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 (sean), we're all living the same way.

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MessageSujet: (sean), we're all living the same way.   (sean), we're all living the same way. EmptyLun 6 Mar - 18:03

Just hold your head up high.
sean briggs et silas castellanos
We are all living the same way, the same way, We are escaping the same way, the same way. We are a part of the same play, the same play. We think we're making our own way, our own way. You don’t have to hold your head up high.

Ça ne faisait pas longtemps qu’il était à Lafayette Silas. Quelques semaines, il ne saurait être plus précis, alors qu’il ne faisait pas vraiment attention au temps qui passait. Quelques semaines et il passait plus de temps à préparer son plan pour s’enfuir qu’à vraiment essayer de s’intégrer au camp. Il aidait à sa façon, dans le bureau qu’on lui avait attribué, là où il avait repris son rôle de psy, quand bien même il lui semblait que ça ne voulait plus dire grand-chose aujourd’hui. C’était la fin du monde ou le début d’un nouveau beaucoup moins agréable que l’ancien, il n’en savait rien Silas, ce qu’il savait très bien en revanche, c’était qu’il n’allait aider personne avec quelques blablas. Il ne savait pas lui-même comment gérer tout ça, alors, comment pourrait-il dire aux autres comment faire ? C’était une question qui lui occupait souvent l’esprit, à croire qu’il y réfléchissait vraiment, qu’il cherchait vraiment un moyen de venir en aide à tous ceux qui venaient jusqu’à son bureau et ce malgré un défaitisme dont il n’arrivait pas franchement à se défaire. Il allait partir pourtant, alors à quoi est-ce que ça pouvait bien servir de se prendre la tête comme ça sur un boulot de psy qu’il n’aurait plus d’ici quelques temps ? Il n’en savait trop rien, il dirait volontiers qu’au moins, ça lui permettait de passer le temps pour l’instant, de réfléchir aux problèmes des autres et d’oublier un peu les siens. Les siens, ils avaient tendance à revenir bien vite, trop vite même, à chaque fois qu’il fermait les yeux et qu’encore et encore, il voyait sa femme mourir, cette même scène en boucle, se rejouant pour le torturer. A celle-là venait s’ajouter des images inventées de toute pièce, illustrant les détails qu’on lui avait donnés concernant la mort de sa ville. Tout ça malheureusement, ça ne le quittait jamais longtemps.

Il y avait Ariane, Patty, Rose, qui continuellement lui rappelait sa famille, alors ça n’aidait clairement pas. Il se sentait idiot souvent, de ressentir une telle jalousie envers Ariane, tout ça parce qu’elle avait retrouvé les personnes les plus précieuses de son existence, alors que lui, il avait tout perdu. Alors, il n’arrivait pas à faire des efforts dans cet appartement qu’il partageait avec Ariane et sa famille. C’était toujours trop compliqué à gérer pour lui, si bien que moins il passait de temps en leur compagnie, mieux il se portait. C’était à peine s’il décrochait trois mots, quand bien souvent, il avait juste l’impression d’être de trop là-dedans, l’intrus qui n’avait rien à faire là-dedans. Il ne faisait pas partie de cette famille, il n’était même pas du coin, toute la Louisiane au final le faisait sentir comme un intrus, alors qu’il venait d’un coin bien différent. L’Arizona, d’un coup, ça semblait être l’autre bout du monde. Y avait vraiment rien de familier dans le coin et à la longue, ça devenait presque oppressant. Peut-être qu’il n’aurait pas cette sensation s’il se donnait la peine d’essayer de faire des efforts, mais évidemment, il n’en faisait absolument pas et il trouvait encore le moyen de se plaindre. Au moins intérieurement, vu qu’il ne parlait quasiment à personne en dehors de son bureau, au moins, personne ne l’entendait se plaindre. Il ne se sentait pas à sa place ici et il attendait patiemment le bon moment pour partir, le meilleur moment pour esquiver Ariane qui semblait le surveiller avec beaucoup trop d’attention. Elle n’était pas idiote après tout, elle savait très bien ce qu’il préparait et elle n’avait pas l’intention de le faire. Il ne savait pas pourquoi elle ne voulait pas le laisser partir, mais il avait bien compris qu’elle était tout aussi bornée que lui, alors lui échapper n’allait pas être facile.

Au moins, aussi bizarre que ça puisse paraître en temps d’apocalypse, il pouvait profiter d’un peu de temps libre après avoir quitté son bureau. La vie à Lafayette, elle ressemblait parfois tellement à un genre de déni vis-à-vis de tout ce qu’il y avait dehors. Pourtant, y avait un conseil des plus autoritaires qui faisait que la vie à l’intérieur du camp n’avait rien de vraiment semblable à ce qu’ils avaient pu connaitre avant l’apocalypse. C’était un genre de paradoxe qui semblait convenir au moins à la plupart de ceux qui vivaient dans ce camp. Y avait même un café qui tournait encore, un truc bien curieux où Silas n’avait que très rarement mis les pieds, peut-être de peur de croiser Patty, puisqu’elle travaillait ici et qu’il savait qu’elle n’hésiterait pas à le harceler de questions auxquelles il n’avait pas envie de répondre. Mais, par curiosité, il décida d’y mettre les pieds, s’installant au comptoir où il commanda un café. L’avantage de Lafayette, c’était qu’ils avaient encore tout un tas de ressources qu’y avaient plus dehors, y compris, du café, ce truc qu’il avait l’impression de ne pas avoir avalé depuis une éternité. Il était discret habituellement Silas mais il écoutait ce qui se disait autour de lui. Et il avait entendu un nom ‘Briggs’ balancé à l’adresse du garçon assis sur le tabouret d’à côté. Briggs, ça venait de réveiller quelque chose au fond de sa mémoire, l’armée, les quelques mois qu’il avait passé là-bas en tant que psychiatre, pour apporter un soutien aux militaires et leur permettre de garder la tête sur les épaules, malgré les difficultés rencontrées là-bas. Il se souvenait maintenant Pierce Briggs. Est-ce qu’il ne venait pas d’un coin de Louisiane d’ailleurs ? Ça remontait à des années maintenant et les dernières nouvelles qu’il avait eues de l’homme en question, ça avait été quand il était mort. Il n’avait pas l’habitude de parler aux gens qu’il croisait Silas et pourtant là, il ne put s’empêcher d’adresser la parole à ce garçon à côté de lui. « Briggs, c’est ton nom ? » Question idiote, l’autre gamin qui s’était adressé à lui ne l’aurait pas appelé Briggs si ce n’était pas son nom, mais peu importait, fallait bien commencer quelque part. « J’ai connu un Briggs qui venait de Louisiane. L’armée, 2003 en Irak. » Une année qu’il lui était difficile d’oublier et pourtant il pouvait le dire maintenant, y avait pire que la guerre. « Pierce Briggs. Ça te dit quelque chose ? » Y avait des chances pour que ce ne soit qu’une coïncidence, mais on ne savait jamais, après tout, le monde était parfois plus petit qu’il en avait l’air. Est-ce qu’y avait vraiment beaucoup de Briggs dans ce coin de Louisiane ? Il n’en savait trop rien Silas, mais il n’avait rien à perdre à demander après tout.
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MessageSujet: Re: (sean), we're all living the same way.   (sean), we're all living the same way. EmptyMar 14 Mar - 9:35

On aurait pu croire que l’apocalypse aurait chamboulé les trains de vie de chacun. On aurait pu croire que la menace des morts revenant à la vie aurait changé ne serait-ce qu’un peu le quotidien de la ville. Peut-être que ça avait été le cas pour certains. Y’en a qui avait vu leurs parents mourir, leurs enfants périr. Y’en a qui avait dû perdre leurs animaux, ou changer de maison. Sûrement y’en avait qui étaient partis, d’autres qui ont dû arriver. Mais Briggs, ça avait pas changé pour lui. Y’avait bien sa mère qui n’était plus vraiment elle-même. Y’avait bien sa sœur qui s’éloignait de lui par ses idées. Y’avait bien sa meilleure amie qui devenait plus susceptible qu’elle ne l’avait jamais été. Mais Briggs, il était le même : chaque matin, il se levait à huit heures trente et partait sous la douche, il déjeunait un bol de lait, un grand verre de jus d’orange et trois tartines de beurre de cacahuète. Chaque soir, il rentrait chez lui à dix-neuf heures et aidait sa sœur pour le repas : ils mangeaient tous les trois à la table de la cuisine du poulet ou du bœuf, ou quelconque repas basique que Natalie préparait, il quittait la table et finissait la soirée dans sa chambre à lire, à écrire, à penser. Ses journées variaient : il travaillait au Little France ou animait sa radio, il vagabondait dans les rues de la ville, partait retrouver ses amis. Certes, il y avait eu quelques changements, mais rien n’avait eu un grand impact sur sa vie. Briggs menait encore le même train-train quotidien qu’avant. Il était encore celui qu’il fut, ce gamin rebelle, orphelin de père et au cœur vacant bien qu’entiché d’une certaine blonde. Il était cet enfant qui se fichait pas mal du monde, qui avait du mal à communiquer. Ce petit gars sarcastique et cultivé, qui pouvait s’emballer dans un débat incompréhensible. Il était encore ce jeune homme incompris.

Ce matin il s’était levé à huit heures trente et partait sous la douche, il déjeunait un bol de lait, un grand verre de jus d’orange et trois tartines de beurre de cacahuète. Il avait croisé sa sœur sur le chemin de la cuisine, Natalie quittait déjà la maison. Il n’avait pas vu sa mère, Madeleine dormait encore. Elle dormait tout le temps, et sortait rarement de sa chambre. Briggs voyait peu sa mère. Il ne voulait plus trop la voir, elle n’était plus vraiment sa mère. Mais ce matin, Sean ne voulait pas penser à sa mère. Il finit son bol et le jeta dans l’évier. Attrapant son sac à dos, il ferma la porte derrière lui et se retrouva sur une Marie-Antoinette street déserte. Quelques pas plus tard, il poussa la porte du café. Y’avait pas grand monde, y’avait jamais grand monde. Pourtant, les gens du coin vénéraient encore le café et ses bienfaits. Briggs prit place sur un tabouret au comptoir, sortit un livre de son sac et plongea le nez dedans. Y’avait ni Emma, ni Patty. Y’avait juste le gérant, qui allait-et-venait entre la cuisine et la salle. La porte s’ouvrait, la porte se fermait. Des gens entraient, commandaient, s’en allaient. C’était une danse lasse et morne qui ne méritait pas l’attention du jeune homme. « Briggs, qu’est-ce que tu fais donc là ? Tu travailles pas aujourd’hui, t’as oublié ? » Il entendit la voix, il savait d’où elle venait. Mais le gamin préférait continuer ce neuvième chapitre d’Hemingway plutôt que de répondre à son patron. Il se contenta de hausser les épaules, et tourna la page. Il était si absorbé dans sa lecture qu’il n’avait pas remarqué la venue d’un voisin de tabouret. « Briggs, c’est ton nom ? » Il connaissait pas ce timbre, il leva les yeux et les posa sur l’inconnu à sa droite. Un homme, dans la cinquantaine. Barbe noire et cheveux d’ébène, bien que grisonnants tous deux. Il était pas originaire de Lafayette, ou le gamin le connaitrait. C’était un nouveau, un rescapé de l’apocalypse qui venait trouver refuge dans le camp fortifié. « J’ai connu un Briggs qui venait de Louisiane. L’armée, 2003 en Irak. » L’inconnu avait le regard vague, celui qu’adopte toute personne revivant souvenirs et pensées d’autrefois. Sean lâcha son bouquin. Un militaire, ayant fait l’Irak en 2003. Il en connaissait un, lui aussi, autrefois. Y’avait bien longtemps qu’il avait pas vu ce militaire d’Irak. « Pierce Briggs. Ça te dit quelque chose ? » Au début, Sean ne bougea pas. Il observait le quinquagénaire, analysait ses paroles. Pierce Briggs, ça faisait un bail qu’il avait pas entendu ce nom. Chaque jour, il se répétait ce nom dans sa tête comme un mantra à ne pas oublier. Il en connaissait la mélodie et les accroches. Mais l’entendre à voix haute, ce nom jaillissant des lèvres d’un inconnu, c’était pas la même chose. Ça avait pas la même mélodie, ni la même saveur. C’était différent. « Mon père. » finit par répondre l’enfant, la gorge nouée. « Il est mort. » annonça-t-il tout aussi directement. Il voulait pas donner de fausses idées à l’homme, il voulait pas que l’inconnu pense qu’en ce contexte particulier la providence l’avait placé dans le même quartier que son ancien ami. L’ami n’était plus, depuis une bonne dizaine d’années. Où que son corps se trouve, il devait déjà être en piètre décomposition à l’heure qu’il était. « Vous l’avez bien connu ? » Une question banale, mais qui permettrait d’en savoir plus sur le héros qu’il vénérait tant, sur ce père qu’on lui avait arraché il y a déjà longtemps. Oublié Hemingway et ses folles aventures, la silhouette de Pierce Briggs occupait à présent toute la place. Sean voyait si facilement le visage chaleureux et le sourire bienveillant de son père, là, derrière l’inconnu qui l’avait connu autrefois.
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MessageSujet: Re: (sean), we're all living the same way.   (sean), we're all living the same way. EmptyVen 24 Mar - 1:38

Just hold your head up high.
sean briggs et silas castellanos
We are all living the same way, the same way, We are escaping the same way, the same way. We are a part of the same play, the same play. We think we're making our own way, our own way. You don’t have to hold your head up high.

La guerre, ça avait été une étape de sa vie assez compliquée à Silas. Il s’était engagé dans l’armée parce qu’il avait voulu bien faire. Il ne savait plus maintenant comme l’idée lui était venue, comme si un beau matin, il s’était réveillé plus patriote que d’habitude, ou si ça avait été juste parce qu’on lui avait fait comprendre qu’ils manquaient d’assistance médicale au sein de l’armée, mais il était parti au front. Il n’était pas militaire, il n’avait jamais aspiré à l’être, lui tout ce qu’il avait voulu, c’était filer un coup de main et pouvoir aider les soldats à lutter contre leurs traumatismes. Il n’avait pas passé énormément de temps au service de l’armée, mais il avait quand même appris beaucoup là-bas. Il avait en tout cas que les amitiés se formaient plus facilement dans ce genre de situation, ça avait été comme si le monde entier avait tourné plus vite là-bas, c’était un peu comme maintenant sans doute, la vie allait trop vite, était trop instable pour que prendre son temps soit en option. Il n’était pas resté bien longtemps dans l’armée, parce qu’il avait eu une femme, une fille, trop précieuses à ses yeux pour accepter de rester trop longtemps loin d’elle. Mais il était rentré, enrichi d’une expérience qu’il ne regrettait pas, malgré l’horreur qu’il avait pu voir là-bas, tout ce qu’il avait pu entendre, dans les propos des militaires, il s’était toujours dit que ça avait été une expérience essentielle pour forger l’homme qu’il était à présent. Ce qu’il regrettait d’avantage, ça avait été de perdre contact trop vite, avec les personnes qu’il avait rencontrées là-bas, quand bien même il les avait considéré comme de vrais amis, de retour en Amérique, il avait fini par perdre leurs traces quand il avait repris sa vie, au sein de sa famille et qu’il s’était accroché à son quotidien.

Malgré toute l’expérience qu’il avait pu acquérir là-bas, il n’était pas pour autant mieux formé pour évoluer dans le monde tel qu’il était devenu. Est-ce qu’y avait quelqu’un de toute façon qui pouvait prétendre avoir été prêt vivre dans ce monde ? C’était devenu n’importe quoi, un véritable chaos dans lequel Silas, il ne savait plus où était sa place. Même ici, à Lafayette, il n’était pas certain de pouvoir un jour être à sa place. Il avait l’impression de ne même plus être lui-même depuis qu’il avait perdu sa femme et Livia. Elles lui manquaient jour après jour et le confort de Lafayette, était loin d’être suffisant pour l’aider avec ça. On disait de toute façon que rien ne pouvait aider avec le deuil, à part le temps. Peut-être que c’était ça qui lui manquait à lui, le temps de faire son deuil. Il essayait de penser comme ça parfois, quand bien même il était vite rattrapé par la certitude qu’il ne pourrait jamais le faire son deuil, parce qu’il avait vu sa femme mourir, parce qu’il avait choisi que ce serait elle, plutôt que leur fille et que malgré ça, Livia était quand même morte. Y avait aucune guerre, dans le fond qui pouvait préparer à ça. C’était pire que tout ce que le monde avait connu jusqu’à présent et y avait peu de chance pour que ça redevienne comme avant. Alors, est-ce que la vie à Lafayette, c’était le mieux qu’ils pouvaient avoir maintenant ? Une vie dans laquelle tout était contrôlée et réglementée ? Une vie avec des règles à ne plus savoir quoi en faire et des punitions qui bien souvent se résumait à foutre les gens dehors et donc à les condamner à une mort certaine ? Silas, il avait du mal à avoir de l’affection pour ce camp, vu la façon dont il fonctionnait, mais au moins, ce n’était pas pire que dehors.

Il pouvait même se dire qu’au moins, y avait un café, contre toute attente, comme si c’était encore important ça, au beau milieu de l’apocalypse. Ça faisait partie des trucs qui l’étonnaient le plus, ici à Lafayette, peut-être était-ce parce qu’il avait passé beaucoup trop de temps dehors. Evidemment, il avait trouvé de quoi le surprendre encore plus, maintenant qu’il avait engagé la conversation avec le jeune homme à côté de lui. Maintenant que la guerre lui revenait à l’esprit, parce que le nom de Briggs avait été prononcé. Le hasard, il était bien curieux parfois, après tout, les chances de rencontrer le fils de son ancien ami, ici dans ce camp, avaient été, logiquement, plutôt faibles. Ça ressemblait presque à un genre d’ironie qui aurait pu le faire rire, si jamais la discussion n’avait pas été aussi sérieuse. Non, il n’allait pas rire alors que le gamin lui disait que son père était mort. « Je sais. » Qu’il répondit alors. Parce que oui, il avait su que Pierce Briggs était mort. Des années avant tout ça, peut-être que ce n’était pas plus mal dans le fond. Ce n’était pas un monde qu’on pouvait avoir envie de connaitre. « J’en suis sincèrement désolé. » Il l’était, même s’il n’avait pas pris le temps de venir aux funérailles ou d’envoyer un petit mot à la famille de Pierce, parce qu’il ne les connaissait pas, parce qu’il avait eu sa vie à gérer à l’autre bout du pays. Il aurait, de toute façon, était juste un inconnu dans la foule, parce qu’il n’avait jamais rencontré la famille Briggs. Il haussa légèrement les épaules suite à la question du jeune homme. « On a passé quelques mois au front ensemble. On s’était jamais croisé avant, ni après. » Parce que lui, il était reparti bien vite, peut-être trop vite à sa petite vie bien rangée, aux Etats-Unis. « J’étais plutôt du côté médecine que militaire. Psychiatre. » Il n’avait pas vraiment combattu aux côtés de son père alors, on lui avait appris à manier, une arme, au cas où, mais il restait bien à l’abri au camp lui. « Mais c’était un bon ami. Un homme bien. » Ce genre de phrases toutes faites, il les avait sûrement entendue des millions de fois, depuis qu’il avait perdu son père. « Il parlait beaucoup de ses enfants, c’était toujours rassurant de voir que j’étais pas le seul à penser à ma fille tout le temps. » Il ne put s’empêcher d’avoir un léger sourire à cette pensée. Il avait été ce type qui montrait une photo de sa gamine à tout le monde et au moins là-dessus, ils avaient pu se comprendre avec Briggs. Il en avait encore, une photo de sa fille et de sa femme, toujours sans sa poche, froissée et qu’il n’osait qu’à peine regarder à présent, alors que ça lui fendait le cœur, à chaque fois.
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