come and goes. (kayes)

" THEY GOT ME, KAY'. "
" WHAT ? "
" IT'S OVER. ALL THIS BULLSHIT, IT'S OVER.
I HAVE TO GO.
GOODBYE, MY FRIEND. "
" ... "

- . ACE & KAYES, TWO YEARS AGO . -

✮✮✮

Un sursaut, des gouttes de sueurs perlent le long de son visage, les pupilles d'Ace s’agitent et sa respiration est saccadée. D’un geste brusque, il allume la lampe de chevet qui se trouve juste à côté de lui. Les émeraudes du vagabond balayent rapidement, de toute part, la petite chambre dans laquelle il avait pris possession, à la recherche de quelque chose ou plutôt de quelqu'un. Il ne met pas longtemps avant de s’apercevoir qu’il est seul face à ses démons nocturnes. Seul face à la pénombre, seul face à la noirceur des enfers. Il serre fortement dans sa main le bracelet avec lequel il s'est endormi, son bracelet à Sam qui ne le quitte pas. Ace est épris d’une panique qui l’empêche de s’oxygéner correctement. Le cœur amoché, déglingué, il ne fonctionne plus normalement depuis bien trop longtemps. Toutes ces images, tous ces souvenirs, Ace peine à mettre un sens à tout ça. Il le sait, il en a conscience. Cette nuit, il ne dormira pas. Le silence qui l’apaisait autrefois est devenu son ennemi, tout comme le sommeil qui était censé le réparer et qui ne semble plus jouer correctement son rôle. Le vagabond attrape sa veste et s’échappe de cette cage en béton. L’oiseau s’envole. Il prend le soin que personne ne s’aperçoive qu’il traîne seul, qu’il ne respecte pas le couvre-feu qui a été fixé par le conseil. Pourtant, il s’était juré qu’il les respecterait ces fichus règles. Une fois à l’extérieur du bâtiment, le froid se mêlant à la chaleur de sa peau, le froid tentant de lui glacer ce sang qui est en ébullition, Ace se pose tranquillement dans un coin. En essayant de faire taire ses émotions, en essayant d’éteindre ce bouton coincé quelque part dans le capharnaüm qu’est devenu sa tête. Cet immense bazar avec lequel il doit vivre depuis qu’il s’est réveillé dans cet apocalypse. La main qui a pour habitude de manier ses armes de combat, se saisie du paquet de cigarette encore intact qu’il avait trouvé pas plus tard que la semaine dernière dans une vieille cabane abandonnée à la lisière de la forêt. Il place une cigarette entre ses lèvres, l’allume et c’est ainsi qu’il laisse les substances toxiques le bousiller davantage de l’intérieur. La fumée qui s’en échappe s’envole, disparaît dans l’obscurité et il se dit qu’il aimerait bien pouvoir faire la même chose : avoir le choix parfois de pouvoir devenir invisible. Transparent.

Un nuage de particules avait attisé la curiosité des habitants de Lafayette, un immense nuage qui faisait de l’ombre à ceux qui s’élevaient déjà bien haut dans le ciel. Cette grisaille qui effaçait le blanc des petits moutons qui changeaient de formes selon l’imagination. Quand bien même, l’imagination n’avait plus vraiment sa place ici sur cette Terre complètement retournée par ce désastre humanitaire. Ace avait constaté qu’aucun groupe ne s’était constitué pour en connaître l’origine. C’est pourquoi, il avait décidé de partir seul, de s’échapper un peu sans que personne ne lui dise quoi que ce soit, sans que personne ne soit là pour dicter ses actes. Le vagabond il avait besoin de respirer, devenant certainement accro à cette adrénaline que lui procure le danger qui se trouve au-delà de ces murs, dépendant de cette liberté après laquelle il court. Personne ne l’oblige à rester à l’intérieur, mais il est tout de même assez intelligent pour comprendre qu’il a besoin d’un minimum de cette stabilité qu’il rejette bien trop souvent. Encore marqué par la nuit dernière, les rôdeurs qu’il croise prennent étrangement le visage de cet homme au visage malveillant pour qui il porte beaucoup de rancœur, de ressentiment. Ace les enchaîne, un à un, en plantant sa lance avec beaucoup d’acharnement dans chacune des têtes de ces êtres qui sont condamnés à errer, à se nourrir d’inconnus et parfois, de ces personnes avec qui ils avaient un lien, sans même se rendre compte des conséquences de leurs actes, sans même se rendre compte de rien. Le vagabond est actuellement bien loin de Lafayette, il avance à un bon rythme à travers ces chemins qu’il commence à connaître, qui lui deviennent familiers. Il avance jusqu’à ce qu’il se heurte à un fantôme. Une nouvelle fois les images se bousculent bien trop rapidement entre elles tel un flot incontrôlable. La douleur elle revient, cette douleur présente au niveau de sa jambe et qui se propage, il n'arrive pas à l'occulter, son coeur quant à lui est également atteint par le poids des souvenirs, la violence des images qui l'agressent sans prévenir.

Poster en haut des marches de sa résidence, Kayes songeur admire la pleine lune qui règne sur cette nuit. Il n'arrivait pas à trouver le sommeil, il était bien trop agité, prisonnier de ses souvenirs qui n’arrêtaient pas de refaire surface. La tête entre les mains il grogne, il sent la colère monter en lui comme à chaque fois. C'était plus fort que lui, il n'arrivait pas à arrêter les flots d'images dans son esprit, tous ces remords qui le rongeaient et le consumait. Il avait juste envie de hurler à l'infini mais il ne pouvait troubler le calme du camp et surtout réveiller Cassiopé qui dormait à l'intérieur. Il savait qu'elle ne le lâcherait pas, qu'elle resterait près de lui jusqu'à ce qu'elle soit sûre qu'il va bien à nouveau mais là, il avait juste besoin d'être seul. Il savait très bien la raison de son insomnie qui se prénommait Ace. Lorsqu'il l'avait aperçu rejoindre le camp il s'était retenu de sauter de joie mais intérieurement c'est ce qu'il avait ressentie, un immense bonheur de savoir son pote en vie et surtout de le savoir là. Il avait voulu le rejoindre, lui parler, ils avaient tant de chose à se raconter mais il avait été retenu par Dahlia, celle-ci l'en avait empêché. Au début il avait hésité, encore maintenant il se demandait si vraiment il avait eu raison de l'écouter. Elle lui avait expliqué qu'Ace avait besoin de temps, que le revoir pourrait le perturber mais c'était ça qu'il avait du mal à avaler. Comment son ami de toujours, son frère pourrait être perturbé en le voyant ? Tant de chose qui se bousculait dans son esprit lorsqu'une ombre se faufilant au loin attira son attention. Le couvre-feu était de rigueur normalement personne n'était autorisé à sortir à cette heure-là, d’instinct il aurait tourné le regard et fait comme si il n'avait rien vu, il était avec le conseil, il pensait leurs règles utiles mais il ne voulait pas faire part aux "punitions" en dénonçant une personne. Pourtant, il ne détourna pas le regard, il était comme appelé à la suivre, comme une force extérieure qui le commandait, il se leva et tapis dans l'obscurité commença la traque.

Il hésita une seconde avant de franchir les murs menant à l'extérieur du camp, il ne savait plus quand il avait été à l'extérieur du camp, il ne sortait presque jamais mais il pensait surtout que cela voudrait dire qu'il désobéirait aux règles. Non ça ne valait vraiment pas le coup, il s'arrêta et regarda l'ombre s'éloigner quand les nuages qui obscurcissaient la lune s'éloignèrent pour éclairer faiblement la nuit il put apercevoir le visage de son ombre. ACE ! Ni une ni deux, sans réfléchir, il franchit les remparts et parti à sa poursuite. Que faisait-il seul au milieu de la nuit, à s'aventurer loin du camp ? Il avait beau ne pas être armé jusqu'aux dents, il n'avait qu'un couteau sur lui mais il ne fallait pas le sous-estimer, il se devait de veiller sur lui, il avait une dette qui pour lui ne sera jamais réglée. Silencieusement, il resta à distance pour ne pas se faire repérer, il ne savait pas comment agir, devait-il l'interpeller ou rester caché ... Ace n'avançait pas au hasard, il semblait suivre quelque chose et tuait au passage les rôdeurs qui croisaient son chemin avec une détermination sans failles. Il avait eu tort de s'inquiéter pour lui, il semblait savoir toujours bien se débrouiller au combat. Des deux, il avait toujours été le plus faible, Ace gagnait toujours, il avait ça en lui. Ils avaient beaucoup trop avancé, Kayes ne s'était jamais aventuré si loin du camp mais ou allait-il comme ça, il était temps de la confrontation, il ne pouvait plus rester cacher dans l'ombre, il voulait faire face, savoir une bonne fois pour toute ce qui l'en était. Alors qu'il était décidé, un rôdeur s'avança bien trop près d'Ace qui ne semblait pas s'être aperçu de sa présence. Il accourut alors vers lui, le poussant hors du sentier, le choc fut i violent à tel point que les deux hommes tombèrent sur le sol. Kayes se releva rapidement pour planter son couteau dans le crâne du rôdeur et mettre fin à sa vie. Il détestait ça, il détestait tuer. Il nettoya son couteau et se tourna vers son ami qui se relevait à son tour. C'était bien Ace et pourtant quand celui-ci le regarda il su que quelque chose n'allait pas. "Salut Ace ! ça fait un bail !" Il tenta de s'avancer pour hésiter et finalement s'arrêter. Si Dahlia avait raison, Ace avait besoin de temps donc il lui laisserait faire le premier pas.

La couleur des sentiments.
Paradoxalement, ôter la vie à un mort est devenu coutume dans ce nouveau monde dans lequel son âme appartient ; dans lequel son âme est condamnée à errer. La planète est devenue une sorte de purgatoire pour les survivants qui persistent à vouloir s'accrocher à la vie, qui ont cette putain de lueur d’espoir. Elle ne souffre plus des actes des humains, de leurs négligences perpétuelles, leur incapacité à prendre les bonnes décisions. Finalement, avait-elle réussi à se venger d’eux en les condamnant à briller éternellement dans la nuit ? Etant chacun atteint par des douleurs invisibles, certaines étant physiques, tandis que d'autres se révèlent être plus profondes, presque inaccessibles. Ace il commence à comprendre que ses maux à lui sont irréversibles. Au fur et à mesure des jours qui passent, il s'éteint doucement n'étant plus capable de briller correctement face aux ténèbres qui l'habitent.
Touché à sa façon par cette malédiction, maudit comme les autres jusqu'à la fin des temps.
Incapable de trouver un sommeil stable, de dormir une nuit complète sans se réveiller brusquement, il s’est échappé du camp dès la première occasion, dès le premier rebondissement. En quête d’une aventure qui transcenderait son quotidien, en étant prêt à se jeter entièrement dans la gueule du loup s’il le faut. Ace se fraye un chemin à travers ces démons assoiffés, ceux qui ressemblent aux siens, sans s’apercevoir qu’on le suit, que quelqu’un veille au loin sur lui.
C'est confus dans son esprit, ça a été beaucoup trop rapide pour qu'il ait pu analyser quoi que ce soit. Ace se retrouve soudainement confronté à l'un des apôtres qui s'élève dans ses enfers, qui tourmente ses cauchemars, parce qu'il y a bien longtemps qu'il ne rêve plus le vagabond.
Les souvenirs se bousculent entre eux, ils se font une place parmi les nombreuses parcelles disponibles à l'intérieur de sa mémoire. Cette mémoire bancale, cette mémoire qui ne cesse de vouloir faire rejaillir des sentiments, des liens, mettre de la couleur dans ces sentiments flous qui le tiraille. Sans cesse, sans répit, telles des vagues qui font des va et vient incessant. Impuissant. Sans comprendre pourquoi, ni comment, il se retrouve soudainement par terre face à ce fantôme qui hante ses enfers, qui apparaît durant ses nuits cauchemardesques. Dans un premier temps, il se sent intrigué par cette présence qui lui semble étrangement familière. Il regarde cet inconnu planter aisément son couteau dans la tête de ce corps assoiffé, de ce cadavre vivant aux connections électriques complètement éteintes, plus aucune lumière n'anime l'âme de ce squelette désintégré par le temps. Parallèlement, il n'y a pas de différence entre lui et cet étranger, tous deux étaient vides, tous deux étaient à présent morts. Ace reste allongé au sol, l'air décontenancé, l'esprit parti à mille lieux, son corps ayant souffert mille vies. « Salut Ace ! ça fait un bail ! » Un pas vers lui, pas un de plus. La lumière de l'astre froid qui domine l'infini éclaire le visage de l'homme qui vient à son insu de lui sauver la vie. C'est le bordel là-haut, c'est le chaos.
Un claquement de doigt, un battement de coeur, tout s'est déroulé à une vitesse lumière. La rage s'empare entièrement de son corps qui ne répond plus de rien, chacun de ses gestes est contrôlé par cette haine qui dicte ses actes. Soudainement, sans prévention, Ace se jette littéralement sur cet inconnu tel un animal défendant son propre territoire. Les mains imposantes du vagabond tentent de s’agripper à son cou pour lui ralentir sa respiration, ses doigts s’appuient sur ses muscles sterno-cléido-mastoïdiens, pour littéralement tenter de l’étrangler. Les traits de son visage se sont durcis, le bleu de ses prunelles s'est assombri, dévoilant une facette de sa personnalité étrangement menaçante. C’est une tout autre personne qui se réveille, qui s’anime. Le démon qui sommeille à l’intérieur de lui s’élève, s'échappe de sous-terre, pour s’attaquer à cet étranger. Cet étranger qui lui semblait pourtant si familier, cet étranger dont il est convaincu qu’il lui a infligé des maux invisibles, des maux transparents. « Je vais te tuer. » Ces quatre lettres puissantes, ces quatre lettres capables de détruire tout, absolument tout ce qu'ils avaient construit.
Il se souvient d'un visage froid, de décharges électriques traverser son corps, la douleur s'emparer de son âme. Il ressent des choses, sans pouvoir mettre de mot précis là-dessus. « Sors de ma tête, sors de ma tête. » répète t-il d'un souffle, d’un son presque inaudible. Il veut le tuer ; faire taire la douleur.
La douleur des sentiments.

Il ne devrait pas être là, c’était ce qu’il ne cessait de se répéter depuis qu’il était parti à la poursuite de son ami. Ne pas transgresser les règles imposées était tout simplement une de ses règles. Il était pour l’ordre et la discipline. Il n’était pas vraiment inquiet des conséquences il savait qu’il ne se ferait pas prendre, il n’était pas un novice. Il s’inquiétait juste pour Ace. Ace qui ne cessait d’avancer encore et encore, toujours plus loin du camp. Il voulait savoir où il allait et pourquoi. Cela faisait un petit moment qu’ils marchaient ensemble sans le savoir quand un rôdeur un peu trop discret s’aventura trop près d’Ace qui n’en avait pas conscience. Il n’avait pas eu besoin de penser ou de réfléchir, il avait juste agi. Des gestes simples et efficaces et le rôdeur gisait à terre. Il ne ferait plus de mal ainsi. Voilà ce qu’il se disait pour tenir le coup quand il devait ôter à nouveau une vie. Il ne devrait pas être là. Il se le répéta encore quand il croisa le regard de ce qui avait été autrefois son meilleur ami, là il ne semblait qu’une coquille vide, une pale copie de ce qu’il avait été, il semblait être tout sauf son Ace. Le regard triste, il tente de s’approcher pour finalement changer d’avis, il ne sait pas quoi faire, il essaye de lui parler sans savoir si ces mots vont faire impact. Elle l’avait pourtant prévenu, elle avait essayé de lui expliquer mais c’était trop dur d’y croire, trop dur de faire face à la réalité alors il avait tout simplement enfoui cette vérité, tenter de l’étouffer en pensant que ce ne serait qu’un autre de ses cauchemars et qu’il allait bientôt se réveiller. Il était sûr qu’elle avait aggravé la situation, il ne pouvait en être autrement et pourtant. Pourtant, la réalité brutale était bien là devant lui.

Ace reste silencieux à ses paroles, toujours sur le sol, il essaye de déchiffrer son ami, il avait toujours su ce qu’il pensait, ils n’avaient jamais eu de secret l’un envers l’autre mais son visage aujourd’hui était méconnaissable. D’instinct, il fait un pas en arrière sans savoir pourquoi mais il sait qu’il va arriver quelque chose, tous ses sens sont en alerte mais lorsque Ace bouge enfin et bondit sur lui avec la vitesse et la férocité d’un guépard, il ne bronche pas, il reste immobile et laisse les mains d’Ace s’écraser contre son cou et tenter de lui couper sa respiration. Il sent son sang bouillonner, il commence à manquer d’oxygène, il agrippe ses poignets pour tenter de lui faire lâcher prise. Il ne peut détacher son regard de celui d’Ace. De la haine. Voilà tout ce qu’il voyait, une haine puissante à son attention. Peut-être était-ce son destin ? Peut-être l’avait-il mérité ? Il n’avait pas pu le sauver, il n’avait pas été un ami pour lui, il l’avait abandonné. “Vas ... y… tue … moi…” Il le pousse à commettre l’irréparable et pourtant à ce moment-là, il sait qu’il veut vivre, de tout son corps de toute son âme, il ne peut pas abandonner, il avait tant de chose à faire, il y avait Cassie et Ace, il s’était juré de l’aider, il ne pouvait pas encore agir en lâche.Il profita d’un moment de relâchement pour s’extirper de l’emprise d’Ace qui ne semblait pas vouloir se calmer. Il tente de reprendre son souffle, il trébuche, sa vue est trouble, il prend appui contre un arbre pour tenter de reprendre ses esprits. “ ce n’est pas … en me tuant … que tu … arriveras … à te débarrasser.. de.. moi.” Sa gorge était en feu, il ne reconnaissait même plus sa voix, il n’y avait pas été de mainmorte. Il ne devrait pas être là. Ace semblait vouloir repartir à la charge. Il esquive, évite l’affrontement. Il ne voulait pas le blesser, il avait déjà trop mal agi. “Putain … mais parle moi … je m’excuse ok … je suis désolé…” Il tente de se faire pardonner, Ace tente de le tuer. Était-ce une cause perdue ? Était-il arrivé à un point de non-retour ? Avait-il franchit la limite de leur amitié ? Il pense que tout est de sa faute, qu’il agit ainsi parce qu’il n’avait pas été là pour lui, parce qu’il lui en veut et il pouvait le comprendre, même, il le méritait. Il ne savait pas que c’était bien plus que ça, que c’était bien plus sombre et horrible qu’il ne le pensait, qu’il ne s’agissait pas d’une simple erreur commise qui avait brisé leur amitié. Non on avait brisé son ami et il n’en savait rien du tout. Sous le poids de la culpabilité et du remords, il laisse le poing d’Ace venir frapper son visage.Il ne voyait pas d’autre solution, il ne voyait pas d’autre moyen de l’aider. Un deuxième coup. Il encaisse. Un troisième. Il encaisse. Puis, il ne compte plus. Il tient le coup, il tient pour son ami, il tient pour essayer de sauver ce qui pouvait l’être. Il tient car il voit que l’intensité de l’agression diminue, il tient car il pense que son ami à retrouver la raison. Il tombe à genoux, il commence à atteindre ses limites. Il est loin de se douter que ce n’est pas terminé au contraire, ça ne fait que commencer.

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» question à l'intention de kayes.
» (kayes), monsters stuck in your head.

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