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 (alekseï) i'm late

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MessageSujet: (alekseï) i'm late   (alekseï) i'm late EmptyDim 5 Mar - 22:31

i'm late
matthew ft. murphy

t'es en retard. t'as approximativement quinze minutes de marches entre la tour dans laquelle t'étais perchée, et la maison dans laquelle tu vis. hors, il est 21h 50, ce qui veut dire que tu arriveras à ta maison à 22h 05, c'est à dire après le couvre feu. bon, t'as peu de chances que qui que ce soit te dise quoique ce soit. après tout, t'es en train de rentrer, là, c'est pas comme si tu sortais. tu fais pas preuve de mauvaise fois, au contraire, tu fais au mieux pour que tout se passe bien. même si tu détestes ce couvre-feu, soit dit en passant. enfin, en réalité, tu détestes un peu toutes les règles qui ont été mises en place à lafayette. par exemple, l'alcool, ou la drogue. enfin, tu comprend, il faut être capable de réagir s'il y a une attaque, mais si c'est ingéré en petite quantité, si on fait attention, ça devrait aller, non ? alors pourquoi es faire chier à totalement interdire la consommation d'alcool ? non, vraiment, tu ne comprend pas. peut-être que le conseil garde simplement l'alcool pour eux, tiens. c'est cette pensée énervante qui te fait shooter dans un caillou sur le chemin, mais t'accélères pas le pas pour autant. parce qu'au fond, qui viendrait te faire chier pour deux minutes de retard, hein ? personne, c'est ce que tu crois, murphy. alors tu continues d'avancer, tranquillement, les mains dans les poches, perdue dans tes pensées. pensées qui te ramènent indéniablement à jonas, dont tu n'as toujours pas de nouvelles. ça fais déjà sept mois, sept mois que tu l'attend, et tu ne te fais plus d'illusions. même si ça te fais chier de l'admettre, il y a peu de chances qu'il débarque comme ça, du jour au lendemain. pas après presque huit mois d'absence. pas alors qu'il connaissait la position du camp, pas alors qu'il savait que tu t'y rendrais. non, jonas a dû être mordu. même si cette pensée te fais énormément de mal, et qu'elle suffit à te mettre les larmes aux yeux, t'as conscience que c'est la seule alternative possible. t'arrives pas à trouver de raisons logiques à sa non-présence ici. t'essuies les quelques larmes qui ont coulés le long de tes joues, et quand tu relèves la tête, tu vois quelqu'un, face à toi. t'es dans le coin des habitations, t'arrives bientôt à pandora street, personne devrait te poser de problèmes. un coup d'œil à la montre que tu portes au poignet te confirme qu'il est déjà plus de 22h, mais tu t'inquiètes pas. tout se passera bien. puis, ça doit sans doute être quelqu'un qui rentre chez lui, aussi. enfin, c'est ce que tu te dis, jusqu'à te rendre compte qu'il s'agit d'un membre du conseil. milkovich, que tu crois. t'es pas certaine, malgré ton ancienneté ici, parce que tu te fiches pas mal du conseil. s'il te pose un quelconque problème, ça te confirmera que ce sont des cons, c'est tout. mais c'est pas comme s'il allait faire quoique ce soit. tu te retrouveras pas virée du camp pour ça, tu le sais. par contre, tu risques, au maximum, de te retrouver en prison. ce qui serait quand même vraiment con. du coup, tu préfères ne pas parler, en espérant qu'il te laisse tranquillement passer pour rentrer chez toi.
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MessageSujet: Re: (alekseï) i'm late   (alekseï) i'm late EmptyMar 7 Mar - 0:02

u are fucking late
murphy ft. alekseï


t'aimes que les choses soient parfaites, qu'elles soient lisses, qu'elle soient à leur juste place, bien alignées. t'aimes que tout soit clean, alek. que tout, et tout le monde, soit, et reste, dans l'ordre. t'es méticuleux, comme type. à la limite du maniaque. ou peut-être que tu l'es, maniaque. t'y peux rien, t'aimes avoir un minimum de contrôle, même quand tout t'échappes. t'as passé une sale journée. une succession de sales journées, plutôt. t'es même plus sûr de savoir ce que c'est, une bonne journée. t'as quitté l'armurerie peu avant vingt-deux heures, après avoir vérifier une dernière fois l'inventaire et t'être assuré de tout avoir mis sous clé. que tout était parfait, lisse, à sa juste place, bien aligné. tes rangers s'écrasent sur les pavés, d'un pas pressé, alors que tu te diriges direction pandora street, là où tu vis avec ta sœur et ta nièce. les rues sont silencieuses et figées. un coup d’œil à ton poignet te confirmes ce que tu sais déjà, il est vingt-deux heures et des poussières, l'heure du couvre-feu. tu fais ta ronde, plus par habitude que par réelle angoisse. tu traînes plus que tu ne devrais, tu le sais. mais l'idée de rentrer dans cet appartement glacé te rebutes. alors tu t'en grilles une. t'as besoin de t'enfumer un peu beaucoup les poumons avant de rentrer. de devoir faire face à l'atmosphère étouffante, aux non-dits, au regard vide ou brûlant de colère de noa et à l'absence de miles, déchirante, entre vous deux. tu te demandes si ta sœur dort, si elle a mangé, si la douleur qui lui broie le cœur est moins forte cette nuit, si daisy a souri aujourd'hui, et si elle s'est enfin assoupie. t'espères que oui, tu te sens pas le courage de les affronter maintenant, t'évites les confrontations comme la peste ces derniers jours. tu te demandes si tu pourras un jour la regarder dans les yeux comme avant, noa, la moitié de ton cœur. tu t'sens con. avant, avant quoi, bordel ? avant cette fameuse mission en irak ? avant l'épidémie, lafayette, le conseil ? avant, la mort de miles ? puis tu t'rappelles, ce qui te tortures jour et nuit ; c'est ta faute. alors tu t'en fumes une deuxième, dans une vaine tentative d'oublier. encore une fois, la nicotine te prouve qu'elle ne tuera pas tes démons, faut croire. t'aperçois au loin une silhouette, presque avalée par la nuit. une jeune fille. plus t'avances, plus tu la distingues ; pas plus de vingt-trois ans, rousse, peau claire, yeux verts. tu l'as jamais remarquée à lafayette, elle doit se faire discrète, t'imagines. en tout cas, t'as jamais eu à faire à elle pour une broutille, encore moins pour un délit. tu sais qu'elle ne viole le couvre-feu de seulement quelques minutes, tu sais que t'as pas envie de te prendre la tête pour une gamine d'apparence insignifiante, mais tu sais aussi que tu ne peux pas la laisser filer comme ça. t'aimes pas l'idée de gosses qui traînent après le couvre-feu. ou peut-être bien qu'elle vient de sortir de chez elle, pour aller je ne sais où, faire je ne sais quoi, t'en sais rien. t'aimes pas l'idée de lâcher du lest, non plus. alors tu l'interpelles, t'approchant rapidement d'elle, cigarette au bec, l'air furax qui va avec. hey, toi ! mots durs. presque crachés. qu'est ce que tu fous là ? après le couvre-feu ? ton intonation ne s'est pas adouci. tu te sens pas d'humeur à faire dans la dentelle. à quoi bon ? t'es pas là pour être poli, ni serviable, ni quoi que ce soit. 
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MessageSujet: Re: (alekseï) i'm late   (alekseï) i'm late EmptyVen 17 Mar - 10:35

i'm late
matthew ft. murphy

hey, toi ! y'a sa voix qui résonne, et toi, murph, t'as la haine. parce que c'est idiot, d'te faire chier pour ça, pour quelques petites minutes seulement. t'as la haine, murph, parce que ça en vaut pas le coup. toi, tu voulais juste rentrer chez toi, tranquillement. est-ce que c'est ta faute si ton tour de garde s'est terminé trop tard, que t'as rien pu faire d'autre ? même en courant t'aurai pas été à l'heure. tu l'sais, ç'aurait servit à rien de tenter. ça te blase d'autant plus que t'étais en train de faire quelque chose pour le coup, t'es même pas de mauvaise foi. t'as juste pas de chance, pour le coup. et ça t'énerves, ça. de toute façon, t'es facilement énervée, murphy, ce qui te cause pas mal de problèmes, ici. james te le reproche, d'ailleurs, il dit que vous avez pas besoin de ça. que vous avez tous, tous perdu des gens, et que vous avez pas besoin d'avoir de problèmes. vous avez juste à vivre ici, tranquillement, sans vous poser trop de questions. au moins vous avez un toit, vous êtes en sécurité, vous mangez à peu près à votre fin. vous vous êtes fait des amis. vous êtes tous ensemble dans le même sac, après tout. mais là, là, t'es encore plus énervée que d'habitude, et tu t'en fous que vous soyez tous dans le même sac. parce que le militaire face à toi, il te prend pour une idiote, ça se voit dans ses yeux. d'ailleurs, tu vois également le fait que tu risques de passer un sale quart d'heure. mais tant pis, tu crois pas ? « je rentre chez moi. j'habite juste là. » d'un geste de la main, tu montre ta rue, qui est juste derrière lui, bordel, juste derrière lui. s'il t'avait pas arrêté, tu serais chez toi, là, probablement à jouer aux cartes avec james et cassidy. tu serais tranquille, t'aurais pas à te poser de questions. et au final, t'es là. bloquée par un militaire. qui te reproche de violer le couvre feu, alors qu'au final, lui même te fait violer le couvre feu. « j'viens de finir mon tour de surveillance, j'ai fais au plus vite pour rentrer à l'heure. désolée. » t'hausses les épaules, t'es nonchalante. il va pas te saouler, hein ? il va comprendre, va. il est pas con. enfin, peut-être qu'il est con, t'en sais rien, tu le connais pas. mais il sera probablement pas aussi con que ça. parce que s'il est aussi con que ça, murphy, toi, tu vas juste perdre ta patience, et si tu perd ta patience, c'est pas dans ton lit que tu te couchera ce soir, mais sur le sol d'une cellule, dans la prison. t'aura alors tout le temps de remettre ta vie en cause, tout le temps de te remémorer tes parents, ton frère, tes amies, jonas, jonas, jonas. t'aura le temps de faire c'que tu veux, sans pouvoir le faire, parce que tu sera en prison. et que c'est nul, la prison. mieux vaut éviter de t'y retrouver, t'assumerais pas. « j'peux rentrer chez moi ? » que tu demandes, un peu blasée, pour le coup. pas vraiment agréable, la fille. tu joues avec le feu, murphy, t'as toujours aimé le danger.
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MessageSujet: Re: (alekseï) i'm late   (alekseï) i'm late EmptyMer 22 Mar - 20:31

u are fucking late
murphy ft. alekseï


t'es pas d'humeur, bordel. 'fait, t'es jamais d'humeur, aleks. t'es nerveux, t'es agacé. ça s'voit à ton pied qui tape frénétiquement contre le bitume, à tes doigts qui passent furieusement dans tes ch'veux et à ta lèvre inférieure que tu mordilles jusqu'à sentir le goût ferreux de ton propre sang. t'es plein d'colère, t'es à bout. tes pensées, ton cœur, ton âme, tout est en sans dessus dessous, rongés par l'désespoir et la haine, et c'est un sacré cocktail explosif. tu crèves d'envie de t'casser, t'sais pas où, t'veux juste plus rien ressentir. genre, que dalle. seulement le silence et le vide. pourtant t'sais bien qu'y a nulle part où t'cacher, nulle part où tes démons n'viendront pas te hanter. mais t'sais aussi que cte gamine te fais bien chier, avec son air nonchalant à la con. pas d'chance pour elle, mais la gosse risque de s'en prendre plein la gueule. t'as la fâcheuse habitude de cracher ta rancœur et ton amertume à quiconque aurait eu l'audace de te contrarier. faut s'le dire t'es pas sympa, milkovich, t'es pas là pour être sympa, et tu le seras probablement jamais. tu te contentes d'obéir aux ordres, comme toujours. tu jauges la fautive des yeux, suspicieux. tu transpires presque l'dédain. elle rentre chez toi, qu'elle te dit. elle habite juste là, qu'elle ajoute. elle désigne une rue d'un geste vague de la main. tu lâches un soupir exaspéré. évidemment. tu grognes, dégoulinant d'ironie. elle poursuit, t'informes qu'elle rentre de son tour de surveillance, s'excuse enfin. la rouquine, elle hausse les épaules, a l'air de s'en foutre. ça t'emmerdes, c'est clair. tu roules des yeux. c'pas difficile pourtant, t'suffis d'être à l'heure chez toi p'is c'est tout, gamine. t'crois pas ? tu lâches froidement. quand même, faut pas s'foutre de la gueule du monde, tu crois que même les plus attardés d'ce fichu camps sont capables d'se magner pour ne pas enfreindre le couvre-feu, pour respecter les lois de lafayette. ça t'emmerdes pas mal ces rigolos qui s'amusent à défier l'autorité jusque pour s'marrer, ou parce qu'ils n'ont rien d'autre à foutre. t'as pas l'air commode, comme ça, aleks. les sourcils froncés et tout. pourtant, elle perd pas son air bravache la rouquine. et ça, bordel, ça t'gonfles clairement. et quand elle te demandes finalement si elle peut rentrer chez elle, ça t'gonfles plus encore. elle aurait peut-être dû se taire, ouais. et qu'est ce qui t'fais croire que tu croupiras pas en cellule cte nuit ? tu t'crois au dessus des lois, mademoiselle... ?  tu la dévisages, un rictus mauvais aux coins des lèvres. tu tires une latte de ta cigarette, autant pour t'réchauffer que pour t'calmer, au risque d'exploser. t'es presque sûr qu'elle f'rait moins la maline après s'être tapé une charmante nuit avec les rats d'la prison. paraît qu'ils sont pas très commodes eux aussi.

 
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