nom : Morales de Frei. prénom : Maria Benedicta Dolores. Elle a légalement changé son prénom en Primrose lorsque ses parents sont décédés, puisant dans ses souvenirs les plus chers en adoptant la dénomination des fleurs préférées de sa mamá. âge : 35 ans. date et lieu de naissance : 23 octobre 1982 à Bâton Rouge, en Louisiane. nationalité : Américaine. origines : Portoricaines. situation civile : C’est complexe, du moins, pour elle. Sa vie est compartimentée et elle n’est pas certaine de savoir où elle a rangé la boîte avec son cœur. orientation sexuelle : Hétérosexuelle. ancien métier : Médecin de combat dans l’armée de terre américaine. ancien lieu d'habitation : Bâton Rouge. camp actuel : Lafayette. groupe : The Good Man. Elle est médecin en chef du camp et membre du conseil depuis son instauration. crédits : Carole71.  

(001), Elle déteste qu’on l’appelle “Prim”. Elle ne sait pas trop pourquoi, elle se dit que si elle a choisi un prénom, c’est pour l’entendre et se faire appeler ainsi au quotidien, pas pour qu’on le charcute. Il va de soi qu’elle sait que ce n’est jamais pour mal faire, qu’on ne tente pas de la faire sortir de ses gonds volontairement, mais elle ne peut que difficilement dissimuler son agacement. (002), Primrose a vu les pires horreurs médicales du monde dans le cadre de son métier. Elle a déjà rentré les entrailles d’un soldat qui pendaient d’une plaie béante, récupéré les membres éparpillés d’une victime d’une mine antipersonnelle et soigné les cas les plus désespérés. On pourrait croire que plus rien ne l’impressionne, et ce n’est pas faux, médicalement parlant.. (003), Son expérience professionnelle a toutefois donné libre cours à une grande créativité – malheureusement nécessaire. Notamment, elle a déjà rafistolé un soldat entre deux planques avec de la super colle et du ruban adhésif de calibre industriel avant de le renvoyer au front. Une agrafeuse de bureau toute simple devient aussi un outil de travail entre ses mains. Les urgences n’attendent pas, et il est bien plus facile de soigner une infection potentielle que de ressusciter un mort. (004), Primrose compartimente sa vie à l’extrême; ou du moins, elle le faisait, lorsque la distinction entre travail et vie privée existait toujours. Elle séparait ses amis personnels et ses contacts professionnels de ses collègues universitaires avec brio et évitait de ressasser ses histoires sordides, même si elles semblaient passionner ceux qui n’étaient pas militaires. Une fois qu’elle n’est plus sur le champ de bataille, elle l’oublie, quitte à ce que ça paraisse égoïste, sans-cœur, mais autrement, les visions de ses patients entre la vie et la mort et la culpabilité d’être en train de prendre une douche alors que des frères d’armes meurent au combat devient trop lourde à porter. (005), Elle n’a ni frère, ni sœur; de plus, elle était un enfant accidentel, et même si ses parents l’ont toujours aimée inconditionnellement, elle réalise désormais tout le stress et tous les problèmes qu’elle leur a causé. Ils sont morts, désormais, et elle n’a jamais pu leur faire part de cette réflexion, jamais pu leur dire à quel point elle les remerciait. Sa famille, c’est devenu l’armée, puis la communauté de Lafayette. (006), Née dans une famille pauvre, pour elle, la seule façon de réaliser son ambition d’aller à l’université a été de rejoindre l’armée. Après deux ans dans l’infanterie, ils ont accepté de payer ses études de médecine à condition qu’à terme, elle reste à l’emploi de l’armée pour huit ans, un sacrifice qu’elle était largement prête à faire. Cette année, elle aurait repayé cette dette, si elle n’avait pas été effacée par la force des choses. (007), Si elle n’aurait jamais pensé qu’elle aurait un jour une position de leader, Primrose tente au mieux d’instaurer un semblant de normalité dans le camp. Difficile à faire lorsque tout ce qu’on connaît, c’est la guerre, les tirs, l’incessante crainte que ce moment soit le dernier. Pourtant, elle est d’un stoïcisme effarant qui passe parfois pour une indifférence arrogante, même si, au fond, elle est très sensible aux difficultés de leur situation. (008), Elle est plutôt prévisible. À toute heure du jour ou de la nuit, la chance est très forte de la retrouver en train d’exercer ses fonctions de médecin. Autant on s’appuie sur elle pour le côté gestion, autant il lui fait parfois plaisir de se salir les mains pour remettre quelqu’un sur ses pieds. Ironiquement, c’est dans des situations de détresse, de stress intense qu’elle est la plus solide, conditionnée depuis de nombreuses années à ne rien laisser la submerger. (009), Malgré son allure, elle a un côté enfantin qu’elle cache du mieux qu’elle le peut afin d’éviter de perdre sa crédibilité. Connue pour les tours bon enfant qu’elle jouait parfois à ses collègues, Primrose est aussi fanatique de la musique d’un autre temps et adore se dandiner lorsqu’elle est certaine que personne ne regarde. Elle se demande parfois si laisser transparaître ce genre de comportement ne la rendrait pas plus humaine aux yeux de ceux qui démonisent le conseil, sans pour autant oser se laisser aller. Elle est aussi plutôt vulgaire, multipliant les jurons en anglais, en espagnol et, occasionnellement, en arabe, lorsque la situation s’y prête.
(010), Primrose, c’est la nostalgie mal placée du Moyen-Orient, là où elle a vécu et travaillé pendant bien trop longtemps. C’est un conflit perpétuel entre l’avenir incertain et le passé trouble, tous deux marqués par la mort et la maladie, comme deux facettes d’une personnalité mal assumée. Elle hésite toujours, veut bien faire sans savoir comment s’y prendre, veut prouver que le conseil ne veut que le bien du camp, mais l’enfer est pavé de bonnes intentions, et ça, tout le monde le sait.