mais on utilise la nature pour guérir les plus gros des problèmes et ça marche. J'ai vu Salem fait accouché des femmes alors que le bébé était en siège. J’ai appris du meilleur, d’un vieux de la vielle et c’est pour cela que j’ai réussi à me faire une place aux urgences de High River General Hospital. C’est pour cela que je pense que je peux vous aidez. C’est la seule chose que je sais faire d’utile dans ma vie et je suppose que je vais devoir payer le fait que vous m’avez soigné non ? »
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MessageSujet: Re: So... Am I in ? || Primrose   So... Am I in ? || Primrose EmptyJeu 20 Avr - 5:48

Primrose lève les yeux au ciel, n’hésitant pas à enfoncer ses doigts dans les hématomes et les meurtrissures en échange des paroles de l’étranger, qu’elle jugeait exaspérantes. Bien sûr que tout le monde avait ses fantômes, des squelettes dans le placard, des cauchemars qui les hantaient sans arrêt, jour et nuit, et personne ne savait comment les faire vraiment taire. « C’est pas parce que t’es pas le seul dans ta galère que t’as pas besoin d’aide », fait-elle remarquer, soulignant par le fait même la logique faillible de son patient. Son ton est détaché, un peu sec, mais pas impoli; l’armée ne lui avait pas appris à faire dans la dentelle, mais elle ne sortait des rangs que dans une situation de vie ou de mort, où chaque seconde compte. Pour l’instant, Demetrius s’en sortirait parfaitement bien. Un sourire narquois naît sur ses lèvres lorsqu’il fait remarquer la pression avec laquelle elle s’affaire, la force dans ses doigts alors qu’elle ausculte tour à tour chacune de ses côtes; un sourire qui ne meurt pas immédiatement. Seulement lorsqu’il reprend la parole ose-t-elle l’abandonner, et la risette laisse place à un dédain évident – ou est-ce un voile de pitié qui vient occulter ses yeux foncés?

D’où est-ce qu’il pouvait bien sortir pour penser sincèrement un truc pareil? Même sa famille hispano-américaine ultraconservatrice faisait preuve de plus d’ouverture d’esprit que ce cul-blanc aux yeux d’azur qui semblait pourtant tout à fait sain d’esprit. « Un médecin agonisant », entame-t-elle en reprenant ses mots, faisant claquer les gants de latex, qu’elle lance dans la corbeille d’un geste sec, vaguement énervé, « fait des erreurs, et un médecin qui fait des erreurs ne sert à rien dans la situation actuelle. » Elle expire sèchement par le nez, comme pour se calmer, et sa voix s’adoucit – mais pas son regard d’ébène, qu’elle darde sur la figure de son patient. « Si j’avais été trop occupée à m’occuper d’une flopée de niños, tu serais en train de crever doucement et douloureusement dans un caniveau parce que personne aurait su à qui t’amener pour te remettre sur pied. Tu insultes toutes les mécaniciennes, les infirmières et les électriciennes qui travaillent d’arrache-pied pour ce camp; et surtout, tu insultes la imbécil qui perd son temps à tenter de te faire entendre raison. »

La logorrhée s’éteint en même temps que le mépris dans la gestuelle de la brune, qui tourne momentanément le dos à son patient. Un soupir passe ses lèvres et elle glisse nerveusement sa main droite dans ses cheveux, les secouant comme pour se remettre les idées en place. Ça n’était pas sa place de faire un jugement de valeur sur les croyances de son patient; elle n’avait pas à lui remettre sous le nez que ce qu’il avançait ne s’inscrivait pas dans le schème de valeurs personnelles qu’elle chérissait. Elle ne pouvait guère s’en empêcher, toutefois. Si elle s’était toujours tue concernant le sexisme auquel elle faisait quotidiennement face dans l’armée, elle n’avait plus de comptes à rendre à personne, et son cœur lui hurlait d’enfin exprimer ses convictions refoulées depuis toujours. Primrose se déchaînait simplement sur la mauvaise personne. Demetrius reprend la parole et elle fait l’effort de l’écouter jusqu’au bout. Il semble repentant, c’est sûr; quelque part, elle sait que ce n’est pas personnel, qu’il n’en a pas contre son interlocutrice. Pourtant, ça continue de brûler dans ses veines, même si elle le cache habilement alors qu’elle se retourne, visiblement ouverte à la négociation, mais décidée à mettre une chose au clair. « Je ne crois ni en Dieu, ni en toutes ces… superstitions médicales », précise-t-elle. « Je crois en la science en moi-même. Et si tu veux travailler ici, t’as intérêt à me prouver que tu fais confiance à au moins l’un des deux », le met-elle en garde. Ni méchanceté ni âpreté dans son ton, seulement l’autorité d’une médecin en chef qui veut s’assurer du bon fonctionnement de sa clinique déjà suffisamment dysfonctionnelle. Primrose mettait une emphase disproportionnée sur la confiance dans toutes ses relations, et si elle sentait que l’étranger était bien intentionné, au fond, les premières impressions avaient été plutôt douces-amères.
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MessageSujet: Re: So... Am I in ? || Primrose   So... Am I in ? || Primrose EmptyVen 21 Avr - 0:28

« La seule chose dont j’ai besoin c’est une cigarette. C’est tout Doc. »

Une mauvaise habitude que l’apocalypse n’arrivait pas à enlever. Il avait toujours trouvé un moyen de fumer même si les occasions étaient aussi rares qu’exquise. Demetrius ne mentait pas quand il affirmait avoir besoin d’une clope. Gosh qu’il aimerait avoir la force et le courage de frapper une femme. Il aurait pu repousser le docteur qui semblait prendre un malin plaisir à enfoncer ses doigts dans sa peau. Appuyer là où ça faisait mal. Histoire de lui rappeler qu’il est en vie ou bien pour lui faire ravaler ses couleuvres ? Demetrius n’était pas certain de savoir, mais cela n’allait pas l’empêcher d’être fidèle à lui-même. A savoir exécrable au possible. Pour qu’on le laisse tranquille et dans le pire des cas qu’on lui colle une balle dans le crâne derrière une maison. Comme un animal. Comme quelqu’un qui n’est rien sauf de la chair et des os. Le médecin semble en colère ce qui surprend Demetrius. Il avait presque espéré qu’elle mette plus de temps que cela a sortir de ses gonds. Ces femmes sont trop sensibles. Pense-t-il sans pour autant en faire part à Primrose. Elle semblait déjà assez échauffée.

« Pas douloureusement, j’aurais trouvé un moyen d’abréger mes souffrances plutôt que de laisser des rôdeurs me manger. » Il n’en démord pas et n’est nullement déstabilisé par le regard qu’elle lui lance. Il avait l’habitude et il ne se sentait nullement coupable d’avoir ce genre de discours sexiste. « Je n’insulte pas, je constate. Vous ne pouvez pas nier que vous êtes génétiquement programmé pour donner la vie si ? Vous avez autre chose à faire que de vous occuper du camp, vous avez un travail à faire et c’est de faire en sorte que l’espèce humaine ne disparaisse pas au profil des choses mi- vivantes, mi-macchabés. »

Demetrius avait remarqué qu’elle aimait utiliser ce qui semblait être sa langue natale pour appuyer des poings. De l’espagnol il dirait : mais il n’avait jamais porté son attention sur les langues. Il en savait une : c’était déjà bien ! Il attend qu’elle se calme pour se confier. Peu importe que Primrose ne soit pas d’accord : elle n’avait pas son CV sous les yeux et ne le connaissait ni d’Eve, ni d’Adam. L’inverse était vrai : c’est pour cela qu’il jugeait les femmes et non les cas particuliers. Au fond le bougre n’attendait qu’une chose : qu’on lui prouve au combien son père avait tort de sous-estimer les personnes de l’autre sexe. Ces aliens qui semblent être dans les pas de chaque grand homme. La façon dont est reçu son discours lui fait froncer les sourcils.

« Ce n'est pas une question de croire en Dieu ou être superstitieux. C’est une question de savoir survivre et soigner sans le confort d’un matériel médical. Tu as l’air d’être une femme intelligente, probablement plus qu’un homme pour avoir la position que tu as aujourd’hui, qu’est-ce qui va se passer à ton avis quand vous allez être à cours d’aspirine ? De gants ? De compresses ? De plasma et tout ce qui va avec eh ? Quand vous n’aurez plus rien : vous ferez quoi ? » Une question simple. « Je peux vous apportez la connaissance pour pallier le manque de médicaments et de la plupart du matériel médical. » Demetrius était sérieux : « Je ne dis pas que je peux faire des miracles, mais je peux au moins faire autant que vous sans avoir à prendre dans vos réserves. » Son regard se plonge dans le sien : « Je suis Amish. Enfin... J'étais. » Finit-il par dire sans réellement s’éterniser le sujet. « Je crois en la science mais aussi en la nature et au pouvoir des plantes que nos ancêtres ont utilisé bien avant les environnements aseptisés des hôpitaux. Aujourd’hui, qu’on utilise les médicaments ou les plantes : nos facultés sont limitées. On peut juste espérer qu’en combinant nos savoirs on peut survivre plus longtemps que les autres. »
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MessageSujet: Re: So... Am I in ? || Primrose   So... Am I in ? || Primrose EmptyVen 21 Avr - 4:27

La demande lui fait hausser un sourcil. « Pas question. » Qu’il fasse ce qu’il veut quand il serait en dehors de sa clinique; pour l’instant, les vices n’avaient pas leur place. Il semble prendre plaisir à la faire sortir de ses gonds, ce Demetrius. À moins qu’elle faisait ça d’elle même, comme une grande, trop piquée dans ses valeurs pour comprendre qu’il ne faisait qu’opposer ses croyances aux siennes. La psychologie n’était pas le fort de Primrose et elle le laissait allègrement voir, serrant les dents et les poings un peu plus fort à chaque parole de son interlocuteur. Malgré tout, elle devait rester relativement calme. Si elle parlait fort, c’était par nature – or, jamais elle n’oserait frapper un patient qui était assis sur sa table d’examen.

En dehors, c’était autre chose, par contre.

« Tu fais qu’essayer de me contredire! » s’impatiente-t-elle, persuadée que l’homme comprenait où elle voulait en venir bien qu’il tente par tous les moyens d’avoir le dernier mot. La gestuelle de la médecin est éloquente et démontre aisément son agacement. « Si j’étais génétiquement programmée pour pondre, peut-être que, s’il y a un Dieu, il m’aurait pas faite stérile! » Elle laisse s’installer un bref silence alors que son regard est toujours planté dans celui de Demetrius. C’était un mensonge éhonté, mais il n’avait pas besoin de le savoir. Quelque part, elle comprenait exactement où il voulait en venir, mais elle jouait au même jeu que lui sans même s’en rendre compte. Il fallait absolument qu’elle ait raison, qu’elle ait le dernier mot, qu’elle lui fasse voir à quel point son opinion était plus éclairée que celle à laquelle il s’accrochait, qui datait sans doute d’un siècle depuis longtemps oublié.

Puis, de méprisant, il passe aux compliments, ce déstabilise la médecin. Est-ce qu’il parlait comme un vieux disque, ne répétant que ce qu’il croyait qu’elle voulait entendre? Quelque part, il n’avait pas tort. Toutes leurs ressources étaient vouées à s’éteindre, à disparaître, à terme, et il faudrait les remplacer, ou se déplacer encore plus loin pour en trouver d’autres. Qui dit distance, dit danger, et qui dit danger dit blessures – un cercle vicieux duquel ils ne sortiraient visiblement jamais. À mesure qu’il discourt, elle semble se calmer, un tant soit peu, les bras croisés obstinément sur sa poitrine se relâchant graduellement pour retomber de chaque côté de son corps. Il semblait vouloir faire des compromis – du moins, sur le plan médical – et ça l’apaisait, Primrose. Elle était la première à déclamer qu’il fallait faire preuve de débrouillardise, et ce bougre semblait bien placé pour leur apprendre deux ou trois astuces.

« … Très bien. » Après un silence qui paraît une éternité, elle finit par abdiquer, non sans un pincement aux tripes. Elle détestait avoir tort. « Mais je veux voir chacune de tes recettes maison à l’œuvre dans un environnement contrôlé et constater de moi-même les résultats. » C’était sa condition, et c’était à prendre ou à laisser. Quoiqu’à bien y penser, elle en avait peut-être une autre. Elle tend à Demetrius le vêtement qu’elle lui avait fait ôter, observant une dernière fois les cicatrices avant qu’elles ne disparaissent sous le tissu. « Sache que cette clinique fonctionne seulement parce que tout le monde se fait aveuglément confiance. Les femmes sont sur un pied d’égalité avec les hommes et t’as intérêt à apprendre à vivre avec ça. » Rangeant distraitement ses instruments, elle finit par relever la tête vers l’étranger.

« Dis-moi seulement ce qui a causé les cicatrices, et tu intégreras aussitôt la clinique. » Le sujet revenait sur le tapis alors qu’elle s’était pourtant décidée à laisser tomber. La seule et unique fois où elle avait osé aborder le sujet s’était soldée sur une réponse froide et bien trop brève pour satisfaire sa curiosité. Il fallait qu’elle sache qu’il lui faisait confiance s’il voulait obtenir sa place parmi eux. S’il voulait recommencer, avoir un but, un rôle concret. Ça lui semblait la meilleure façon d’en obtenir la preuve.
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MessageSujet: Re: So... Am I in ? || Primrose   So... Am I in ? || Primrose EmptyVen 21 Avr - 22:24

Pourquoi est-ce que tout le monde s’obstinait à lui refuser ce petit plaisir ? Quand ce n’était pas Ash qui lui faisait la guerre : c’était la femme qui lui faisait face. Mais merde à la fin ! Pour ce qu’il en savait il pouvait bien crever demain alors qu’on lui foute la paix par tous les Saints ! Il se retient de dire quelque chose, se contentant de révulser ses yeux d’un air exaspéré en guise de réponse. Tant pis. Il attendrait avec impatience de pouvoir s’intoxiquer un peu plus. Primrose devait savoir que cela n’allait pas arrêter Demetrius de s’en griller une à la moindre occasion. Un accro était toujours insatiable.
Il est surpris de voir qu’elle a vraiment pris la mouche et s’énerve presque. Il a l’impression de voir devant lui une gamine pourrie gâtée qui ne supporte pas qu’on lui dise non. Cela le fait sourire. Pas pour se moquer, mais parce qu’il la trouve tout à fait charmante quand elle se met en colère. Demetrius faisait partie de ce petit nombre de personnes qui se satisfait à voir les personnes sortirent de leurs gonds. C’était la seule façon à ses yeux de connaître réellement les gens en général. Primrose venait de marquer les points sans le savoir. Un fait qu’il se garde bien de dire à haute voix : préférant pencher la tête sur le côté pour continuer de l’analyser sans ressentir le besoin de lui répondre.

« Ah dans ce cas-là… En effet tu n’es pas faite pour avoir des enfants. Ce n’est pas pour autant que tes amies doivent fermer la porte à la procréation eh ? Je suis persuadé qu’il doit y avoir des orphelins dans la ville qui serait ravie d’avoir une mère. »

Les mots sortent de ses lèvres sans qu’il n’y réfléchisse réellement. Il ne tentait pas de gagne l’argumentation. Il n’était pas aussi puéril. Il voulait juste faire comprendre son poids de vu et ne pas passer pour un débile. C’est bien pour cela qui se permet de la corriger alors que le médecin en chef prétend ne croire qu’en la science et elle-même. Demetrius connaissait ce genre de personnes, elle n’était pas la première à être sceptique sur le savoir qu’il possède. Comment la blâmer ? Dans la société moderne qui est aujourd’hui à l’état de ruine : les gens étaient dépendants des antidépresseurs, des antidouleurs et de toutes ces choses nocives, inutiles. Le patient voit qu’elle se calme, ce qui lui permet d’exprimer la conclusion de son monologue. Ils auraient tôt ou tard besoin d’une personne comme lui qui ne se repose pas sur les ressources médicales. Quand Primrose approuve, il tend comme il peut sa main pour sceller un pacte :

« Requête raisonnable en vue de ton scepticisme. J’accepte. » Demetrius ne pouvait pas vraiment refuser une occasion de montrer ses connaissances et de fanfaronner. Il prend le t-shirt et l’enfile. « Si elle prouve qu’elles sont capables, que je me trompe sur elles : je ne vois pas d’inconvénients à ce qu’elles travaillent avec moi. » Parce qu’il n’était vraiment pas un mauvais bougre, il avait juste du mal à ajuster son éducation avec la réalité.

Alors qu’il pense avoir enfin la paix : le docteur revient à l’attaque sur ses cicatrices et un voile tombe sur ses yeux bleus. Ses mâchoires se serrent et se desserrent au gré de son rythme cardiaque. Primrose lui avait déjà posé cette question et cela s’était soldé par un échec. Demetrius ne voulait pas en parler. C’était son passé. Sa croix. Il voulait que cela reste ainsi. Pourtant, il savait que s’il voulait sortir de cette salle pour fumer et prendre l’air frais : il allait devoir parler. Et ça, c’était difficile pour lui.

« Mon père. » Commence-t-il d’une voix distante et mécanique. « Parce que je n’étais jamais assez bien, assez intelligent. Parce que je n’ai jamais voulu saluer les bâtards qui sont nés des trois femmes qu’il a eu en même temps que ma mère. Parce que j’aime les deux sexes et que dans ma communauté aimer un homme était pire que juré sur le nom du Christ. Parce que quand j’ai été en âge je mettais entre ses poings et ma maman. Et aussi parce que je pense qu’il aimait me voir souffrir, il aimait voir que j’apprenais à la dure les leçons de la vie. Peut-être aussi que cela l’amusait de voir jusqu’à quel point il pouvait être sadique et mesquin avant que je craque. Pour ça probablement qu’à la fin la barre de fer glacé ou bien rougit était son instrument préféré. » Sa salive passe difficilemnt dans sa trachée : « C'est un miracle que je sois encore en vie et pas fou. C'est pour ça que j'ai très peu de considération dans votre sexe : j'ai eu pour seul modèle masculin mon enfoiré de géniteur et pour modèle féminin des dindes qui passaient leur temps à glousser surtout quand mon père visitait leurs putain de lits. » Il souffle longuement : « Satisfaite Docteur ? » Et cela ne sonne pas comme un compliment ou une note joyeuse. « Ou tu veux une histoire détaillée de chaque cicatrice ? »
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MessageSujet: Re: So... Am I in ? || Primrose   So... Am I in ? || Primrose EmptyMar 25 Avr - 19:53

La main tendue a tout d’une tentative de mettre de l’eau dans son vin et Primrose n’a pas le courage de s’opposer à la bonne volonté de son patient. Alors elle vient serrer les doigts qui lui sont présentés avec vigueur, laissant derrière elle ses réticences, consciente qu’il avait partiellement raison – elle n’admettrait jamais qu’elle avait entièrement tort de se fier à la médecine moderne tant que c’était possible. La médecin étouffe un petit rire en entendant la réflexion de Demetrius. « Pour l’heure, c’est plutôt toi qui travailleras avec elles, donc tâche de te faire apprécier. » Un conseil qui se veut amical. Elle n’avait ni le temps ni l’énergie de gérer des conflits dans son équipe et pour elle, la cohésion était primordiale.

La réponse à l’ultime question de Primrose tarde à venir et elle se doute qu’il s’agit d’un sujet tabou, mais elle n’en démord pas, soutenant le regard de l’étranger sans sourciller. S’il voulait contribuer, alors il devrait faire des concessions, et dans ce cas-ci, il s’agissait de prouver à sa nouvelle patronne – dans un sens – qu’elle pouvait lui faire confiance d’une façon un peu détournée. Elle aurait pensé avoir plus d’empathie, plus de considération pour les dures épreuves de son nouveau collègue, mais il n’en est rien. Il n’y a pas d’excuse, pas d’explication pour la misogynie, pour le mépris, pour l’absence d’ouverture, et elle n’en démordrait jamais. Pourtant, l’histoire met en perspectives certains aspects de la personnalité de Demetrius et Primrose tâcherait de s’en souvenir la prochaine fois qu’elle serait tentée de se mettre en colère. La médecin trouve hypocrite la leçon de vie qu’il a tenté de lui inculquer en l’exhortant de faire des enfants alors qu’il admet ouvertement avoir un penchant pour les hommes, mais d’un autre côté, elle ne souhaite à personne de subir les sévices d’un père indigne.

« Satisfaite », se contente-t-elle de répondre, stoïque, le visage de marbre. Elle n’avait l’habitude de laisser transparaître que ses émotions les plus intenses – comme l’exaspération qui l’avait consumée auparavant – et elle avait eu sa dose pour la journée. Sur les crochets fixés au mur, elle choisit un sarrau blanc qu’elle tend au nouveau médecin, glissant sa main libre dans la poche de sa propre blouse. « Voilà. Repasse me voir si jamais ton état se dégrade, mais autrement, une semaine de repos et après tu commenceras à travailler. » Elle ne s’attend guère à des remerciements, ni même à une once de respect immédiat. Pour veiller à la bonne santé du camp, il lui fallait faire des concessions, à elle aussi, et tant qu’elle jugeait que les techniques alternatives de Demetrius n’étaient pas dommageables pour les blessés légers, alors il trouverait sa place à cette infirmerie.

D’un geste bref, elle lui fait signe de filer alors qu’elle s’installe contre le comptoir pour remplir quelques notes. Il y aurait fort à faire et une paire de bras supplémentaires pour gérer l’arrivée constante de blessés et de malades ne serait pas de refus, même s’il fallait pour ça qu’elle pousse ses convictions dans un coin de sa tête. Pour le bien du camp, elle serait prête à bien des choses, de toute manière.

- FIN -
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