nom : officiellement harrisson, t'as profité de la fin du monde pour te présenter de nouveau sous ton nom de famille d'origine : munoz. C'est pas comme si on allait te demander tes papiers d'identité, et la consonance hispanique, ça fait toujours un peu flipper les gringos. prénom : nino, transmis de génération en génération, les traditions familiales n'ont jamais été plus vives parmi les tiens. Puis ça évite d'avoir à trop se prendre la tête à chaque grossesse, vu le nombre de mômes que les nanas pondent dans ton bled d'origine, l'originalité n'est pas la priorité. âge : vingt-sept ans que la vie t'use, et même si parfois tu te dis que t'aurais volontiers cramé avec le reste de ta famille, t'as une farouche envie de survivre qui ne s'explique pas. Ton existence n'est clairement pas utile à qui que ce soit, et pourtant tu t'accroches aussi solidement qu'un morpion bien décidé à envahir son hôte. date et lieu de naissance : deux juillet 1989 à ciudad victoria, ville du mexique rongée par la gangrène des maras. nationalité : t'es devenu citoyen américain par adoption, petit déchet de l'humanité sauvé par la bonté de la toute puissance. origines : mexicaines, t'es parfaitement bilingue et tu prétends à chaque remarque sexiste que c'est gravé dans tes gênes. Pas de ta faute, en somme. situation civile : célibataire, t'es soulagé de n'avoir eu aucun boulet à te traîner quand les premiers morts ont commencé à mordiller les vivants. De toute façon, tu l'aurais probablement abandonné dans un coin pendant la nuit, donner en pâture pour sauver ton cul ou troqué à un groupe de cannibales contre des conserves. orientation sexuelle : seuls les hommes parviennent à accrocher ton regard, mais tu ne rechignes pas à simuler l'intérêt auprès d'une femme pour en retirer un bénéfice. ancien métier : surveillant pénitentiaire, t'as l'impression de ne jamais avoir quitté ta fonction. A part que ces crétins sont beaucoup plus disciplinés, et n'ont pas -encore- cherché à te trancher la gorge pour réussir une évasion. ancien lieu d'habitation : port arthur, au milieu des usines de raffinerie. Y'a la mer, pas loin, c'est tout ce qui importe. camp actuel : lafayette. groupe : bury me here. crédits : faust.  

(001), plus opportuniste que toi, y'a pas. On dit que tu vendrais ta grand-mère pour tirer ton épingle du jeu, que tu pousserais ta soeur dans une horde de zombies pour te laisser le temps de leur échapper. Peut-être, mais comme t'en n'as plus depuis longtemps, impossible de vérifier. Ce qui est certain, c'est que t'as aucun scrupules à le faire à tout individu en dehors de ton cercle familial, soit 100 % de la population restante. (002), une place de leader ne t'intéresse pas. Prendre position, te mettre en avant, c'est trop dangereux. T'es plutôt le type du fond qui observe les coqs se battre, qui compte les points, tantôt les yeux levés vers le ciel, tantôt un rictus soulevant le coin de ses lèvres. (003), on te qualifie parfois de hautain et méprisant, c'est juste que la plupart des gens t'exaspère. Et même ceux que tu tolères t'inspirent rarement des déclarations enflammées et des gestes d'attention. T'es souvent tranchant et désagréable, juste honnête en somme. Alors si t'es mielleux et subitement roucoulant, c'est que t'as sûrement une putain d'idée derrière la tête. (004), t'as une maîtrise de toi-même qui énerve, parce que même si tu râles souvent, tu te peux te laisser insulter, gifler et cracher dessus sans sourciller. Du coup quand tu décroches une droite, y'a rarement des signes précurseurs. (005), t'as une aversion profonde pour les lâches, les peureux qui se réfugient dans les jupes de leur mère dès qu'ils aperçoivent un boyau. Parce que ça veut dire qu'ils ont survécu en pourrissant la vie de quelqu'un, et que ce quelqu'un est peut-être mort pour protéger leur p'tit cul de raté. Paradoxalement, t'as autant envie de les jeter dans une piscine remplie de décharnés que de leur mettre un flingue entre les mains pour leur apprendre la vie. L'un pouvant potentiellement entraîner l'autre, avec un peu de chance. (006), c'est à cause de l'un de ces boulets que ton collègue depuis six ans et compagnon de route s'est fait buter. Un psychologue du dimanche dirait plutôt que tu n'acceptes pas d'avoir toi-même tourné les talons, laissant l'imbécile à son triste sort. T'aurais jamais imaginé que Pablo y passerait aussi, tu le pensais increvable pour une raison obscure. Pablo avait trop de compassion, Pablo est mort. CQFD. (007), t'as défendu lafayette contre les deux attaques majeures qu'elle a subies. T'as buté des vivants, t'as fait tes lettres de noblesse, acquis la confiance des dirigeants. Et la haine d'autres, que t'essaies d'étouffer par des faveurs, histoire de ne pas te retrouver avec un poignard enfoncé dans le dos. (008), tu réfléchis beaucoup, beaucoup trop. T'es capable de passer trois-quart d'heure à décider de la quantité de pain que tu vas bouffer. Etre spontané, c'est pas trop ta spécialité, à l'exception des saloperies que tu balances. (009), t'as une trace de brûlure qui couvre une partie de ton dos et remonte sur ton épaule gauche. On peut toutefois distinguer des vestiges de tatouages dont la signification est rendue imprécise par la chair calcinée. (010), écrire ici.