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 (mila), the devil within.

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MessageSujet: (mila), the devil within.    (mila), the devil within.  EmptyMer 22 Mar - 1:16

the devil within
you'll never know what hit you, won't see me closing in. i'm gonna make you suffer this hell you put me in. i'm underneath your skin. the devil within. you'll never know what hit you.


L’homme avance dans ma direction à toute vitesse, ses cheveux longs s’agitant autour de sa tête en raison de la vitesse, ses semelles provoquant un claquement répétitif en rencontrant le bitume. Le bruit de ses pas me rentre dans la tête, m’assourdit à la façon du balancement d’un pendule qui bat les secondes. Une cacophonie s’installe dans mon esprit, m’empêche de réfléchir. Paniqué, je me tourne vers la jeune femme présente à quelques mètres de moi, à distance raisonnable. Son regard m’enjoint de faire quelque chose, d’agir rapidement. Un sentiment de danger s’infiltre en moi et ma propre voix me fait frissonner lorsque ma voix s’élève pour dire : « Arrêtez-vous là ! » Rien n’y fait. L’homme reste sourd à ma sommation. Il presse le pas et bien assez vite, je parviens à voir son visage. Un haut le cœur s’empare de moi. Ses traits me renvoient à sa condition humaine. A sa venue d’une société. Elevé dans la méchanceté du monde, il est lui-même un être pourri jusqu’à la moelle. C’est pourquoi il poursuit cette jeune fille pour lui voler ses affaires, sans aucun scrupule. Il ne s’arrête même pas en entendant que nous sommes deux. Cela finit de me faire croire qu’il est complètement dangereux, prêt à tout pour s’emparer des affaires des autres survivants. C’est ce qui m’effraye encore plus, jusqu’à atteindre un stade critique. L’adrénaline s’empare de moi et parle alors à ma place. En un battement de cils, il apparait à ma hauteur. Le réflexe ne se fait pas attendre : propulsant ma hanche à la manière d’une batte de baseball, je lui envoie directement le tranchant dans le visage. La lame glisse dans sa peau comme si une encoche était déjà prévue pour l’accueillir. Aussitôt, je lâche le manche en bois.

Le corps inanimé s’écroule sur le sol. La panique met un moment à m’envahir. Puis, elle me frappe comme un énorme coup que l’on m’assénerait sur le visage. Comme si c’était moi qui avait reçu le coup de hache. Je deviens complètement livide alors que mon regard se vrille sur la masse face à moi. Un instant, l’idée me vient de récupérer ma hache et de m’enfuir en courant à toute vitesse. Mais mes jambes menacent de se dérober sous moi, refusent de me porter si j’abandonne ma position statique. Alors je me contente d’essayer de fuir par la pensée. Et les images défilent, produits de mon imagination mêlés à des souvenirs. Je commence par revivre ce qui vient de se produire, mes gestes se font flous, confus. Cela s’est passé il y a quelques secondes mais le souvenir est déjà trouble. La hache s’est-elle vraiment plantée avec tant de facilité dans sa chaire tendre ? A moins que les os de son visage n’aient ralenti la lame ? Le souvenir s’efface, laisse place à des yeux qui me fixent, semblent trouver le chemin de mon esprit. Un visage entouré de cheveux blonds me revient en tête. Je vois la mort, elle vient pour moi. Ses mots me reviennent en tête, tourmentent mon esprit. Mes mains viennent d’elles-mêmes soutenir mon visage, s’appliquant comme des œillères pour mon regard. Tout ce que je peux continuer à voir, c’est le corps sans vie présent face à moi. Ma voix s’échappe d’entre mes lèvres sans que je ne l’aie sollicitée. Elle n’est qu’un murmure. « J’ai... j’ai tué un homme. » Constatation inutile. Mon regard se perd dans celui du mort. Mon estomac se serre, mes trippes se retournent. J’ai tout juste le temps de me détourner pour vomir de la bile. Même lorsque le flot de liquide transparent, je continue à tousser, tente de continuer à me détourner de la réalité par cette action. Mais cela ne sert à rien.

D’un revers de manche, je m’essuie la bouche avant de me redresser en fermant les yeux. Les images du passé et du présent ont cessé de s’accrocher à mon esprit. Tout n’est plus que ténèbres. Et le calme, ce calme qui m’envahit et me fait réfléchir à mon acte. Prenant une grande inspiration, je finis par me retourner et m’accroupir à côté du cadavre. Le plat de ma main passe sur son visage, vient fermer ses paupières qui laissent un regard vide se fixer sur un rien, un tout, qui ne m’est pas perceptible. Un soupire m’échappe dans une expiration douloureuse. Il se transforme en murmure : « Qu’est-ce que j’ai fait ? Mais bordel, qu’est-ce que j’ai fait ? » Mes yeux se lèvent pour venir s’accrocher sur la brune qui se tient toujours présente non loin. C’est elle qui l’a attiré ici, c’est moi qui ai réagit de façon impulsive. Comme un travail d’équipe parfaitement coordonné. Comme un hold-up qui a mal tourné. Mais non, rien n’était prémédité, tout est de ma faute. Et soudainement, mon bungalow perdu au milieu de la forêt me manque. Tout était bien plus facile lorsque mon univers se limitait à un bungalow et une forêt où les arbres s’étendent à perte de vue. Sans quitter la brune du regard, je laisse échapper de nouveaux mots, de nouvelles phrases. « Il ne méritait sans doute pas ça. Elle avait raison putain. » Toujours cette blonde, inconnue, qui hante mes pensées. Mais elle avait raison. Une nouvelle fois, j’ai provoqué la mort. Et ce, de la façon la plus directe possible, cette fois.
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MessageSujet: Re: (mila), the devil within.    (mila), the devil within.  EmptyVen 24 Mar - 13:48

Une curiosité malsaine t'empêchait d'abandonner l'homme, seul devant ce corps sur lequel il se penchait. De marbre, muette depuis ton appel à l'aide, ton faciès finissait pourtant par retrouver expression face à l'étrangeté de la situation. Non soucieux de récupérer sa hache, pas encore, il se contentait seulement de fermer les yeux du mort. De son mort, sa victime. Bourreau bien trop doux pour être honnête, blessure bien trop rude pour n'être qu'hasardeuse. Lorsque tu avais hurlé, l'avais supplié de t'aider, tu n'étais pas certaine qu'il allait le faire. Après tout tu n'avais eu le temps d'enfiler ton masque de gamine charmante, t'étais contentée de te ruer vers lui avec ce même aplomb qui t'avait permis de voler les vivres de celui qu'il venait de tuer. Mais quand bien même fuyais-tu réellement le danger, tu n'étais la victime. Et visiblement, au contraire des films, dans ce monde c'était toujours les bons qui perdaient, puisque ton faciès était encore entier, que ce n'était pas ton crâne qu'il avait presque fendu en deux, et qu'il n'avait même d'ailleurs songé à t'arrêter. Était-il si peu perspicace, ou jouais-tu trop bien la comédie ? Sûrement un peu des deux, toujours est-il que lui non plus, l'inconnu, ne semblait faire partie du camps des gentils. Il n'y avait cas voir son allure, sa carrure qui ne cessait de s'affaisser. Et il parlait, doucement, puis plus fort, mais toujours dans le vide. Discours incompréhensible. Il semblait regretter son geste, et pourtant c'est si machinalement que le tranchant de son arme avait perforé ce crâne.

Blessure loin d'être superficielle, impossible à imiter, ce gars ne devait en être à sa première victime. Impensable, impossible. Tu te repassais la scène, toujours statique. Il avait bien tenté de négocier, de le faire s'arrêter, mais avec si peu de convictions. Il voulait le tuer. Il voulait que cet homme meurt, ce n'était définitivement pas un accident. Alors pourquoi rester ainsi, réagir ainsi ? Encore un perturbé, de ceux qui avaient perdu l'esprit en même temps que leur confort de vie. « Qu'est-ce que j'ai fait ? Mais bordel, qu'est-ce que j'ai fait ? » Tu sursautais, à peine consciente que c'était à toi qu'il s'adressait. Silencieuse depuis de si longues minutes, tu t'étais sentie comme invisible jusqu'alors, mais son regard fou t'arrachait à ton rêve, te faisais reculer d'un mètre. « Il ne méritait sans doute pas ça. Elle avait raison putain. » Ta main remontait contre ta cuisse, tes doigts se faufilaient doucement jusqu'au manche de ton canif, mais tu ne le sortais pas. Aussi inquiétant demeurait l'homme, il ne s'approchait pas, lui non plus, comme si une barrière invisible vous tenait à distance, et pour ta part, c'était celle de son apparente folie. « Il le méritait. » Non, il ne le méritait sûrement pas, mais que pouvais-tu dire d'autre, faire d'autre. Bordel, que faisais-tu encore là. « Vous m'avez sauvé la vie, ne vous en voulez pas pour votre geste. » C'était presque comme si tu parlais à quelqu'un qui tenait une bombe. Doucereuse ta voix, et toujours aucun geste, outre tes doigts qui sur leur prise se resserraient. « Il vous aurait sûrement tué de toute manière si vous n'aviez pas si bien visé. » Tes dires ne collaient guère avec cette allure mesurée. Il y avait fort à parier qu'une véritable femme sans défense, harcelée, aurait au moins versé quelques larmes face à un tel acte de cruauté. Mais quelque chose t'empêchait de véritablement rentrer dans ce rôle. La méfiance, peut-être. L'envie de ne finalement pas paraître si fragile, face à un homme qui ne semblait réfléchir qu'après les coups assénés.
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MessageSujet: Re: (mila), the devil within.    (mila), the devil within.  EmptySam 25 Mar - 22:21

Mon regard passe du corps sans vie à la jeune femme, toujours présente dans un coin de la pièce. A sa place, je me serais déjà enfui au loin, mettant un espace important entre moi et le corps, mais surtout le meurtrier, l’autre être humain vivant de la pièce. Je ne peux pourtant pas m’empêcher de lui faire part de mon désarroi, de mon sentiment de choc. Comment ne pas l’être ? Etrangement – ou peut-être pas tant que ça, vu que c’est elle qui a réclamé mon aide –, elle tente de me rassurer. « Il le méritait. » lâche-t-elle sur un ton neutre. Elle semble ne pas être affectée par la situation. Une demoiselle en détresse, peut-être, mais pas trop. Elle semble sereine, plus que moi en tout cas. Pourtant, elle laisse un espace entre nous. Moi-même, je n’ai pas très envie de m’approcher. Mais cela est complètement habituel. « Vous m'avez sauvé la vie, ne vous en voulez pas pour votre geste. » Sauver la vie d’une personne au prix d’une autre ? Est-ce que cela vaut bien le coup ? Il faut aussi dire qu’elle était menacée par cet homme, qui cherchait à voler ses affaires. Quelque part, il n’aurait pas été juste que ce soit elle qui ait à subir des dommages. « Il vous aurait sûrement tué de toute manière si vous n'aviez pas si bien visé. » Si bien visé ? Les dégâts étaient pourtant involontaires. Une crampe se saisit de mon estomac, le retournant de nouveau. Pourtant, cette fois, je ne me laisse pas aller à vomir.

Je reporte mon regard sur l’homme étendu au sol. En effet, la hache est plantée au milieu de son crâne, comme si j’avais fait ça toute ma vie. J’ai manié ma hache toute ma vie, mais jamais encore je n’ai tué un homme. Cette constatation me donne froid dans le dos. La première fois implique-t-elle que cela risque de recommencer ? Non, ce n’est pas mon genre, si j’ai peur des gens, je n’ai pas pour autant envie de leur faire le moindre mal. « Je ne voulais pas faire ça. C’est l’adrénaline qui a parlé pour moi. » Je déglutis, ferme les yeux. Il est dur de se rendre compte que l’on ne peut pas se contrôler, agir en personne civilisée. Tout est si compliqué. Mon psychiatre me l’avait dit. Mon psychologue aussi. Il m’arrivera toujours de faire des actions involontaires, d’agir trop brutalement, de regretter ce que je ferais en présence d’autres êtres humains. Cela avait en partie motivé ma fuite, alors même qu’ils prétendaient que je pourrais arriver à le contrôler. Mais non, l’évocation de ces pulsions m’effrayait. Cela ne m’a pourtant pas empêché de commettre l’irréparable. « Je vivais dans le Colorado, j’étais seul au milieu de la forêt. J’ai perdu l’habitude du contact humain… » Mensonge. Je n’ai jamais eu l’habitude du contact humain. Ne l’ai jamais supporté. Ma voix tremblote légèrement alors que je mens. J’ai toujours été un piètre menteur. Il faut dire que lorsque l’on habite seul au milieu de nulle part, on n’a que très peu d’occasions de s’entrainer.

Pris de remords, je ne peux m’empêcher de penser à ce qu’il va advenir du cadavre. Faut-il l’enterrer ? Je n’ai absolument pas le matériel pour le faire et il serait peut-être un peu long de creuser une fosse à taille humaine, avec mes mains pour seuls outils. Je ne sais que faire d’autre. Il me faut demander conseil à la jeune femme. « Vous pensez que je dois le brûler ou quelque chose comme ça, pour qu’il ne revienne pas à la vie ? » Mon regard s’échoue de nouveau sur l’homme étendu à mes pieds. Je ne sais pas comment fonctionne ce stupide virus, mais une chose est sûre, c’est que je dois bien à cet individu de ne pas le laisser devenir l’un de ces êtres. Même si cet homme était une terrible ordure, personne ne mérite de se transformer en une telle créature, j’imagine. Je recule de quelques pas pour me laisser le temps de réfléchir, afin d’être certain de faire le bon choix. Bien sûr, l’avis de la jeune femme va être déterminant. Mais je ne suis pas pressé qu’elle réponde, car cela me permet de souffler un peu, de ne pas agir dans la précipitation. Et surtout, cela me permet de rester un instant écarté des deux individus. Pourtant, je n’ose pas bouger, de peur qu’elle ne me juge sur mon comportement. Une peur qui ne m’a jamais quitté, quelque soit la personne face à moi.
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MessageSujet: Re: (mila), the devil within.    (mila), the devil within.  EmptyLun 27 Mar - 13:06

Ses mots te parvenaient d'abord comme la mélodie d'un piano mal accordé, et pourtant finissaient par divinement s'enchaîner, devenaient plausibles, presque compréhensibles. Une vie en autarcie, une vie qui avait dû l'habituer à ce nouveau monde, le former, mais malheureusement qu'aux bons côtés. La survie. La survie, pure et dure. Dormir à la belle étoile, se nourrir de ce que l'ont recueillait sur les arbres, ou en ôtant la vie à un animal. Si pénible d'imaginer survivre dans de telles conditions jadis, maintenant le cri des chiens, des loups, les bruits des diverses bêtes venues se réfugier en ville, c'était bien le cadet de tes soucis. Seule la respiration grave des rôdeurs pouvait te réveiller, leurs pas lourds, leurs grognements perceptibles à des kilomètres une fois la nuit tombée. Mais le monde se gangrenait davantage au fil des jours, des années. La nature passait d'ennemi à allier, et les rôdeurs eux, ils devenaient gérables, presque banals. Présence routinière à laquelle l'esprit ne prêtait attention que lorsqu'ils s'avançaient trop prêt. C'était comme s'ils devaient hurler, maintenant, pour que le commun des mortels s'intéresse à eux. Car à mesure que le monde sombrait, ils ne devenaient le plus vicieux des maux. Non, les véritables bêtes, c'était les hommes. Affranchis de toutes règles, de toute morale, et poussés dans leurs retranchements par une fin attenante. L'homme était devenu mauvais. Il l'avait toujours été bien-sûr, et pourtant les démons semblaient s'être multipliés, sûrement parce que les plus faibles, les plus lâches, se laissaient contaminés. Anéanti tout semblant de fraternité, toutes les personnes qui foulaient encore cette terre étaient devenues de celles qui n'avaient plus rien à perdre. Et quoi de plus terrible, quoi de plus dangereux que des âmes préparées à leur perte.

Alors il n'était pas fou lui, ou peut-être que si. Tellement difficile maintenant de jauger la folie. Car toi aussi tu l'étais, à ta manière. Folle d'aimer cette solitude à laquelle farouchement tu t'accrochais, folle d'aimer tes actes, tes gestes, toute cette bassesse. Mais tu ne l'étais au sens psychiatrique de terme, du moins pas avant. Avant ça, tout ça. Toute cette merde que tu subissais depuis des mois. Et que lui venait à peine de découvrir, à en croire ses dires. Parce que tu l'écoutais toujours, oui. Et tu te sentais bête de n'avoir compris avant, car au fil de ses timides explications, c'était comme si sur son visage cette histoire était déjà comptée. Inadapté à la vie d'avant peut-être, à la société d'antan, au contact humain comme il le révélait, comme toi tu l'avais été au début de tout ça. Alors tu le comprenais, un peu. Compatissais, légèrement. Mais réaliste, en cet instant tu ne donnais cher de sa peau. S'il était effrayé par le monde d'avant, qu'en serait-il de celui-ci. Bien-sûr certains hommes trouvaient leur force lorsqu'on les poussaient dans leurs retranchements, c'était ton cas d'ailleurs, c'était cette folie qui avait réveillé ta noirceur, mais combien pouvaient se venter d'avoir eu cette chance – si c'en était une ? Si peu, et en même temps les autres ne devaient être malheureux. Peut-être valait-il mieux partir, dans le plus noble sens du terme. Car partir était facile, c'était bien subir toute cette atrocité le plus compliqué.

Pas tout à fait rassurée, pourtant assez intriguée pour t'avancer. Ta main toujours sur le manche de ton couteau, tu finissais par le sortir, et briser cette barrière invisible qui te tenait à l'écart de lui. « Pas besoin. » Laissais-tu échapper une fois à sa hauteur. Et sans davantage t'épancher, tu te baissais auprès de ce corps, tournait trop peu délicatement sa tête d'une main, et plantait ta lame dans sa tempe de l'autre avant de te relever. « C'est le cerveau qu'il faut viser, c'est comme ça qu'on les tue, ou qu'on les empêche de revenir dans le cas présent. » Un bref regard en arrière, pas une once de considération pour cet homme étendu sur le sol, seulement pour cette hache toujours enfoncée que tu délogeais sans mal de sa cavité. « Tiens, je pense que ça te sera utile. » Ton faciès se déformait en une sorte de sourire, comme soucieux de souligner le sarcasme. Trop tôt pour en rire sûrement, mais tu n'allais pas pleurer. « Maintenant tirons-nous d'ici, à moins que tu veuilles réitérer l'opération si ses amis arrivent. » Et tu commençais à marcher sans même lui laisser le temps de réfléchir, après tout tu n'allais pas le supplier, bien que ce semblant d'invitation à te suivre était intéressé.
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MessageSujet: Re: (mila), the devil within.    (mila), the devil within.  EmptyLun 27 Mar - 21:55

Je n’hésite pas à lui faire part de mon ignorance. Elle s’en serait bien vite rendu compte de toute façon, alors à quoi bon me dissimuler derrière une omission ? Je n’ai pas envie de jouer à ce jeu-là, pas alors qu’un cadavre se trouve étendu à quelques centimètres du bout de mes pieds. Cela fait bien quelques mois que j’ai rencontré mon premier rôdeur, mais le début de l’épidémie avait eu lieu plusieurs semaines – plusieurs mois ? – auparavant. Et je n’ai pas encore eu le temps de me faire aux rôdeurs, de les étudier de plus près. J’ai été bien plus occupé à fuir les autres groupes de survivants, ayant tendance à me suivre de près, sans que je ne sache pourquoi. Sans doute car tout le monde allait dans le même sens. Sans le savoir, le début de mon périple menait déjà mes pas auprès de Lafayette.

La jeune femme rompt finalement la distance qui nous sépare et bien vite, je me trouve encore moins rassuré qu’auparavant. Je trésaille mais ne bouge pas. Son couteau brandit vers l’avant, elle risque de mal interpréter le moindre mouvement de fuite. Un coup est si vite parti. Je ne veux pas recevoir le même sort que son agresseur. Le même sort que celui que j’ai moi-même distribué. Alors je la regarde faire tout en restant figé, étudie d’un regard curieux le moindre de ses gestes. « Pas besoin. » lâche-t-elle avant de s’accroupir près du cadavre. Elle se saisit de son menton, lui tourne la tête sans aucune délicatesse, avant de planter sa lame droit dans la tempe de l’homme. Ma mâchoire tombe en même temps que le coup. Pourtant, son geste est beaucoup moins violent que celui qui a été le mien. « C'est le cerveau qu'il faut viser, c'est comme ça qu'on les tue, ou qu'on les empêche de revenir dans le cas présent. » Je déglutis, ferme la bouche. Elle vient déloger ma hache de son socle morbide. « Tiens, je pense que ça te sera utile. » Un sourire prend place sur son visage alors qu’elle me tend mon outil. Mes doigts passent à quelques centimètres des siens alors que je me saisis du manche, ce qui me fait frémir une nouvelle fois. Cette proximité avec un autre humain me donne toujours autant la chair de poule. Le sourire que revêt la jeune femme ne m’inspire aucune confiance, pourtant ce n’est pas elle le monstre ici. « Maintenant tirons-nous d'ici, à moins que tu veuilles réitérer l'opération si ses amis arrivent. » Ses doigts s’écartent du manche de la hanche et d’un coup, je parviens à ressentir tout le poids de mon arme. La voilà partie. Ses cheveux volent derrière elle, passent déjà le seuil de la porte. Je reste un instant à observer l’endroit par lequel elle a disparu, avant de porter mon regard sur le cadavre qui est toujours présent à mes pieds. Je me dois de réfléchir vite. Et en un instant, ma décision est prise.

Essuyant le plat de ma lame sur les habits du défunt, je me surprends à m’élancer à toute vitesse à la suite de la jeune femme. Sortant par la porte à moitié brisée, je mets un certain temps avant de remarquer par où elle est partie. Le bruit de ses pas résonne sur le bitume de la terrasse non loin. C’est mon ouïe de chasseur qui me permet de l’entendre. Son pas est bien trop léger pour alerter le moindre individu, à part ça. Je m’élance à sa poursuite, balançant mes bras d’un côté et de l’autre de mon buste afin de gagner en vitesse, pour rejoindre au plus vite la jeune femme. Alors que j’arrive à sa hauteur, je ne tarde pas à poser la question qui me taraude l’esprit. « Eh mais où va-t-on en fait ? Je vous préviens, je ne suis pas encore prêt à rejoindre Lafayette. » Et ce n’est pas parce que je suis accompagné que l’envie se fait plus grande. Au contraire, je ne sais même pas de qui je suis accompagné. Je marche à sa hauteur, place la hache dans le passage de ma ceinture avec une moue de dégoût lorsque la lame ensanglantée vient déposer quelques perles rouges sur mes vêtements. Me voilà tâché à vie du sang de ma victime. L’idée ne m’enchante guère. Mais après tout, c’est de ma faute, je n’avais qu’à pas être cet être qui prédit la mort. « D’ailleurs, qui êtes-vous ? Je n’ai pas pour habitude d’ignorer le nom des personnes que j’accompagne. » Je n’ai pas non plus l’habitude d’avoir de la compagnie, d’ailleurs. Mais l’air fort et serein de la jeune femme déteint sur moi, me donne confiance. Elle a l’air de savoir ce qu’elle fait, cela donne envie de lutter contre ma peur pour rester avec elle. Même si je ne m’explique pas cette confiance soudaine.
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