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 the sound of love is out of tune (sean)

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MessageSujet: the sound of love is out of tune (sean)   the sound of love is out of tune (sean) EmptyMer 15 Mar - 0:13



the sound of love is out of tune
Where the light shivers offshore Through the tides of oceans We are shining in the rising sun As we are floating in the blue I am softly watching you, Oh boy your eyes betray what burns inside you. Whatever I feel for you You only seem to care about you, Is there any chance you could see me too ? Cause I love you. Is there anything I could do Just to get some attention from you ? In the waves I've lost every trace of you Where are you ? After all I drifted ashore Through the streams of oceans Whispers wasted in the sand As we were dancing in the blue I was synchronized with you But now the sound of love is out of tune. Whatever I feel for you You only seem to care about you Is there any chance you could see me too ? Cause I love you. Is there anything I could do Just to get some attention from you ? In the waves I've lost every trace of you, Where are you ? ~ i love you, woodkid.


Trois jours en prison.
Lorsqu'Emma sortit finalement de sa cellule, elle pleurait sans discontinuer. Elle pleurait encore en traversant le camp de ses grandes enjambées. Elle pleurait en arrivant dans son quartier, pleurait en pénétrant dans son immeuble et pleurait encore en franchissant les quelques étages qui la séparaient de son appartement. Ses yeux étaient rougis par les larmes qui l'aveuglaient, le menton tremblotant et ses aveux rendus incompréhensibles par les sanglots qui l'étranglaient. Il y avait désormais un monde qui la séparait de ce qu'elle avait toujours été - une gentille fille sans histoire - et ce qu'elle était devenue à la mort de son père. Une jeune fille sans merci, qui prenait l'onéreux parti de s'acharner sur ceux qu'elle aimait et avait été prise au piège par sa propre bêtise. Elle était partie de chez Sean en toute connaissance de cause ; et il l'avait laissée partir, sans un mot ou un regard, sachant très certainement qu'elle enfreignait le couvre-feu avec son attitude dérisoire. Il l'avait laissée tomber. Cette pensée changea tout et vint à accentuer la détresse d'Emma qui, de retour dans sa chambre d'adolescente, aperçut que son chagrin se muait peu à peu en une hostilité sourde. Il lui fallait un coupable, une tête à faire tomber ; et Sean était la source principale de ses maux. Il était celui qui l'avait rendue comme ça, aussi émotionnellement instable et fragile. C'était de sa faute à lui, pas de la sienne, non, surtout pas la sienne.

Auparavant couchée sur son lit, le nez pointé vers le plafond où quelques autocollants étaient accrochés, Emma se redressa brutalement. Son visage enfantin était furibond, ses pommettes rouges et sa respiration haletante. Des années durant, elle avait été trop occupée à aimer  Sean, à l'aduler de mille et une manières, pour le considérer sous son véritable visage ; celui d'un traître. Et là voilà qui s'prenait le revers de la médaille en pleine gueule, là voilà qui souffrait à en sentir son estomac se soulever. Il n'y avait rien de beau ou de bon dans ce qu'ils partageaient. Il n'y avait que des maux indélébiles. Elle avait rêvé pendant longtemps de son corps contre le sien, de ses lèvres dans le creux de son cou, de quelque chose de fusionnel qui dépasserait l'entendement, d'un acte qui les lierait à tout jamais – elle avait rêvé être sienne, et maintenant elle reprenait tout. C'était trop dur à gérer, c'était trop compliqué à supporter. Emma avait supporté depuis son enfance la place importante que Sean avait pris dans son cœur, toutes les émotions qu'il lui avait apportées – toutes toujours plus radieuses et frustrantes les unes après les autres. Il l'avait eue à sa merci et s'il l'avait vraiment voulue, s'il l'avait vraiment désirée, il l'aurait déjà conquise. Mais elle était toujours là, la bonne copine Emma, à sourire et à prétendre que tout allait bien alors que ce n'était pas l'cas. Elle était l'amie, la carte qu'on abattait lors des peines de cœur. La carte qu'on réservait lorsque les choses ne tournaient plus vraiment rond. Emma était et ça suffisait largement pour Sean. Mais pas pour elle, non, plus pour elle.

Armée de ciseaux, et frémissant sous le joug d'une rage peu commune, Emma s'attaqua aux photos qu'elle possédait, d'abord celles du scooby-gang comme ils prenaient plaisir à s'appeler ; elle conserva Max et Patty. Elle écarta Sean de toutes ces représentations photographiques et ça lui faisait un mal de chien d'agir comme ça, ça lui donnait envie de hurler à s'en décrocher les mâchoires. Surtout lorsque ses doigts commencèrent à parcourir les photos où ils n'étaient que tous les deux. Elle en avait beaucoup de celles-ci et avait pris le parti de les conserver avec un soin tout particulier, un soin que l'on réserve d'habitude aux reliques. Les larmes recommencèrent à courir le long de ses joues en feu tandis qu'elle passait ses doigts près des ciseaux, prête à leur faire subir le même sort que les précédentes photos qui étaient tombées entre ses mains. Mais quelque chose l'en empêcha, quelque chose – la nausée. Elle ferma les yeux, se courba en deux et hurla, s'écorcha la gorge, se rendit malade. Mais c'était bon, ça faisait du bien.

Emma laissa tomber les ciseaux sur le sol, incapable de continuer, incapable de détacher son visage si près de celui de Sean ; ce n'était que du papier, mais ça lui brisait le cœur. Puis, elle se redressa et se releva, les membres encore frémissant et les yeux rougis. Elle avait l'impression que tout le monde l'abandonnait ; son père, et Sean. Bientôt Patty, et Max. Sa poitrine était douloureuse, et ses émotions se mêlaient tantôt de panique tantôt de profonde colère, une rage palpable qu'elle peinait à réprimer. D'ordinaire, lorsqu'elle se sentait aussi fragile et émotionnellement prête à déraper, c'était Sean vers lesquelles toutes ses pensées se tournaient. Elle imaginait les courbes de son corps, la chaleur de sa peau, la douceur de ses lèvres, son souffle se mêlant au sien ; elle imaginait quantité de chimères et ne s'en était jamais portée plus mal. Mais à présent, elle voyait sa connerie, elle voyait cette cruelle supercherie qui se dissimulait derrière cet écran où l'imagination était devenue sa Némésis.

Quelques petits coups sur la portée d'entrée la firent sursauter. D'un geste pressé, elle essuya ses yeux de la manche de son pull et s'observa rapidement dans l'miroir de sa chambre ; les cheveux en bataille, le yeux rougis et soulignés de cernes bleutés, la figure d'un condamné à mort. Emma sortit de sa chambre, longea les murs du couloir et ouvrit le battant boisé lorsqu'elle l'atteignit. Ses yeux s'écarquillèrent un peu. « Sean » souffla-t-elle ; elle se souvenait qu'elle voulait couper leurs photos, elle voulait brûler ses cadeaux, mais c'était compliqué d'se faire à l'idée quand l'objet de ses moindres désirs se trouvait devant elle. Machinalement, la jeune fille porta une main fébrile à sa chevelure blonde et se souvient qu'il n'était plus question de ça désormais, et qu'il lui fallait être forte. Elle laissa retomber sa main dans le creux de sa hanche et continua, mollement « qu'est-ce que tu fais ici, hu ? pourquoi t'es..planté là ? » elle s'écarta un peu pour le laisser pénétrer dans son appartement s'il le désirait. C'était idiot de faire ça, elle en avait conscience et se haïssait d'être aussi faible ; mais cette crise qu'elle venait de vivre, peut-être pouvait-elle la garder pour elle et ce, même si la tête photographiée de Briggs était éparpillée aux quatre coins de sa chambre. Elle attendit, referma la porte derrière lui et croisa les bras sur sa poitrine. La situation était gênante - elle était en colère. « Tu t'es pas demandé où j'étais passée ces trois derniers jours ? » lâcha la jeune fille, sur un ton inquisiteur, laissant entre eux un écart d'un mètre. Elle voulait qu'il remarque son visage défait, son chagrin et sa mauvaise humeur. Elle voulait tout, et plus rien à la fois.
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