nom : alvarez, patronyme comme unique héritage d’un père oublié dont seuls quelques souvenirs surnagent. nom aux accents évoquant un pays qui aurait du être le sien mais qu’elle n’a jamais pu ne serait-ce qu’apercevoir. quelques syllabes pour représenter une culture à laquelle elle ne pourra jamais goûter.
prénom : theodora, ce prénom bien trop long et trop pompeux qu’elle ne supporte pas. alors auprès des autres ça a toujours été theo. sa mère était la seule à l’appeler par son prénom entier. et puis il y a carmen. c’est le deuxième prénom choisi par son père. celui qui lui rappelle qu’on l’a arrachée à lui. c’est le fantôme du passé qui hante six petites lettres.
âge : vingt-deux ans, mais elle a l’impression que depuis le début de l’épidémie les milliers de vies s’accumulent. les journées paraissent toutes d’une longueur exacerbée et le souvenir de la quiétude du passé se fait si lointain qu’elle n’a plus l’impression d’être aussi jeune et frêle que lorsque tout a commencé à se désintégrer.
date et lieu de naissance : le 6 avril à san miguel de allende, superbe ville du mexique qu’on ne lui a pas laissé l’occasion d'apprendre à connaître.
nationalité : détentrice de la double nationalité mexicaine et américaine.
origines : ses ancêtres sont majoritairement espagnols puis mexicains. sa mère représente la petite part américaine dans ce grand bouillon de culture.
situation civile : l’épidémie lui a arraché quelqu’un de très cher à son coeur. elle n’était pas vraiment avec mais elle n’était plus seulement son amie. peut-être un couple en devenir, elle n’obtiendra jamais cette réponse. lui qu’elle connaissait depuis l’enfance. le seul qu’elle ait jamais aimé. aujourd’hui son coeur saigne encore d’un potentiel grand amour qui n’est jamais vraiment né.
orientation sexuelle : même si jusqu’ici elle n’a aimé qu’un homme, elle n’est pas regardante et pense que l’on peut s’éprendre de n’importe qui tant que la personne est aussi captivante que sincère.
ancien métier : étudiante avant les débuts de l’apocalypse, elle venait d’obtenir une double licence en droit et psychologie et d’entamer un master qui devait lui permettre de se spécialiser en criminologie.
ancien lieu d'habitation : elle habitait avec sa mère dans un petit appartement situé à cleveland dans l’ohio.
camp actuel : membre à part entière de la communauté de lafayette depuis quelques temps maintenant, même si ça n’a pas toujours été le cas, et que son arrivée s’est faite dans des circonstances plutôt complexes.
groupe : cold storage.
crédits : kiri (avatar) & dedzeds (gifs).
just survive somehow.
(001), diagnostiquée comme souffrant d’un tpb (trouble de la personnalité borderline) alors qu’elle n’avait que dix ans, theo lutte de manière permanente pour ne pas laisser ses émotions la ravager, ce qui est d’autant plus difficile dans le contexte apocalyptique actuel. hypersensible à l’empathie quasi sans-limites, la tristesse, la colère, la joie et leurs variantes la traversent à loisir comme des tornades qu’elle peine vraiment à contrôler. avec elle il y a rarement de demi-mesure et les humeurs changent du tout au tout en quelques secondes seulement. la peur d’être abandonnée est aussi un élément important de son quotidien, souvent renforcée par une légère paranoïa. une paranoïa qui l’a à de nombreuses reprises conduite à adopter un comportement dangereux envers elle même car persuadée d’être rejetée elle se sentait démunie. cette tendance aux excès est presque parvenue à la détruire dans son adolescence mais une fois le lycée terminé elle a décidé d’embrasser la psychologie ; par intérêt pour les autres et par envie de les comprendre mais aussi (et peut-être même surtout) de se comprendre elle-même.
(002), depuis petite elle n’est pas très à l’aise avec les armes. sa mère gardait un revolver sous son oreiller de peur qu’un jour son père les retrouve. un jour theo l’a découvert. elle n’a jamais compris pourquoi il était là. et sa mère ne lui a jamais expliqué, tout comme elle n’a jamais clarifié sa décision de l’emmener loin de son père en premier lieu. mais la jeune fille se souvient aussi de sa petite enfance dans les rues mexicaines et de cette fois ou elle est tombée avec sa mère sur une fusillade de coin de rue. guerre des gangs probablement. mais elle ne se souvient que de la détonation, et de la peur panique que ça a provoqué chez elle. d’autant plus quand le tireur s’est tourné vers elles brièvement avant de s’enfuir. traumatisme qui a perduré, elle s’est toujours sentie angoissée en présence d’armes à feu. elle dormait très mal en sachant que ce truc était chez elle. un jour elle a voulu le subtiliser à sa mère pour s’en débarrasser. elle s’est prise la plus belle des raclées. et puis le temps des morts qui s’emparent des rues est arrivé. et le règne des armes pour tenter de lutter contre eux a connu son paroxysme. depuis la terreur dans son coeur n’a jamais vraiment cessé.
(003), elle n’a jamais vraiment connu son père et a toujours manqué d’explications quant-aux raisons d’une telle absence. elle a grandi et s’est construite sans cet homme qu’elle aurait pourtant tant voulu connaître. et l’absence n’a jamais cessé de la ronger. aujourd’hui encore elle a tendance à rapidement s’attacher aux hommes plus âgés si elle les trouve dignes de confiance, comme si elle ne s’était jamais totalement remise de ce vide et qu’inconsciemment sa recherche d’une figure paternelle perdurait encore aujourd'hui.
(004), empathe extrême de par son trouble, elle a su transformer ça au fil des années (et d’une thérapie suivie) en sens de l’écoute prononcé. essayant d’être objective même lorsque les émotions des autres ont tendance à la toucher en plein coeur, elle se fait un plaisir de les entendre, d’essayer de les comprendre, des les apaiser, et même parfois de les conseiller.
(005), elle est très reconnaissante au conseil de lui avoir permis d’intégrer la communauté de lafayette alors que les derniers membres de son groupe venait de se faire décimer et qu’elle surnageait vaguement au milieu d'un désespoir qui menaçait chaque jour un peu plus de l’engloutir définitivement. c’est pourquoi elle n’oserait pas remettre en question leur autorité et ceux malgré le nombre de règles drastiques qu’ils imposent aux habitants. sans eux elle serait peut-être morte ou complètement folle à l’heure qu’il est. ils l’ont sauvée et elle leur voue donc un grand respect. ce même respect qui la pousse à s’impliquer du mieux qu’elle peut dans la vie de la communauté pour aider un maximum les autres et avoir à son tour une sorte d’impact positif.
(006), depuis petite la belle fait des cauchemars. rêves sombres qu’elle a tendance à ressasser et ce durant quelques jours. angoissée depuis toujours par la solitude, elle a toujours rêvé qu’on lui arrachait ses proches de la même manière qu’on lui a arraché son père. et le tout contribuait à nourrir toutes les insécurités de son quotidien. aujourd’hui les cauchemars sont désormais peuplés de carnassiers dévoreurs de chaire humaine et de coups de feu entre les hommes et les morts. parfois même entre les hommes eux-mêmes. et ce n’est pas rare qu’elle se réveille au beau milieu de la nuit, hurlant, désorientée et dans des draps humides de sueur et de larmes silencieuses.
(007), loin d’être uniquement la gamine hypersensible que l’on voudrait bien voir en elle, theo est avant tout une optimiste un peu excentrique qui désarçonne souvent les autres par le biais de son humour caustique. attitude à laquelle elle a souvent recours pour dédramatiser les situations et tenter de dérider les gens dans ce monde trop menaçant et sombre.
(008), sa fragilité intérieure, qu’elle s’emploie par ailleurs à dissimuler du mieux qu’elle le peut, n’en fait pas moins une téméraire demoiselle. elle a traversé le pays, se greffant à des groupes au fil de ses pérégrinations et regardant ses compagnons tomber sous les morsures des uns et les armes des autres, elle est parvenu à survivre dans des environnements particulièrement hostiles. elle a vu du sang à profusion, regardé la démence des autres dans les yeux. et toujours téméraire malgré les multiples coups du sort elle n’a jamais cessé d’avancer car elle n’avait plus grand-chose à perdre et un seul objectif en tête: survivre. c’est cette motivation du désespoir qui fait que sous la carapace d’oisillon se trouve une impitoyable survivante.
(009), les règles sont pour elle une institution quasi sacrée. elle a vécu le chaos en dehors des fortifications de lafayette et comprend donc l’utilité de régenter une telle communauté pour que l’impulsivité et la déraison de certains ne l’emportent pas sur la raison et la sécurité. depuis son arrivée elle a toujours suivi les règles à la lettre et il ne lui viendrait même pas à l’esprit d’y déroger. elle est en vie aujourd’hui grâce aux dirigeants du conseil, et sans règlement (aussi intransigeant soit-il) elle estime qu’il serait impossible de garantir la sécurité des survivants qui se massent entre ces murs.
(010), malgré toutes les difficultés traversées et ces gens qu’elle croise chaque jour et qui sont catégoriques sur l’impossibilité d’un retour à la normale ou au moins d’une stabilité retrouvé, elle ne perd pas espoir. elle n’a jamais complètement abandonné l’idée qu’il serait peut-être possible un jour à nouveau de vivre sans armes à tous les coins de rue et sécurité excessive. elle rêve de voyages, de pouvoir mettre à nouveau les pieds dehors sans entendre les rugissements menaçant des rôdeurs affamés. plus qu’un rêve, elle y croit encore. peut-être bien qu’elle est la seule mais ça ne la dérange pas. lorsqu’on laisse les dernières lueurs de l’espoir s’éteindre il ne reste pas grand-chose pour quoi se battre.