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 all of the ghouls come out to play (abe)

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MessageSujet: all of the ghouls come out to play (abe)   all of the ghouls come out to play (abe) EmptyMer 8 Mar - 0:19



all of the ghouls come out to play
Regrets collect like old friends Here to relive your darkest moments I can see no way, I can see no way And all of the ghouls come out to play And every demon wants his pound of flesh But I like to keep some things to myself I like to keep my issues strong. It's always darkest before the dawn And I've been a fool and I've been blind I can never leave the past behind I can see no way, I can see no way I'm always dragging that horse around Our love is pastured such a mournful sound Tonight I'm gonna bury that horse in the ground So I like to keep my issues strong But it's always darkest before the dawn. ~ shake it out, florence + the machine.


Jessie était partie quelques heures plus tôt, et Hector essayait toujours de retrouver son calme. Installé dans le sofa qu'il n'avait pas quitté, il avait observé la tombée du jour, et il avait réfléchi. Réfléchi comme jamais, et pesé le pour et le contre. Il allait être père et la nouvelle, bien que surprenante, le déchirait en plusieurs points ; même s'il se sentait profondément heureux, au fond, même s'il aurait tout donné pour ce gosse en devenir, Hector devait bien s'rendre compte de l'atmosphère dans laquelle le monde était à présent plongé. L'espoir semblait vain pour un enfant, et ça le tuait de ne pas être un peu plus optimiste lui qui irradiait de bons sentiments et de mains tendues. Savoir Jessie enceinte le rendait amer, même si ce sentiment était léger comme un battement d'aile de papillon ; cette grossesse le ramenait à tout ce qu'ils auraient pu avoir avant, à tout ce qu'ils auraient pu prendre le temps de bâtir jour après jour. Tout était sans doute allé beaucoup trop vite entre eux et cette relation était arrivée à son paroxysme avec cette annonce, cette naissance prochaine ; c'était comme si tout était supposé se terminer le jour où l'enfant naîtrait, car ce môme n'était pas supposé faire long feu. Il n'était pas supposé survivre dans un monde où même les adultes les plus robustes et les plus riches pouvaient claquer à tout moment. Un bébé, c'était bien trop fragile pour ce genre d'univers où chaque pas porté sur le sol ramenait le genre humain à sa propre mort.

La porte d'entrée claqua et, les oreilles aux aguets comme il l'avait fait pour Jessie, Hector sur qu'il s'agissait de son neveu qui rentrait au bercail. Il ne lui avait pas dit où il partait, quand il rentrerait ; Absalon ne s'encombrait plus de détails qui se voulaient polis et appréciables, il ne s’embarrassait plus d'Hector. Ce dernier avait eu vite fait d'le remarquer, surtout avec la tronche de six pieds de long que se tirait son neveu partout où il allait. Hector aurait pu sobrement jouer la Marche Funèbre pour accompagner chacun des pas de son neveu, le tout se serait marié ensemble à merveille. L'idée eut pour effet de lui arracher un semblant de sourire en coin, tandis que, toujours correctement installé sur le sofa, se tourna pour considérer son cadet – Hector était égal à lui-même, lui dont la culpabilité ne crevait pas le plafond alors qu'il avait conscience d'avoir entraîné son neveu dans sa chute. Lui ne préférait pas en parler et plus le temps passait, plus Hector se sentait de plus en plus fébrile à l'idée d'aborder le sujet de manière sérieuse et posée ; comme un adulte. De son côté, il savait qu'il était loin d'être intouchable même s'il continuait à être persuadé d'avoir agi pour le bien de sa propre humanité : il avait aidé une gamine, une adolescente qui était morte plus tard dans ses bras. Absalon l'avait aidé. Ils avaient été virés du camp. Fin d'l'histoire, fin de la comédie. A dire vrai, la plupart du temps, Hector se sentait perplexe face au comportement de son neveu à son égard ; il ne lui avait jamais forcé la main, Absalon avait voulu l'aider en connaissance de cause. Il aurait pu dire non. Hector aurait été déçu, très certainement, mais il aurait pu lui dire non.

Lorsqu'il aperçut enfin ce à quoi ressemblait son neveu, Hector sentit ses sourcils se froncer imperceptiblement. Il avait l'air quelque peu... amoché. Encore quelque chose qui le ramenait aussitôt à la dure réalité. L'oncle Costello savait que son neveu lui en voulait et qu'il le blâmait très certainement pour l'épidémie ou pour toute la misère humaine qui restait, il ressentait tout comme lui très certainement que leur relation était sur le fil, prête à s'affaisser au moindre coup de vent. Alors, ils évitaient de communiquer car, lorsqu'ils ouvraient la bouche, la froideur était de mise. C'était une étrange façon de procéder en y réfléchissant ; l'apocalypse devait rapprocher les individus, non pas les éloigner à outrance. C'était pourtant ce que le camp de Lafayette, seul résidu d'humanité dans un monde ahurissant pourrait-on penser, était parvenu à faire. Aujourd'hui, plus rien ne définissait la relation si spéciale, si particulière, qui liait Hector à Absalon – c'était creux, plat, voué à l'usure et fardé de tensions.

« Qu'est-ce qui t'est arrivé ? » demanda Hector en se rapprochant de son neveu, décidant finalement de reprendre en mains son autorité et ce, même si Absalon n'en voulait guère. Qu'on se le dise, Hector disait être l'oncle d'Abe et d'Eva car, biologiquement parlant, c'était l'cas – mais il les considérait tous les deux sous cet œil attentif et aimant qui faisait de lui un père, non pas une branche éloignée de ces enfants qu'il avait élevés et qu'il avait du mal à laisser partir. Abe, il le voyait toujours comme ce môme protecteur qui cachait sa sœur dès qu'elle frémissait un peu trop, comme ce gamin à qui il avait appris à faire du vélo et avec qui il avait essayé de parler en anglais et ce, même si les mots leur avaient tout d'abord semblé étranges et dérisoires, et que l'espagnol – bon Dieu qu'c'était plus facile. Absalon était passé d'enfant à homme en un claquement de doigts, un homme qui n'avait plus besoin de son oncle pour lui apprendre à vivre, et qui influait en son aîné comme un souffle puissant de nostalgie. « Je ne sais pas ce que tu cherches à prouver en sortant d'ici de jour comme de nuit, si c'est pour me punir ou parce que t'as le goût du risque un peu trop prononcé, mais tu ferais mieux de faire attention. » au lieu de jouer le môme pourri gâté, aurait-il pu rajouter mais il s'en empêcha au dernier moment. Il ne voulait pas jouer à ce jeu qu'Absalon avait instauré entre eux, celui qui taperait là où ça faisait mal, celui qui perdrait patience avec l'autre. Hector n'y jouerait pas ; ni aujourd'hui, ni demain.


Dernière édition par Hector Costello le Lun 13 Mar - 15:41, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: all of the ghouls come out to play (abe)   all of the ghouls come out to play (abe) EmptyJeu 9 Mar - 21:57

tonight i'll need you to stay.
hector costello et absalon costello
DON'T WANNA CALL YOU IN THE NIGHT TIME, DON'T WANNA GIVE YOU ALL MY PIECES, DON'T WANNA HAND YOU ALL MY TROUBLE, DON'T WANNA GIVE YOU ALL MY DEMONS. YOU'LL HAVE TO WATCH ME STRUGGLE FROM SEVERAL ROOMS AWAY BUT TONIGHT I'LL NEED YOU TO STAY. I AM UP AGAINST THE WALL. PA, I HEAR THEM COMING DOWN THE HALL.

Absalon avait pris l’habitude de sortir, c’était trop dur de rester enfermé entre les quatre murs du petit appartement qu’il partageait avec son oncle. Il avait l’impression qu’il allait devenir fou s’il restait là-dedans à attendre que le temps passe, alors qu’il était loin de sa sœur et de Kara. Ça le rendait malade de ne pas pouvoir aller les retrouver tout ça à cause d’un conseil qui avait décidé de le foutre à la porte parce qu’il n’avait pas respecté leurs maudites règles. Lui, tout ce qu’il avait fait, c’était aider son oncle à sauver une pauvre fille et ça le lui avait jamais semblé être une mauvaise chose. Mais le conseil, il n’entendait pas les choses de la même façon. Le conseil, il faisait bien ce qui l’arrangeait de toute façon, et les autres, tant pis pour eux. Ce n’était pas juste de laisser cette pauvre fille mourir, juste parce que le conseil en avait décidé ainsi. Absalon il avait fait ce qui lui avait semblé le plus juste et maintenant il était là, en dehors du camp, loin des deux personnes les plus importantes de sa vie. Alors, il était en colère, contre le camp, principalement, contre le conseil qui avait pris la décision de le foutre dehors, malgré les nombreuses fois où il avait risqué sa peau pour éloigner les rôdeurs qui pouvaient s’approcher des murailles du camp. Voilà comment on le remerciait, en le foutait dehors au premier faux pas. Il était en colère contre tout ça et il ne pouvait pas s’empêcher de tout rejeter sur son oncle. Il se trouvait même de bons arguments, après tout, si son oncle ne l’avait pas entrainé dans cette histoire, ils n’en seraient pas là aujourd’hui. Est-ce qu’il aurait vraiment pu refuser d’aider Hector ? Il avait toujours eu une certaine loyauté envers son aîné, qui faisait qu’il n’aurait jamais pu, juste dire non. Hector, il devait bien le savoir après tout non ?

Ça l’aidait, Abaslon, de voir les choses comme ça et peut-être que c’était complétement injuste pour son oncle, mais il ne pouvait pas s’en empêcher. Fallait croire qu’il avait besoin de blâmer quelqu’un pour tout ça et la personne idéale, la seule avec qui il était désormais, c’était lui. Alors, il faisait la gueule à chaque fois qu’il se retrouvait dans cet appartement, c’était à peine s’il échangeait plus de trois mots avec lui par jour. Son comportement, il avait tout de celui d’un gamin. Un adolescent en pleine crise qui serait bien décidé à en faire vivre de toutes les couleurs à son parent. Il avait passé l’âge pourtant maintenant, après tout, il avait vingt-sept ans, il était plus proche de la trentaine que de l’adolescence. Il était un adulte et avait tout ça, il avait eu une vie d’adulte, avec son appartement, son job et ses factures à payer. Il l’avait bien gérée en plus sa vie à l’époque, il avait été mature relativement jeune, alors qu’il avait toujours cru que c’était de son devoir de protéger sa sœur et que pour ça, il fallait bien qu’’il se comporte mieux qu’elle. Il avait attendu d’être au beau milieu d’une apocalypse, pour régresser d’un coup et se comporter comme un con. Y avait des moments, où il avait lui-même conscience que c’était complètement absurdes, des moments où seul dans son coin, il se disait qu’il ferait bien d’aller voir son oncle pour lui parler, mais dès qu’il se retrouvait en face de lui, y avait rien à faire, il repensait à Eva et à Kara et y avait toute sa colère qui ressortait. Alors communiquer devenait de plus en plus compliqué, si bien qu’il passait de plus en plus de temps dehors et le moins possible à l’intérieur de cet appartement.

Au moins, il ne revenait pas les mains, vides, c’était déjà ça qu’il se disait. Il avait réussi à trouver deux trois trucs, ici et là, même si ça n’avait pas forcément était facile, il avait fuir un certain nombre de rôdeurs, alors il rentrait avec quelques blessures, ici et là, une coupure sur la joue, une autre le long du bras, probablement quelques hématomes dans le dos à en juger la douleur, probablement d’autres trucs auxquels il ne faisait même pas attention, pas de morsures, c’était le plus important. Mais rien qui n’allait le tuer. Il s’en fichait, il avait trouvé quelques trucs à manger, quelques munitions et même un paquet de clopes qui trainait par là. Alors son excursion en dehors de l’appartement, elle n’était pas complètement inutile, même si ça le faisait rentrer plus tard que prévu. Il n’avait qu’à peine refermé la porte derrière lui que son oncle apparu dans son champ de vision. Sa question le fit lever les yeux au ciel. « Ça va, je vais bien, c’est juste quelques égratignures. » Il haussa les épaules. Non, ce n’était rien d’après lui, il allait survivre après tout. Il déposa son sac contre la table dans un soupire. « Oh arrête, je suis plus un gamin, j’ai plus besoin de ta permission pour sortir ou d’un couvre-feu à respecter. Et puis faut bien fouiller les environs si on veut survivre en dehors du camp. » Et lui il avait besoin d’air, d’espace, tout ce qu’il ne pouvait pas avoir en restant dans cet appartement, qu’il le croit ou non, Hector, mais le fait de sortir, le rendait plus supportable, au moins, il ne passait pas ses journées à ressasser les même histoires, à penser à Eva et à Kara et à quel point elles lui manquaient. Dans le feu de l’action, il ne pensait plus à tout ça, juste à comment survivre et il avait l’impression que ça lui simplifiait grandement la vie. « J’fais attention. » Qu’il rajouta quand même dans un soupire, après tout, il était encore en un seul morceau, alors c’était bien qu’il était prudent, il n’avait pas l’intention de mourir, il voulait retrouver Kara et Eva et rien que ça, c’était une motivation suffisante pour ne pas servir de sandwich aux rôdeurs du coin.
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MessageSujet: Re: all of the ghouls come out to play (abe)   all of the ghouls come out to play (abe) EmptyMar 14 Mar - 22:27



all of the ghouls come out to play
Regrets collect like old friends Here to relive your darkest moments I can see no way, I can see no way And all of the ghouls come out to play And every demon wants his pound of flesh But I like to keep some things to myself I like to keep my issues strong. It's always darkest before the dawn And I've been a fool and I've been blind I can never leave the past behind I can see no way, I can see no way I'm always dragging that horse around Our love is pastured such a mournful sound Tonight I'm gonna bury that horse in the ground So I like to keep my issues strong But it's always darkest before the dawn. ~ shake it out, florence + the machine.


En voyant Absalon agir de la sorte, Hector sentit son cœur se pincer. Où avait-il commis l'affront de faire un faux pas ? Où avait-il bien pu se tromper ? Leur relation était dorénavant à feu et à sang, et était-ce de sa faute ou bien n'était-ce qu'un prétexte, une situation aléatoires et idiote qui avait mis le feu aux poudres ? L'ancien pompier ne savait plus où donner de la tête et il l'admettait volontiers : son neveu lui manquait. Si Abe l'avait très certainement considéré comme son oncle seulement, Hector ressentait à son égard l'amour qu'il aurait pu porter à son fils. Il en allait de même avec Eva. Il avait bravé le déluge pour les retrouver aux Etats-Unis, il s'était battu avec la paperasse, avait cherché une femme qui accepterait de l'épouser en toute connaissance de cause ; il s'était mis à nu, il s'était battu, il avait failli crever. Et dès qu'il avait vu ses neveux, il les avait aimés immédiatement. La loyauté familiale était encore ce qu'il avait de plus précieux entre ses mains, et il conservait cette qualité avec vigueur et férocité. Il comprenait, ou essayait de comprendre, les raisons qui poussaient Absalon à l'affronter quotidiennement – il avait perdu des individus à qui il tenait dans l'histoire, aussi. Jessie, Eva – et Kara aussi, avec qui Abe avait semblé filer le parfait amour et ce, jusqu'au moment où ils avaient été foutus à la porte du camp. Fuck, qu'il pensa alors, le cœur au bord des lèvres. Il savait maintenant, il comprenait jusqu'au plus profond de son être toute la rancœur qu'Absalon avait développée à son égard. Il n'y avait rien de plus normal au fond, rien de plus humain que de lui en vouloir et de vouloir se détacher de leur relation au profit d'une autre, momentanément oubliée.

Il ne fallait pas se fier toutefois aux apparences qui se voulaient trompeuses ; ce n'était pas parce qu'Hector n'évoquait pas le sujet qui englobait la relation de son neveu avec Kara qu'il oubliait la jeune femme au profit d'une ignorance totale (et surtout salvatrice ; s'il prononçait le nom de la belle, le mexicain ne donnait évidemment pas très cher de sa peau). Il savait à quel point Absalon pouvait se montrer réticent dès qu'ils échangeaient plus de trois mots, enfoncé qu'il était dans sa rancune dévastatrice. Il voulait lui faire la misère, soit, Hector avait assimilé ce fait. Il n'oubliait pas son devoir parental et ce, même en cas d'apocalypse. L'ancien pompier savait bien qu'son neveu n'était plus un gosse, qu'il était capable de se prendre en charge mais cet homme qui s'dressait devant lui, c'était toujours un petit mec à ses yeux. Un gamin qui faisait des crises quand les choses n'allaient pas dans le sens qu'il voulait ; et Hector s'estimait heureux, ses relations avaient toujours été bonnes avec Abe. Jusqu'à présent. Jusqu'à aujourd'hui. Jusqu'à maintenant où son comportement le mettait en danger, comme focalisé sur l'idée de faire payer l'oncle des années durant pour des erreurs que ce dernier avait commises dans un but altruiste. Altruiste, insensé. Malheureux.

Hector aurait voulu parler de Jessie avec Absalon, lui faire comprendre qu'il avait des responsabilités qui s'étendaient par-delà les fortifications de Lafayette. Qu'il y avait en son sein son enfant à naître. Qu'il y avait encore de l'espoir, des choses à accomplir, une étincelle qui leur permettrait de se diriger dans la nuit. Mais il savait qu'Abe serait cynique, empli de sarcasmes ; serait-il même capable de se réjouir de la naissance de son premier cousin biologique ? Frère de cœur ? Hector n'voulait pas affronter ça. Il ne voulait pas courber l'échine sous la douleur que cela lui procurerait ; il n'en avait pas la force. Alors il garda ses lèvres pincées et considéra son neveu de ses prunelles interrogatrices. Absalon avait tout du gosse. Il levait les yeux au ciel, rouspétait, lançait les hostilités dès qu'il en avait l'occasion. Malgré lui, son neveu lui donnait de l'entraînement et le sens curieux de l'arrangement – pour que tout aille bien dans cet appartement qui avait des allures paradisiaques, il fallait bien qu'il se démerde comme il le pouvait, avec les armes qu'il possédait.

« Non, tu ne fais pas attention à en voir ta tronche. » remarqua Hector d'une voix douce. Il n'était pas du genre à monter sur ses grands chevaux dès que l'ennemi apparaissait ou à élever la voix dès que l'occasion se présentait ; lui, c'était la force tranquille, mais il ne savait plus vraiment y faire avec les morveux. « Alors, qu'est-ce que t'as réussi à trouver ? » demanda le mexicain en désignant d'un bref mouvement de menton le sac que son neveu venait de déposer son sac contre le pied de la table. Il était curieux de voir si son neveu lui racontait des sornettes, ou s'il était bien allé à l'extérieur pour trouver des vivres ou d'autres instruments utiles. « Tu sais.. on ferait peut-être mieux de parler de ce qui te tracasse, ou t'agace, au lieu de continuer sur cette lancée-là. » cette lancée-là, à savoir une atmosphère qui n'allait plus du tout, que ce soit à l'extérieur de ces lieux ou à l'intérieur. Ou plus rien n'avait de sens, où tout paraissait s'effondrer. Il s'accrochait plus que de raison à la relation qui le liait à Absalon, et ne pouvait pas se permettre de la voir s'enflammer à cause d'une erreur. Une erreur qui leur a beaucoup coûté à tous les deux, certes, mais qu'ils pouvaient surmonter s'ils se serraient les coudes et essayaient de faire fi de leurs problèmes de communication. Mais leurs problèmes ne s'étaient-ils pas amplifiés depuis leur renvoi de Lafayette, allant toujours de mal en pis, peu importait la situation dans laquelle ils se trouvaient ? « Alors ? Qu'est-ce que tu veux me dire ? » tenta bravement Hector, même s'il aurait voulu se raviser au dernier moment. Il ne voulait pas l'entendre dire qu'il était le pire oncle du monde, qu'il ferait mieux de crever, voire qu'il le méritait. Ca pouvait être pire aussi, tout pouvait être pire.
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MessageSujet: Re: all of the ghouls come out to play (abe)   all of the ghouls come out to play (abe) EmptyVen 24 Mar - 1:35

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Kara, Eva, c’était des noms qui le hantait, Absalon, il n’arrivait pas à arrêter de penser aux deux jeunes femmes qu’il avait laissé derrière lui. D’un côté il y avait Evalia, sa sœur jumelle, celle avec qui il avait tout partagé depuis le jour où il était venu au monde. Il avait fait tout un tas de promesses à sa jumelle, déjà quand ils n’avaient été que des enfants et que leur vie avait été compliquée, trimbalés dans une nouvelle famille tous les quatre matins. Il lui avait dit qu’il ne la laisserait jamais tomber, qu’y aurait jamais rien ni personne pour les séparer. Il n’avait été qu’un gamin, mais ces promesses, il y avait cru et il avait continué de les respecter au fil des années. Elle n’avait pas toujours approuvé pourtant, Evalia, il se souvenait d’une époque où elle avait tout fait pour qu’il lui foute la paix et la laisse profiter de sa vie de la façon dont elle le voulait. Lui, il n’avait pas lâché le morceau, il était resté collé à elle, s’assurant qu’il ne lui arrivait rien, qu’elle allait bien, qu’elle allait en sécurité et même plus tard, quand ils avaient commencé à se construire une vie d’adulte, Absalon et Evalia, ils étaient resté proches, ils avaient eu chacun un appartement, un job, un quotidien qui leur était proche, mais ils n’étaient pourtant jamais vraiment loin de l’autre, ils se voyaient aussi souvent que possible et il aurait tout envoyé valsé, pour courir vers sa sœur, si un jour, elle avait dû l’appeler à l’aide. Malgré tout ça, aujourd’hui, au beau milieu de l’apocalypse, alors qu’ils auraient dû rester plus unis que jamais, ils n’étaient plus ensemble. Il ne savait pas comment elle s’en sortait Evalia et ça le rendait fou, encore plus, alors qu’elle était enceinte et qu’il avait promis, qu’il l’aiderait avec ce bébé, comment est-ce qu’il pouvait aider, s’il n’était pas avec elle ?

De l’autre côté, y avait Kara. Il ne la connaissait pas depuis si longtemps que ça elle. Un an probablement, quand elle était arrivée au camp de Lafayette et qu’on lui avait attribuée une chambre dans la maison dans laquelle les Costello vivaient. Mais Kara, elle était vite devenue importante à ses yeux, parce qu’elle avait été seule, qu’elle avait tout perdu et qu’il avait voulu l’aider, il avait voulu la soutenir, cette fille, quand bien même il ne la connaissait absolument pas. Elle avait été là, dans la même baraque que lui, alors il n’avait pas juste pu simplement l’ignorer et la laisser dans sa misère. Ce n’était pas son genre, à Absalon. Alors, il avait été là pour elle, comme un ami au début, sans la moindre arrière-pensée, alors que de toute façon, ce n’était pas là, au beau milieu du chaos qu’il pensait qu’il allait pouvoir tomber amoureux ou que trouver quelqu’un avec qui s’envoyer en l’air, pouvait lui sembler de la plus haute importance, franchement, dans la liste des besoins qui importaient depuis que le monde s’était effondré, il n’avait jamais classé le sexe comme une priorité. Alors, nan, la première fois qu’il était allé vers Kara, ça avait été juste, pour l’aider, rien de plus déplacé que ça. Il avait fini par l’apprécier et puis de fil en aiguilles, il était tombé amoureux. Elle était devenue essentielle à cette vie qu’il s’efforçait d’entretenir, tant bien que mal dans un monde qui ne ressemblait plus à grand-chose. A elle aussi, il lui avait promis qu’il ne la laisserait jamais tomber, pourtant, elle aussi, il l’avait laissée derrière lui, ce fameux jour où il s’était fait expulser comme un malpropre du camp de Lafayette. Tout comme Eva, elle lui manquait et ça faisait un mal de chien, une douleur qu’il ne savait absolument pas comment gérer.

S’en prendre à Hector, ce n’était pas la solution, qu’importait son taux de responsabilité dans son expulsion du camp, maintenant, ils feraient mieux de s’entraider, histoire de ne pas crever comme deux abrutis. Parce que mort de toute évidence, il aurait encore moins de chance de revoir Kara et Eva. Et puis Hector, ce n’était pas n’importe qui après tout. Quand bien même il avait toujours été tonton Hector, il avait eu plus du père à ses yeux que de l’oncle. Il savait bien, tous les efforts que ce dernier avait faits pour les sortir de la misère dans laquelle ils avaient été abandonnés. Il lui en serait à jamais reconnaissant et pourtant, ça ne l’empêchait pas de se comporter comme un imbécile, au pire moment de leurs vies. Une crise de ce genre aurait forcément été plus adaptée quand il avait eu seize ans et que le monde tournait encore droit. Il soupira alors, à la remarque de son oncle. « C’est rien, j’ai connu pire. » Même avant l’apocalypse, parce qu’il avait été dans des familles pourries dans lesquels lui et sa sœur s’étaient faits battre, parce qu’il s’était souvent battu avec tous ceux qui s’approchaient trop d’Evalia, parce qu’il avait été flic, bref, il en avait vu d’autres. Il commença à vider le sac qu’il avait ramené, pour prouver à son oncle qu’il n’était pas sorti juste pour l’emmerder. Il avait quelques boites de conserves, des bouteilles d’eau, deux boites de munitions et un paquet de clopes qui représentait plus un plaisir coupable qu’un véritable besoin, mais bon, il aurait été idiot de partir en laissant ça derrière lui. S’il n’avait pas franchement flippé à l’idée de chopper un cancer, quelques années plus tôt, ce n’était pas maintenant que ça allait commencer. Il serra les mâchoires, aux propos de son oncle, le regard baissé sur ses trouvailles pendant quelques trop longues secondes, avant d’enfin, poser les yeux sur Hector. « J’t’aurais aidé à planquer un cadavre, si tu m’avais demandé. » Avant tout ça, ouais, il aurait probablement même fait ça pour Hector, alors c’était une évidence, qu’il était venu l’aider quand il en avait eu besoin. « Tu m’as entrainé là-dedans, j’la connaissais même pas cette fille et maintenant elle est morte et nous on est là comme des cons, pour que dalle. » Tout ce qu’ils avaient perdu, ça n’avait pas d’importance, parce que la fille qu’ils avaient essayé de sauver, elle était morte maintenant. « Evalia et Kara, elles sont envie elles. Enfin, elles l’étaient, maintenant on n’en sait rien, parce qu’on est pas là où on devrait être. J’suis plus sûr de savoir c’qu’est bien ou mal, mais j’sais que la famille c’est le plus important, ça a pas changé ça, alors je comprends pas pourquoi t’as tout risqué et tu m’as tout fait risquer pour … Rien du tout. » Ils n’avaient sauvé personne, ils n’avaient rien gagné dans cette histoire, en revanche, ils avaient tout perdu et faire ce genre de bilan, arriver à cette conclusion, il le faisait en continu, plus le temps passait, plus ça le rendait complètement malade. 
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MessageSujet: Re: all of the ghouls come out to play (abe)   all of the ghouls come out to play (abe) EmptyLun 17 Avr - 17:01



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Les problèmes de comportement, Hector en avait rencontré certains durant l’éducation des jumeaux. Il avait eu plus de soucis avec Evalia et il avait été compréhensif jusqu’au bout – et lorsqu’il se heurtait parfois à un mur avec Absalon, ils avaient toujours su de quelle manière régler les choses. Tout avait été fait par le biais du dialogue, du consentement mutuel et de la bonne entente. Mais c’était fini tout ça, toutes ces conneries qui tenaient l’humanité par un fil, et Hector refusait tout bonnement de lâcher prise malgré tout. Ce n’était pas la première crise qu’il devait gérer, et ce n’était très certainement pas la dernière non plus. Il avait la main pour c’genre de chose, il savait quoi faire, quoi dire ; il avait toujours été ce mec diplomate qui usait intelligemment des mots qui passaient entre ses lippes, malgré son accent rugueux et ses manières un peu étranges. Il était respectueux, et voulait faire comprendre à Absalon que rien de tout ce qui était arrivé tenait à ses bons désirs ; s’il avait pu, il aurait préféré être tout seul dans cette merde plutôt que d’y avoir entraîné son neveu à qui il tenait plus qu’à quiconque sur cette terre. Lafayette, ce n’était certainement pas mieux qu’ici ; mais c’était sécurisé, et il y avait la femme qu’Absalon aimait, et il y avait Evalia. Hector, malgré lui, l’avait privé de deux personnes pour qui Absalon se serait volontiers damné. Il n’voulait pas faire ça, il n’voulait pas le tirer vers le bas et, même s’il comprenait le comportement de son neveu à son égard, il ne pouvait pas l’accepter. Il l’avait élevé autrement, ce neveu qui avait plus des allures de fils à ses yeux, il l’avait élevé dans le respect et la communication.

Il ne fallait qu’une crise finalement pour mettre en péril des années de relation, de discussions et d’amour. Il ne fallait qu’une erreur, qu’une chute. Toujours confortablement installé dans le canapé, les bras croisés contre son torse, Hector observait Absalon vider son sac ; une sorte de doigt d’honneur déguisé, pensa-t-il alors, car son neveu le faisait avec une véhémence qui lui crevait les prunelles. Il n’était donc pas seulement allé dehors pour l’emmerder. C’était bon à savoir et ce, même si le mexicain savait qu’Absalon était bien du genre à appuyer là où ça faisait mal pour avoir le monopole, l’avantage, du pouvoir dans une relation où tout semblait capoter. Hector essayait de rester calme, de conserver son sang-froid ; il était gentil, prévenant, agréable comme type. Sa seule erreur avait été d’essayer une jeune fille qui avait été virée du camp, une gamine morte dans ses bras parce que les connards qui tiraient les ficelles au camp avaient étaient tout bonnement incapables de l’aider. La mort, ce n’était plus qu’un jeu dans l’monde dans lequel ils vivaient dorénavant. A bien y réfléchir, Hector n’était pas prêt à vivre comme ça, à accepter finalement la mort d’une gosse pour rendre la vie de son neveu plus agréable. Ce n’était pas la joie, mais ils n’avaient pas non plus à se plaindre.

C’était cette perspective-là qu’Absalon ne parvenait pas à voir ; il n’était pas capable de comprendre qu’Hector n’aurait pas agi autrement et ce, même en sachant que la pauvre gosse était condamnée par la maladie. Il était resté auprès d’elle, il l’avait aidée. Et Absalon avait voulu l’aider ; Hector aurait sans doute pu refuser à ce moment-là, mais il avait eu besoin d’aide. Absalon avait volé pour lui, et s’était fait éjecter du camp, comme son oncle avant lui. La seule différence, c’était l’acceptation qu’ils avaient l’un et l’autre face à cette situation. Hector avait perdu Jessie, et la perspective d’être père le rendait euphorique ; et dardé d’un profond chagrin, car en aidant cette fille il avait perdu l’avantage d’être un géniteur présent. Mais il n’regrettait rien, pas vraiment. Car il avait commencé sa liaison avec Jessie lorsqu’il avait été viré du camp, c’était à ce moment-là que tout avait débuté. Et d’autres péripéties avaient bousculé sa vie, mais il n’avait vraiment rien sur quoi cracher toute sa haine. Tandis qu’Absalon, lui, avait trouvé sa victime idéale en la personne de son oncle qui essayait pourtant de conserver de bonnes relations avec lui. C’était un lien à deux mesures, deux vitesses, et ça lui foutait la chair de poule, ça lui donnait des spasmes dans l’estomac qu’de se dire qu’il avait peut-être perdu son neveu au détour d’une putain de décision qu’il avait été dans l’obligation de prendre.

Mais lorsqu’Absalon parla enfin à cœur ouvert, Hector entraperçut finalement la possibilité d’une réconciliation. C’était maigre, l’espérance paraissait presque vaine, mais Hector sentait encore comme un résidu de fidélité dans cette intonation venimeuse que son neveu employait. Le mexicain se redressa un peu, avant de se courber légèrement, les avant-bras posés sur ses cuisses. Il fixait le vide tandis qu’Absalon parlait et ce, même si son discours était déjà prêt à être déballé et offert sur un plateau d’argent. « Je ne connaissais pas non plus cette fille. » remarqua Hector en reportant ses prunelles sur la silhouette de son neveu. « Je ne la connaissais pas non plus, et je l’ai aidée parce que j’aurais préféré crever plutôt que de lui tourner le dos. C’était… c’était pas pour que dalle, Abe. On l’a aidée, cette gamine. Elle est morte oui, mais elle n’était pas seule. » Hector se leva alors, bien planté sur ses jambes raides comme des piquets. « Je pensais t’avoir éduqué dans l’but d’aider les gens, Absalon. Je pensais t’avoir fait comprendre que des sacrifices étaient parfois inévitables lorsqu’on voulait faire le bien. » L’homme haussa les épaules, le visage quelque peu fermé face à ce message qu’il essayait de faire passer. « Evalia et Kara vont bien, elles n’ont rien à craindre. Après, si c’est vraiment tout ce que tu as à me reprocher, peut-être que tu devrais retourner dans l’camp et dire au Conseil que je suis le seul et unique responsable. Que je t’ai forcé à voler des médicaments, que je t’ai forcé à m’aider, parce que la vie d’une seule personne n’est pas importante pour toi. Tu peux aller leur dire ça, si tu y tiens. Tu peux me blâmer, tu peux même me faire la gueule jusqu’à ce que je crève la bouche ouverte juste sous ton nez parce que, eh, je n’suis qu’une seule personne et je n’fais vraiment pas le poids face à l’importance que Lafayette a à tes yeux. » Son ton devenait plus dur, toujours un peu plus. « Si tu penses que cette fille n’avait pas la moindre espèce d’importance parce que tu ne la connaissais pas, alors peut-être que j’ai raté quelque chose dans ton éducation. » et il le pensait. C’était déroutant, et décevant. « J’ai tout risqué parce que je connais mes valeurs. Il faudrait peut-être que tu saches à quelle catégorie de personnes tu appartiens. » siffla-t-il en observant l’étendue de la ville par la fenêtre. Tout était détruit, laissé à l’abandon. Il savait ce à quoi il s’accrochait, il connaissait ses forces et ses faiblesses. Mais qu’en était-il d’Absalon ?

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Death
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ADMIN ▴ KEYS TO THE KINGDOM.
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MessageSujet: Re: all of the ghouls come out to play (abe)   all of the ghouls come out to play (abe) EmptySam 6 Mai - 15:42

tonight i'll need you to stay.
hector costello et absalon costello
DON'T WANNA CALL YOU IN THE NIGHT TIME, DON'T WANNA GIVE YOU ALL MY PIECES, DON'T WANNA HAND YOU ALL MY TROUBLE, DON'T WANNA GIVE YOU ALL MY DEMONS. YOU'LL HAVE TO WATCH ME STRUGGLE FROM SEVERAL ROOMS AWAY BUT TONIGHT I'LL NEED YOU TO STAY. I AM UP AGAINST THE WALL. PA, I HEAR THEM COMING DOWN THE HALL.

Avoir été expulsé de Lafayette, ce n’était pas forcément le cœur du problème. Dans le fond, il s’en fichait Absalon de Lafayette et des abrutis qui tiraient les ficelles du camp. Ceux-là même qui avaient décrété qu’il était mort, cette fois où sa mission avait tourné au vinaigre et qu’il avait mis un peu plus de temps que prévu à rentrer au camp. Trois jours seulement et tout le monde dans le camp l’avait pensé mort, si bien qu’envoyer une équipe pour s’assurer que c’était bel et bien le cas, ça n’avait même pas été en option. Ils avaient des règles strictes auxquelles on ne pouvait échapper que si on faisait partie de la milice ou du conseil. Y avait fort à parier que si ça avait été quelqu’un de la milice qui avait disparu pendant trois jours, on aurait envoyé de l’aide bien avant de se contenter de se dire qu’il était sûrement mort. Peut-être même que si quelqu’un du conseil avait jugé bon de prendre une boite de médicaments dans les réserves du camp, il n’aurait pas eu à se justifier, parce qu’évidement, ceux qui faisaient les lois étaient les seuls à pouvoir les transgresser. Il savait qu’il y avait plein de trucs qui étaient injustes à Lafayette plein de trucs dégueulasses face auxquels il avait appris à fermer les yeux, parce que ce sui comptait, c’était d’avoir un toit au-dessus de la tête, ses proches à ses côtés et la certitude qu’au moins là, ils étaient en sécurité, ce qui n’était pas le cas à l’extérieur du camp. Mais Lafayette et tous les cons qui pouvaient y avoir là-dedans, il s’en passait, bien évidemment, sans véritable regrets. Le confort, la sécurité, il pouvait aussi s’habituer à ne plus avoir ça. Mais, Kara et Eva, il avait la sensation que jamais il ne pourrait accepter d’être loin d’elles.

Il aurait voulu pouvoir les emmener avec lui. Mais Evalia était enceinte jusqu’au cou, elle avait besoin de Lafayette pour s’en sortir et pour que son enfant ait une vie à peu près potable malgré l’ambiance pourrie dans lequel le monde avait sombré. Kara elle, il ne voulait pas lui imposer de revivre ce qu’elle avait déjà trop connu. Combien de temps est-ce qu’elle avait erré dans cet enfer qu’était devenu le monde ? Elle avait déjà assez souffert comme ça, alors il se disait que pour elle, c’était mieux de rester dans le camp, saine et sauve. Faire passer les besoins des autres avec les siens, c’était bien quelque chose qui lui venait de l’éducation qu’il avait reçu. C’était probablement pour ça qu’il n’avait pas réfléchi pendant des heures et des heures avant de décider d’aider son oncle pour aider cette fille. Parce que c’était important, parce que ça faisait partie de lui, cette volonté d’aider les autres. Il avait travaillé dans la police avait tout ça, il avait risqué sa vie pour en sauver d’autres et il n’avait jamais eu de regrets vis-à-vis de son choix de carrière, même s’il avait déjà été hospitalisé pour une blessure par balle et qu’y avait eu des risques qu’il y passe, ça n’avait pas été grave, parce qu’il avait toujours su que ce qu’il faisait, c’était important, pour lui tout autant que pour les autres. Maintenant, c’était différent, le monde il avait changé et il n’était plus flic, il était juste un pauvre type qui essayait de survivre tant bien que mal dans un monde en crise. Alors est-ce que ça valait le coup, aujourd’hui, de sacrifier tout ce qu’il avait, dans le seul but d’aider une personne ? Il avait cru que cette question, il ne se la poserait jamais et pourtant, il en était là aujourd’hui, à ne plus savoir ce qui était bien, juste ou complètement égoïste.

« C’est quoi l’intérêt de faire le bien si c’est pour perdre tout ce qu’on a ? » Le peu de choses qui pouvaient leur rester dans un monde détruit par Dieu seul savait quel fléau. Est-ce que se dire qu’ils avaient bien agit, c’était censé le réconforter quand il cherchait la présence de Kara à ses côtés la nuit, pour réaliser bien trop vite qu’il était seul parce qu’il l’avait abandonné ? Est-ce que c’était censé le rassurer, quand il pensait à sa sœur, au bébé que cette dernière avait peut-être eu à présent et qu’il ne connaitrait jamais ? Si c’était le cas, ça ne marchait pas sur lui. Être quelqu’un bien, ça semblait bien futile quand on se retrouvait loin de ceux qu’on aimait le plus au monde. « Même si j’étais prêt à te laisser tomber pour regagner ma place dans le camp, ils en auraient rien à foutre eux. » Pas qu’il y ait déjà pensé, évidemment. Non, s’il avait pris le blâme ce jour-là, ça avait été pour sauver son oncle, il n’était pas question pour lui de revenir sur son choix. De toute façon, ce serait vain, Lafayette avait décidé de le foutre dehors, y avait peu de chance pour qu’un jour ils acceptent de le reprendre. Il était dans ce genre d’impasse qui le rendait fou et chaque jour qui passait, c’était un jour de plus où il avait l’impression de perdre ce qui lui restait de raison. « J’sais quel genre d’homme je suis. » Ce qu’il était avant tout, ce qu’il avait toujours été, envers et contre tout depuis le jour de sa naissance. « J’suis le genre de type qui a promis à sa sœur, qu’il ne la laisserait jamais tomber. J’m’en suis pris, des coups dans la tronche juste pour éviter que ça lui tombe dessus. J’aurai donné ma vie sans la moindre hésitation pour la sauver. J’suis le genre de gars qui a promis à la fille qu’il aime, qu’elle n’aura plus jamais à se retrouver toute seule ! » Aujourd’hui, ça ressemblait à des promesses en l’air, une parole qu’il n’avait pas été capable de respecter et il avait l’impression que ça la tuait à petit feu. « Est-ce que ça fait de moi quelqu’un de bien, d’avoir trahi deux des personnes les plus importantes de ma vie ? » Deux sur trois de toute évidence, parce qu’Hector, il était le dernier du lot des personnes les plus importantes de sa vie, quand bien même il avait beaucoup de difficulté à le prouver ces derniers temps. « Et si ça doit faire de moi un type bien de rester là à me dire qu’elles, elles sont saines et sauves à Lafayette, alors je voudrais être capable d’être un pauvre égoïste pour aller les chercher et les ramener ici. » Mais il ne le faisait pas évidemment, parce qu’il était un type bien, Hector pouvait être alors rassuré sur l’éducation qu’il lui avait donné. « Ouais, ça avait du sens d’essayer de sauver cette fille, peu importait les conséquence. Maintenant, y a plus rien qui en a. » C’était le triste de constat qui s’imposait dans sa vie à présent, plus rien n’avait de sens, plus le temps passait, plus le simple fait de survivre ça semblait perdre son intérêt, après tout, à quoi ça pouvait bien lui servir de vivre dans un monde complètement pourri, dans lequel il n’avait même plus sa sœur, celle avec qui il avait tout partagé depuis le début de son existence ni la femme qu’il aimait. Il n’était pas encore suicidaire, mais il ne pouvait pas s’empêcher de se demander à quoi ça rimait tout ça, sans Kara et sans Eva.
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