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 (matthew) lonely

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MessageSujet: (matthew) lonely   (matthew) lonely EmptySam 4 Mar - 0:49

lonely
matthew ft. murphy

t'as jamais vraiment été douée pour te démerder toute seule, malgré tout ce que tu voudrais faire croire. t'es pas faite pour être solitaire, au contraire. rien qu'une personne avec toi, juste une, ça t'aurais suffit. mais être là, dans ce monde apocalyptique, seule, avec pour seule arme ton arc et tes flèches. ça a beau être pratique, c'est pas non plus le top du top niveau efficacité. le temps que tu dégaines, que tu tires, t'as le temps de mourir des dizaines de fois. si tu tombais face à une horde, tu t'en remettrais jamais. alors tu vaques, tu sais pas trop si bouger est la bonne solution, pour le moment tu restes là où t'es, au moins t'es en sécurité. les journées, elles sont longues, ennuyeuses, t'as rien à faire, tu te contentes d'attendre, de bouger un peu, d'une maison à une autre. quand des marcheurs s'approchent trop, tu descend de ton perchoir, et tu t'occupes de planter ta lame dans leurs cervelles. puis tu remontes sur le toit de la maison que tu occupes, sans trop savoir si c'est risqué pour ta survie ou non. un jour, dans une maison, tu trouves un livre intéressant, alors tu le dévores, littéralement, absorbant chaque mot avec un bonheur que tu caches pas. la nuit, t'oses pas vraiment dormir, même si t'es fatiguée. on sait jamais, quelqu'un pourrait rentrer. à la lueur d'une bougie, tu continues ta lecture, prise dans cette histoire sublime. depuis que t'as perdue jonas, tu sais plus quoi faire. rejoindre lafayette te paraît évident, c'est là où james se dirigeait, c'est là où jonas se dirigera. c'est là où tu retrouveras ceux que tu aimes. pourtant, tu bouges pas, incapable de te décider à aller à ce camp. parce que t'as peur, pour une fois. et si en arrivant, tu retrouvais personne ? et si t'y allais pour rien ? t'es pas certaine de vouloir vivre ça. t'es pas certaine d'être prête pour ce genre de déception. au moins, en étant ici, t'es certaine que rien pourra t'arriver. enfin, évidemment, tu peux mourir, de n'importe quel façon, mais t'as pas à espérer. t'as plus rien à perdre, si tu restes ici, t'es en sécurité, en quelque sorte. t'as de la nourriture, t'as un toit, tu t'es emparée du grenier, comme si c'était ton chez toi. t'es bien, au fond, même si c'est pas parfait, t'es bien, là, pourquoi tu devrais bouger ? non, reste là, murphy, reste là, t'es mieux à rester là. t'es tranquille, t'es seule. un peu trop seule, mais tant pis, c'est bien, aussi. reste là, murphy, reste là. puis il y a ce bruit, ce bruit qui te sort de ta lecture et qui te fais relever la tête. quelqu'un est entré dans la maison, tu sais pas qui, t'es pas sûr de vouloir savoir. mais faut bien que tu vives, alors tu descend discrètement du grenier en utilisant l'échelle. tu sors ta lame, qui te quitte jamais vraiment, et tu t'avances pas à pas, remerciant tu sais pas trop quelle entité que le parquet ne grince pas. tu t'arrêtes en haut des escaliers, observant ce qu'il se passe au rez-de-chaussée, jusqu'à voir une ombre partir rapidement en direction de la cuisine. t'es pas certaine de ce que tu dois faire, alors tu restes là, quelques secondes, à réfléchir comme tu le peux. finalement, tu décides de descendre, tout doucement, afin de faire le moins de bruit possible. quand t'arrives en bas, tu restes près du mur, avançant lentement, et en passant la porte de la cuisine, tu découvres un garçon, à peine plus vieux que toi, en train de fouiller les placards. il a l'air affamé, et seul, aussi. comme d'habitude, l'indécise se fait sentir en toi, mais tu finis par baisser ton arme. t'as pas la foi de te battre contre quelqu'un de vivant. « il y a des raviolis en conserve dans le placard au dessus de toi. » que tu lâches, sans vraiment y penser.
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Luke McHale
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MessageSujet: Re: (matthew) lonely   (matthew) lonely EmptySam 4 Mar - 18:23

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matthew ft. murphy

Tu comptes les minutes qui s'écoulent doucement, emportées par ce monde qui te semble de plus en plus détruit. Tu comptes les secondes, les nuages qui défilent dans le ciel ombragé. La seule constante de tes journées désormais, ce sont les chiffres qui se suivent dans ta tête, comme une musique  rassurante qui t'empêche de lâcher prise. A chaque fois que tes paupières se ferment, tu peux revoir la scène macabre ayant pour acteurs principaux ton jumeau et ces hommes qui n'ont pas hésité à appuyer sur la gâchette. Le corps de ton frère qui est tombé au sol, dans une lenteur stupéfiante, alors que toi tu restais debout,immobile. T'en trembles encore, parce que t'as jamais été fort. T'es pas comme Aiden, t'es pas comme Sam. Alors tu te contentes de compter. Peut-être pour savoir combien de temps tu auras réussis à survivre seul ?  T'as jamais été bon avec les nombres, toi, t'es un magicien qui joue avec les mots. Tu utilises les métaphores pour créer des poèmes qui planent dans ta tête et passent rarement les barrières de tes lèvres. Tu créer des personnages pour les voir prendre vie sur ton papier blanc. Tu aimais ça écrire, t'avais l'impression de vivre une seconde vie, de pouvoir réparer tes erreurs à travers tes personnages. Sauf que les mots, tu les associes aux sentiments. Et c'est justement ce que tu fuis depuis 2 jours. Tu ne veux plus rien ressentir, parce que la peine semble impossible à contenir, impossible à décrire. Les chiffres eux sont neutres, alors tu les utilises comme arme contre toi même. Contre ta faiblesse.

T'as jamais été celui qui prenait les décisions, c'était Aiden qui avait ce rôle. Le soleil commence sa descente et toi, t'as aucune idée où aller. Tu ères sans but.Tes pas te guident et tu espères que ton pauvre instinct fera le bon choix. T'es encore trop naïf pour te faire confiance, t'as pas compris que le seul qui peut te sauver désormais : c'est toi même. En voyant une maison, tu décides d'y entrer. Parce que tu ne tiens pas à passer une autre nuit dehors, faut l'avouer : t'es terrorisé...et t'as faim. C'est pas vraiment une sensation que tu réalises - trop en deuil pour te focaliser sur l'essentiel - mais ton ventre te le fais savoir avec un bruit sourd. Alors tes doigts se crispent sur ton arme comme ton jumeau te l'a appris. Tu te fais le plus discret possible, hésitant sur la démarche à adopter. T'as envie de croire que si tu demandes simplement, si tu explique que t'as besoin de nourriture, les propriétaires des lieux te laisseront grignoter quelque chose. Mais non, faut que tu te réveilles, on est pas dans un conte de fée. Alors tu te dépêches et tu fouilles les tiroirs, ne trouvant que quelques boites de converses. T'es tellement pris dans ta recherche que tu n'entends pas la demoiselle arriver et le son de sa voix te fais vivement sursauter, pointant ton arme dans sa direction. Tu dois pas avoir l'air bien menaçant, mais tu tentes de garder la face devant la jeune femme. "T'es toute seule ?" Tu regardes autour, tentant d'entendre le moindre bruit suspect. Les raviolis, tu viens juste de les voir, et si c'était un piège ? T'essaie de résonner comme le ferais Aiden, alors tu continues de gesticuler ton armes d'un mouvement un peu gauche. Tu dois donner un drôle de spectacle. "Je cherche pas les emmerdes alors..." Alors quoi au juste ? T'en sais rien, t'es loin d'avoir la fermeté de ton frangin "Alors t'approches pas". On aura entendu mieux comme menace.
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MessageSujet: Re: (matthew) lonely   (matthew) lonely EmptyDim 5 Mar - 0:52

lonely
matthew ft. murphy

c'est drôle, pour toi, de trouver quelqu'un qui a l'air aussi perdue que toi. t'es pas idiote, et tu vois bien que le type face à toi, il a l'air perdu aussi. dans ses prunelles, tu vois briller la même lueur qu'on retrouve dans les tiennes. une tristesse infinie, un peu de peur, beaucoup d'hésitation, aussi. « personne d'autres que moi. et tu peux rester ici cette nuit, si tu veux. le canapé est pour toi. » pour une fois, t'as pas trop peur. il semble avoir ton âge, a pas l'air de trop savoir quoi faire, et de toute façon, t'as des réflexes. james t'a apprit à reconnaître les gens qui te voudraient du mal. c'est vrai que, au fond, tu sais pas, tu peux pas savoir, et tu pourrais facilement te faire tuer en pleine nuit. mais au fond, est-ce que ça serait réellement grave ? de toute façon, depuis que l'épidémie a commencé, tes jours sont comptés. comme ceux de tout le monde, remarque. alors ouais, ça te gêne pas, qu'il soit là. ça te fera un peu de compagnie, au moins pour une nuit. peut-être plus, qui sait. peut-être que lui aussi veut aller à lafayette, peut-être qu'il va venir avec toi, peut-être que vous ferez la route ensemble. en l'entendant te menacer, t'hésites quand même un peu, mais tu finis par t'assoir sur les marches, face à lui. tu croises les bras sur tes genoux, pose ta tête dessus, et te met à fixer le sol, comme si c'était l'activité la plus passionnante du monde. tu crois au karma, toi, et t'es peut-être suffisamment naïve pour penser que si t'es gentille avec lui, il sera gentil avec toi. « j'm'appelle murphy. et toi ? » ta voix, qui n'a pas servit depuis quelques jours, te semble si lointaine. si t'avais pas ouvert la bouche, tu te serais pas reconnue, en réalité. un peu trop rauque, pas assez féminine. loin de ta voix fluette d'ordinaire. il a beau ne pas avoir l'air méchant, tu restes sur tes gardes, et mord un peu ta lèvre. d'un coup, tu te demandes tout de même si c'est vraiment une bonne idée. si caleb était là, il te dirait sans doute de te méfier, parce qu'on sait jamais qui sont les gens. mais caleb n'est plus là, james n'est plus là, même jonas n'est plus là. lui qui ne t'a pas quitté depuis bientôt deux ans, voilà que vous vous retrouvez séparé depuis plusieurs jours. tu saurais pas dire combien, mais il est plus là, et ça te suffit à te mettre mal à l'aise. t'as envie de parler, parce que t'es mal à l'aise, parce que ça fais trop longtemps que tu t'ai pas retrouvé en présence d'un autre être humain, mais tu sais pas trop si c'est une bonne idée. puis il y a un nouveau bruit à l'extérieur, bruit qui te met immédiatement en alerte, et en voyant un marcheur débarquer dans le jardin, tu te dépêches de sortir par la porte sortant de la cuisine pour planter ta lame dans sa cervelle. mieux vaut être prudente. t'avais oublié que les nouveaux arrivants ramenaient des marcheurs, chose qui t'angoisse toujours un peu. « rassures moi juste, t'as pas croisé d'hordes ? que la maison se fasse pas renverser, quoi. » tu lui jettes à peine un regard alors que tu retournes à l'intérieur de ton habitat actuel, allant rapidement jeter un coup d'œil par la fenêtre du salon pour voir que, non, pas d'hordes en approche, bien que tu distingue quelques silhouettes marchant sur la route. enfin, marchant, c'est un bien grand mot. ils font de leur mieux pour avancer, en tout cas.
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MessageSujet: Re: (matthew) lonely   (matthew) lonely EmptyDim 5 Mar - 13:12

lonely
matthew ft. murphy

Tu jettes un petit coup d’œil vers le canapé, pas vraiment certain de la manière dont tu devrais agir. La demoiselle n'a pas l'air menaçante : un peu perdue, toute seule visiblement, comme toi au final. Tu te surprends à penser que sa compagnie ne serait peut-être  pas une mauvaise chose, ça t'empêcherait de ressasser le passé. Ça t'éviterait aussi de devoir compter tout ce qui passe pour garder ton esprit occupé. Et puis tu pourrais aussi dormir un peu. Tu sais bien que si Aiden serait là, il te dirait de te méfier, que si quelque chose est trop beau...c'est probablement un piège. Tu baisses un peu ton arme quand elle prend place sur les marches poussiéreuses. Un peu de ménage ne ferait pas de mal à cette vielle baraque.  « j'm'appelle murphy. et toi ? » Tu t'appuies contre le plan de travail sans cesser de la regarder "Aiden". C'est venu tout seul, comme un moyen de défense que tu viens de te trouver. Matt il est faible, il est fragile et naïf. Il n'a pas pu protéger son frère. Aiden lui...Lui il avait tout pour survivre. Son seul problème, c'était toi, le boulet qu'il traînait au bout de son pied, incapable de le laisser derrière. Alors son prénom franchit la barrière de tes lèvres. Tu retrouves un peu d'assurance au même moment. C'est comme si une partie de lui était toujours à tes côtés, comme si tu avais soudainement sa force et sa perception. Tu vois bien au visage de Murphy qu'elle hésite elle aussi. Elle doit se poser les mêmes questions, avoir les mêmes peurs. Tu la détailles rapidement en baissant un peu plus ton arme, le pontant maintenant vers le sol. 19,20 ans tout au plus. Elle a encore le visage juvénile d'une jeune femme qui devrait avoir des rêves plein la tête. Pourtant son regard dit le contraire, il révèle les horreurs qu'elle a croisé, les difficultés qui ont déjà barré  son chemin malgré son jeune âge. Alors tu soupires et répond un peu plus calmement "Une nuit. Juste une nuit et je reprends la route". Pour aller où ? T'as aucune carte et aucun but de toute manière. Tu connais la position du camps de Lafayette mais tu ne veux pas t'y rendre, ne pouvant te résoudre à y mettre les pieds.

Et puis il y a ce bruit qui attire votre attention. Tu te retournes vers la fenêtre, trouvant la nouvelle menace bien plus effrayante que Murphy. Alors tu t'approches un peu pour voir l'ombre du rôdeur découpée par les stores à demi fermés. Faut avouer que ça te surprend un peu de voir la jeune femme sortir comme ça, sans réfléchir. Tu fronces les sourcils et voir le rôdeur tomber au sol c'est bien ce qui te décides à rester un peu. De toute façon t'as rien de mieux à faire. "Nope. Juste 2 marcheurs mais ils sont plus vraiment en état de faire quoi que ce soit". Tu attrapes un paquet de chips que tu ouvres. L'odeur salé te fait légèrement sourire, souvenir des jours heureux, des petits plaisirs simple. Tu plonges ta main dans le paquet avant de le lui tendre, signe d'une alliance ou du moins d'une tolérance jusqu'à ton prochain départ. Parce que tu ne vas pas rester, tu le sais au fond de tes tripes. "On survie mieux à deux que tout seul". C'est ce que tu veux espérer au fond, suffit juste de tomber sur la bonne personne. Ton frère il préférait les petits groupes, il disait que c'était plus simple à gérer. C'est d'ailleurs pour ça que vous êtes resté que tout les deux. Tu continues de regarder partout, t'es pas totalement rassuré au final. Par reflex, tu refermes un peu la veste d'Aiden que tu portes sur toi. "T'es dans cette maison depuis longtemps ? Où tu vas quelque part en particulier ?"

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MessageSujet: Re: (matthew) lonely   (matthew) lonely EmptyDim 5 Mar - 23:18

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aiden. t'aimes bien son prénom, même si t'as conscience que là n'est pas la question. quand il t'annonce qu'il partira le lendemain, tu peux pas t'empêcher d'esquisser un sourire. parce que toi aussi, tu t'es dit ça, la première nuit que t'as passée ici. il est évident que c'est différent dans son cas, puisque tu occupes déjà les lieux, mais tu sais aussi qu'après avoir goûté à la chaleur qu'offre cette maison, on a pas envie de partir. parce que c'est comme une bulle, et rien peut nous atteindre, quand on est ici. t'en as conscience, et il en aura probablement conscience, lui aussi. demain matin, en se réveillant, il se dira que c'est dommage, d'avoir à partir. p'têt même que tu réussira, murphy, à le faire rester. p'têt que vous pourriez vous protéger, au moins un peu.  « comme tu veux. en tout cas, hésites pas. l'eau fonctionne encore, je crois qu'ils avaient installés un système particulier ici. un truc écologique ou je sais pas quoi. » t'hausses les épaules, avant de sourire en le voyant te tendre le paquet de chips qu'il vient d'entamer. ça fais longtemps que t'as pas souris, t'as un peu mal aux joues, mais tu tends la main pour piocher une chips, que t'enfournes rapidement dans ta bouche. t'avais pas encore osée ouvrir les paquets, probablement qu'ils allaient être périmés, pourtant non, c'est bon, et tu te rend compte que ça t'a manqué. toi qui faisait très attention à ce que tu mangeais, même avant l'épidémie, ce genre de snacks t'as manqué et t'en prend seulement conscience maintenant. quelle idiote tu fais. mais tu te reconcentres bien vite sur lui. « On survie mieux à deux que tout seul. » il a raison et tu le sais. c'est d'ailleurs pour ça que tu l'as pas jeté dehors, c'est d'ailleurs pour ça que, au fond, t'aimerais qu'il reste. avec jonas, c'était pareil. vous surviviez mieux ensemble que seul. pour autant, t'espères qu'il est là, quelque part, qu'il te cherche. t'y crois, vraiment, t'y crois. tu répond pas, pour le moment, mais lorsqu'il reprend la parole, tu finis par te dire que si tu veux vraiment qu'il reste, tu ferais mieux de répondre quand il s'adresse à toi. t'hésites un peu, mentir ou dire la vérité ? mais t'es quelqu'un de sincère, toi, alors tu finis par ouvrir la bouche pour parler. « ça va faire une semaine, en fait. tous les jours je me dis qu'il est temps que je parte, mais j'arrive pas à m'y résoudre. » tu mord ta lèvre. maintenant que t'as commencé à parler, t'as plus envie de te taire, et tu serais presque prête à déblatérer toute ta vie, comme ça. surtout qu'aiden face à toi n'a pas l'air particulièrement enclin à te parler de lui. ce qui est compréhensible. si t'as aucun mal à parler de tes souffrances, de tes erreurs, ou de ce qui peut te rendre malheureuse, tu comprend parfaitement que ça ne soit pas le cas de tout le monde. « j'suis bien ici... je voulais rejoindre un camp. ma famille y est, je crois et... et mon petit copain doit y être aussi. enfin, il est supposé y aller, en tout cas. mais je sais pas trop si je vais y aller, finalement. » pour le coup, t'es totalement honnête. avec lui, mais avec toi-même aussi. surtout. tu le détailles un peu du regard, quelques brèves secondes. t'as plus le temps de t'embêter avec des détails du type a-t-il un nez aquilin, ou plutôt gros ? ses yeux, de quelle couleur sont-ils ? non, t'as plus le temps, pas le temps de savoir vraiment à quoi il ressemble. puis de toute façon, qu'est-ce que ça pourrait bien changer ? « et toi ? tu vas quelque part en particulier ? »
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MessageSujet: Re: (matthew) lonely   (matthew) lonely EmptyLun 6 Mar - 0:49

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Tu arques un sourcil quand elle parle de l'eau courante. T'as même pas pensé à vérifier les robinets, presque déjà conscient que rien n'en sortira. Murphy a à peine le temps de terminer sa phrase que tu sors ta gourde de ton sac. Tu prends confiance en elle doucement, en toi aussi. Alors tu tournes le robinet et sourit légèrement en voyant l'eau en sortir. Tu y glisse ta gourde pour la remplir et en boire plusieurs longues gorgées. Tu sais même pas depuis combien de temps tu n'as pas bu, t'as du mal à savoir le temps qu'il s'est écoulé depuis que t'as perdu ton frère. Tout ce que tu fais c'est compter, mais t'as perdu la notion des heures, douce ironie. Tu refermes soigneusement ta gourde et la replace dans ton sac avant de te laver les mains, laissant toute la saleté tomber dans l'évier plus vraiment blanc de toute manière. Tes mains encore humides se posent sur ton visage pour te rafraîchir en soufflant longuement. T'en a presque oublié la présence de Murphy qui semble apprécier les chips. C'est en mangeant le snack que tu réalises que oui, t'avais faim. Comme si tu te réveillais doucement d'une longue torpeur, tu reprends vie à travers une compagnie humaine. La solitude ne t'a pourtant jamais dérangé. Mais il y a une différence entre être solitaire et être contraint à se retrouver seul, contre son gré. Tes frères et sœurs, ils étaient toujours à porté de main avant. T'étais peut-être un solitaire mais tu savais qu'ils étaient là au besoin. Et ça...ça te manque. Une présence rassurante.

« ça va faire une semaine, en fait. tous les jours je me dis qu'il est temps que je parte, mais j'arrive pas à m'y résoudre. » Tu relèves tes grands yeux vers elle, hoche la tête dans un signe d'approbation. Tu t'apprêtes à lui demander où elle veut se rendre quand elle parle du camps. Pas besoin de chercher longtemps pour savoir qu'elle parle de Lafayette. C'est le seul camps des environs, celui que tu fuis depuis le départ. Tu suis l'instinct de ton frère, mais si tu n'as plus vraiment de raison à présent. Peut-être que les murs te protégeraient au final ? Tu tapotes tes doigts contre le plan de travail, soudainement stressé à l'idée de t'approcher du clan. Tu sais pas bien d'où cette appréhension te vient. "Je..." Tes yeux fixent de nouveau le sol, contemplant les lattes du planchers sans savoir quoi répondre. Tu mords nerveusement ta lèvre inférieure avant de te passer la main dans les cheveux. C'est un reflex qui ne t'as jamais quitté, surtout quand tu es mal à l'aise. "Je sais pas trop". T'es sincères, parce que tu ne sais absolument pas ce que tu comptes faire à présent. Tu n'y as pas réfléchis et c'est la première fois depuis plusieurs jours que tu y penses vraiment. "J'ai pas l'habitude d'être celui qui prend les décisions". T'hausses les épaules une nouvelle fois et trouves la force de lever le regard pour percer le sien de tes prunelles bleues "Je sais pas où je vais. Mais je sais où je ne veux pas aller...le camps". Tu poses ton sac sur la table et en sort  une carte. Tes gestes sont lents pour ne pas l'effrayer. Tu étale le morceau de papier sur le bois avant de lui faire signe d'approcher "Je...Je crois qu'on est là. Du moins dans ce coin là. Le camps..." Ton doigt glisse sur le papier et s'arrête un peu plus loin "Il est là". Il est entouré d'un cercle rouge qui avait été tracé par ton frère. "C'est pas tout près"
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MessageSujet: Re: (matthew) lonely   (matthew) lonely EmptyMer 8 Mar - 0:02

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tu te sens toujours un peu méfiante, t'es pas certaine que tu fasses le bon choix à parler à ce type. tu le connais pas, après tout, et les gens ont tellement changés avec l'épidémie. toi, tu sais plus qui t'es, tu sais plus qui tu veux être. t'étais censée devenir graphiste, putain, et là, tu te retrouves à errer dans une maison déserte, avec pour seule compagnie un type que tu connais pas et qui pourrait profiter de la nuit pour te tuer. et si tu meurs pas cette nuit, assassinée de sang froid par ce mec, demain, un marcheur pourrait avoir ta peau alors que tu serais distraite par dieu sait quoi. putain, et pourquoi tu parles de dieu maintenant ? comme s'il existait. soudainement, tu te sens vachement vide, en fait. cette épidémie, tu l'avais jamais envisagé. t'avais pas prévue de te retrouver là, t'avais pas prévue de perdre jonas, t'avais pas prévue le décès de caleb, t'avais rien prévue. t'aurai dû finir tes études, faire ta petite vie avec ton super petit copain, peut-être te marier un jour, peut-être avoir des enfants un jour. mais t'es là, putain, t'es là, et tu sais pas pourquoi. t'es un peu rassurée quand t'entend l'hésitation dans la voix d'aiden, même si ça suffit pas pour t'enlever tous tes doutes. les gens ont tellement changés. quand aiden sort sa carte, tu te retrouves à froncer les sourcils, avant de t'avancer vers lui quand il te fait signe pour regarder ce qu'il veut te montrer. « mais c'est... » tu te coupes en plein milieu de la phrase, tes yeux s'écarquillant. une carte, toi qui galère à trouver le camp. faut dire que t'as jamais été douée pour les jeux d'orientation, et puis, c'est pas comme si t'avais une boussole sur toi. t'écoutes attentivement ce qu'il te dit, tes yeux rivés sur le cercle entourant lafayette. t'es toujours pas certaine qu'y aller soit une bonne idée, tu sais que tu pourrais te retrouver déçue, tu sais que tu pourrais être confrontée à la réalité et te rendre compte que t'as juste tout perdue. tu mord l'intérieur de ta joue à l'idée de ne pas retrouver ni james, ni ta sœur,ni son ex-femme. ni jonas. « en effet ouais... j'en ai au moins pour une semaine de marche. » n'importe quel prétexte te semble bon pour ne pas te diriger dans cette direction. une semaine de marche, seule, perdue face à tout. une semaine sans être capable de savoir si tu sera en vie pendant suffisamment longtemps pour atteindre ce fameux camp. une semaine, putain, une semaine contrainte à survivre dans la nature. encore une fois, au moins, dans cette maison, t'es en sécurité. si jonas avait été là, t'aurai peut-être même pu y passer ta vie. l'eau courante, c'est quand même un plus énorme, et t'as toujours été le genre de nana à te poser à un endroit pour ne plus en bouger. ici, ç'aurait été parfait, ouais, si t'avais pas été séparé de jo. tout d'un coup, tu te mettrais presque à te dandiner d'un pied sur l'autre, un peu gênée. mais tu prend ton courage à deux mains, t'hésites un peu mais tu le fais, tu reprend la parole. « pourquoi... pourquoi tu veux pas aller au camp ? » que tu demandes, toujours hésitante. t'aimes pas gêner les gens, toi, et t'as l'impression que cette question est un peu trop indiscrète. alors tu te sens presque obligée de rajouter, avant qu'aiden ne reprenne la parole. « t'es pas obligé de répondre, hein... j'suis assez curieuse, désolée. » ouais, tu te sens mal, un peu. tout le monde a vécut des choses plutôt dur, ici, alors, c'est pas évident, de faire ça, de poser des questions, comme ça.
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MessageSujet: Re: (matthew) lonely   (matthew) lonely EmptyMer 8 Mar - 13:08

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Si elle avait voulu te tuer, elle l'aurait déjà fait non ? Du moins c'est ce que tu veux penser, c'est une façon de te rassurer. Elle a bien vu ton sac, et même s'il n'y a pas grand chose à l’intérieur, elle aurait pu tenter de le voler. Ou alors elle aurait pu te menacer d'une façon ou d'une autre pour que tu le lui donne. Au lieu de ça, elle t'a proposé de rester ici pour passer la nuit. Murphy reste sur les marches, gardant ses distances. C'est surement ça qui t'intrigue le plus, elle a l'air aussi paumée que toi. Personne ne s'attendait à tomber dans cette apocalypse digne d'un film Hollywoodien, mais certains s'en sortent mieux que d'autre. T'es réaliste et tu sais bien que t'es plutôt en bas de l’échelle. T'as pas grande chance de survie, mais t'es toujours là, étonnamment. Tu aplatis le papier contre la table,invitant Murphy à s'approcher. C'est froissé, déchiré à certain endroit, mais il est toujours possible de s'y retrouver. En voyant le regard de la jeune femme, tu expliques . "On..." Ta gorge se serre un peu. Il n'y a plus de "on" à présent, seulement un "je" qui te pèse. Un "je" qui signifie ta solitude et aussi la perte de ton jumeau. Tes poings se serrent sans même que tu le remarques et il te faut quelques secondes pour reprendre tes esprits et continuer ta phrase. "Il y a un magasin pour touristes. Rien d'extravagant non, juste quelques souvenirs du coin, des cartes postales et des cartes" C'est Aiden qui avait pensé à ça. Toi tu t'étais dirigé vers les souvenirs et dans ton innocence tu as pris un stylo à l’effigie de la région. Il devait d'ailleurs être au fin fond de ton sac, perdu entre d'autres objets inutiles. A l'époque tu te disais que c'était important un stylo. "Cette carte semblait la plus détaillée. J'ai tenté d'inscrire les points dangereux et ceux qui semblaient plus sécurisés". Encore le boulot d'Aiden, mais ce n'est pas important. Ce qui compte c'est les détails qui se trouvent sur ce bout de papier. T'as jamais été le premier a être choisis en sport. T'étais plutôt dans les derniers, ton jumeaux arrivait cependant à convaincre l'équipe de te prendre avec eux. Il ne voulait jamais te laisser derrière et ce...jusqu'à sa dernière heure. "Une semaine si tu passes par là...Mais il y aura beaucoup de marcheurs" Tu soupires en regardant les divers chemins possibles. T'es heureux d'avoir suivis les cours d'orientation en classe, c'était bien une chose pour laquelle t'étais bon. "Après il y a cette alternative." Tu montres un chemin qui devrait être moins utilisé,bon point pour la discrétion. "Mais ça risque de prendre plus longtemps. Peut-être 2 ou 3 jours de plus". T'hausses les épaules en tournant le regard vers elle. Ce n'est qu'une large idée, tu préfères compter plus que pas assez.

« pourquoi... pourquoi tu veux pas aller au camp ? » Aie, la question qui fâche. Celle qui fait mal surtout. Tu sens ta mâchoire se contracter par reflex. Ce n'est pas par énervement non, mais par tristesse. Tu décides de répondre malgré sa mince tentative de se rattraper. "Ce que je cherche ne s'y trouvera pas". T'es toujours à la recherche de tes sœurs et ton petit-frère, même si quelque chose te dis que tu ne les reverra jamais. Tu soupires avant de replonger les yeux sur la carte et ajouter d'une voix un peu plus assurée "Je peux faire le chemin avec toi. Si tu veux" Tu ne veux pas rester éternellement ici. Tu dois marcher, visiter les environs et peut-être que tu tomberas sur un membre de ta famille. T'as envie d’espérer oui, même si espérer...c'est risquer d'être déçu. Et comme tu l'as déjà dis, si vous êtes deux, t'as plus de chance de survivre et elle aussi. Est-ce que ça t'importe son destin ? T'as envie de dire oui, t'as jamais été du genre méchant. "Comme ça tu arrives au camps et moi... je peux compléter ma carte" Puis Sam aurait la même idée, tu le sais au fond. S'ils sont toujours en vie, ils doivent tourner autour du camps sans y entrer.

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MessageSujet: Re: (matthew) lonely   (matthew) lonely EmptyVen 17 Mar - 11:48

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t'as de la chance d'être tombé sur aiden, au final, il est gentil, il te veut pas du mal. tes appréhensions disparaisse peu à peu, tu commences à te dire que tu pourra peut-être rester un peu avec lui. que lui, au moins, il essayera pas de te faire du mal, de te violer ou pire encore. non, aiden te fera pas de mal, aiden est sympa, il fait partie des bons survivants. comme toi, murphy. tu le sens, tu le sais. et plus il parle, plus tu t'en rend compte. il te fera pas de mal, murph, rassures toi. t'as encore un peu de temps à vivre. vous pourriez même faire une bonne équipe, en réalité, vous pourriez vous protéger. vraiment. sérieusement. vous pourriez devenir des espèces de bonnie and clyde, sans la relation de couple qui va avec. ça serait cool, ça serait badass. mais tu te projettes trop, murph, t'attaches pas trop. tu perd tout le monde, de toute façon, murph. « cette carte, aiden... cette carte, c'est le saint graal, pour moi. elle représente tout ce que je recherche. » c'est vrai, putain, c'est tellement vrai. tu bougeais pas, parce que tu savais pas où aller. partir à droite ? à gauche ? tout droit, t'enfoncer dans la forêt, risquer de ne jamais en ressortir ? t'étais censée faire quoi, murph, avec rien pour t'indiquer où aller ? oui, définitivement, cette carte, c'est ton saint graal. « des marcheurs... mieux vaut les éviter. » tu secoues la tête, t'hausses les épaules quand il te parle de deux trois jours de plus. deux ou trois jours de plus, c'est rien, ça compte même pas. ça changera rien à ton arrivée finale. mais de toute façon, t'ira pas, pas tout de suite. pour le moment, tu restes là. faut que tu finisses ton livre, et que tu dévores le tome 2. ensuite, éventuellement, tu pourra partir. en emmenant des provisions avec toi, en prenant ton temps pour pas risquer ta peau. tu vérifies le chemin que la carte t'indique, comme pour le garder en tête, pour en prendre une photographie mentale. faut pas que t'oublies  ce trajet, sinon tu sera dans la merde, sinon tu pourra jamais retrouver jonas, ni ta famille. et c'est vraiment pas la bonne chose, ça. tu mord ta lèvre, relève la tête, esquisse un sourire, le remercie rapidement. brièvement. t'es pas forcément douée, pour ça. être reconnaissante envers les autres. au moins, t'as pas l'impression de lui devoir quoique ce soit : il t'aide, tu l'aide, tout va bien. quand il te parle du camp, tu comprend. en réalité, t'as presque envie de le prendre dans tes bras, ou juste de te rouler en boule pour pleurer. parce que tu comprend, que toi non plus t'es pas certaine de trouver ce que tu cherches, alors peut-être même que tu le comprend mieux que personne. « oui, on peut faire un bout de chemin ensemble. mais je ne veux pas partir maintenant, j'ai des choses à faire avant. » t'as quoi à faire, murphy ? t'as quoi à faire ? lire ton livre ? comme si finir ce bouquin avait quoique ce soit d'important. comme si c'était ta mission, comme si c'était ton projet. petit sourire de connivence, puis tu reprend. « ça te dis, de manger un truc ? un truc plus consistant que des chips, je veux dire. je meurs de faim. » finalement, ouais, t'es vraiment contente qu'il soit entré dans la maison. parce que t'es plus seule, maintenant. c'est que le début, tu le connais à peine, il pourrait très bien décider de partir demain. mais il y a un truc en toi, un truc qui te fais te dire que ce n'est que le début, que vous allez passer un petit moment ensemble. et que tout se passera bien, dans le meilleur des mondes. tu le sais. aiden est quelqu'un qui aura un impact dans ta vie, quand plus tard, tu racontera à tes petits enfants cette période chaotique qu'aura pu être la fin du monde. aiden aura même peut-être un chapitre rien que pour lui, dans le livre de ta vie, tiens.
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Luke McHale
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MessageSujet: Re: (matthew) lonely   (matthew) lonely EmptyDim 19 Mar - 0:00

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Tu te détends, tu en viens même à te dire que tu as bien fais d'entrer dans cette maison. Quelles étaient les chances au final ? Tu aurais pu ouvrir la porte de l'appartement à quelques rues de là, où juste des voisins, et tu n'aurais jamais croisé Murphy. Etre seul, ça te fait flipper, tu te dis qu'au moins vous pouvez flipper à deux maintenant. Alors tu soupires et tu te détends. Elle semble apprécier la carte, ce qui est un bon point. Ton regard se perd un peu dans le vague quand elle t'appelle Aiden. C'est étrange et à la fois rassurant de toujours entendre ce prénom. C'est comme une mélodie à tes oreilles, quelque chose qui a toujours été autour de toi. Il passait son temps à te protéger, même s'il ne perdait jamais une occasion de t'emmerder. A l'époque tu disais qu'il était le pire jumeau possible, que t'avais pas mérité un frère aussi stupide. Et maintenant ? Tu donnerais tout pour le voir pousser la porte en déposant nonchalamment son sac au sol, hurlant qu'il a faim et que la journée de cours était la "pire journée possible". Tu secoues cependant la tête de droite à gauche pour reprendre tes esprits. Murphy t'a parlé et ton silence prolongé pourrait semblait étrange. "Le saint graal ouais... Comme ça on ne devrait pas se perdre. Et si tu veux vraiment aller au camps alors... y'a qu'à suivre la route" Tu remets finalement la carte dans ton sac, te promettant de la ressortir rapidement. Il vous faudra un plan plus précis de toute manière. Aiden te disait toujours de ne pas partir à l'aventure sans un plan B, une sortie de secours.

Tu fronces les sourcils quand elle dit avoir des choses à faire. Ton regard balaye la salle à la recherche d'un projet en cours. Peut-être une arme qu'elle doit réparer, des provisions à rassembler ? Tu ne vois rien qui témoigne d'une envie de départ imminent cependant. "Des choses à faire ...?" T'es confus et ça se voit, ça s'entend au son de ta voix. T'as jamais été très bon pour cacher tes émotions. C'est d'ailleurs pour ça que tu étais mieux derrière la caméra que devant. T'étais bon pour capturer la vie autour de toi, pour enregistrer des moments importants. Pourtant, tu ne pouvais pas jouer la comédie, t'étais trop vrai pour ça. Mentir n'est pas ton point fort et ça aussi ça te jouera des tours, t'en ai conscient. Tu oublis pourtant ta question quand elle parle de nourriture. Et avant même que tu puisses répondre, ton ventre émet un grognement indiquant que quelque chose à manger ne serait pas de refus. Tu rigoles nerveusement avant de passer ta main sur ton ventre en haussant les épaules "Je crois pas que je puisse refuser ça non". Tu te sens enfin à l'aise pour quitter ta veste et la déposer sur le canapé, au dessus de ton sac. Si tu vas rester ici, autant te mettre à l'aise. Tu soulèves un peu le pan de ton t-shirt sale pour montrer le couteau à ta ceinture, tu préfères la jouer honnêtes plutôt qu'elle découvre plus tard que tu as une arme et prennes peur. "Je le garde...c'est juste au cas où..." Tu lances un regard vers l’extérieur, vers le danger. "C'est pas contre toi". Les placards sont déjà ouverts et tu souris en voyant une boite de raviolis. Il n'y a pas grand choix, et puis tu ne veux pas faire la fine bouche. Tu prends la conserve entre tes mains et l'a dépose sur le plan de travail "Avant tout ça, j'étais végétarien. Disons que j'essayais du moins, je craquais parfois devant le rôti de ma mère..." Ton regard se plonge une nouvelle fois dans le vague. "Mais maintenant, c'est plus vraiment important si?" Tu la regardes, c'est une question qui te pèse un peu plus que les autres. Recommencer à manger de la viande c'est perdre tes valeurs ? Ton humanité ? Qui tu étais ? Ça semble stupide de demander ça à une personne qui ne te connaissais absolument pas avant. Et pourtant tu la scrute de tes yeux bleus, attendant presque qu'elle te rassure.


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MessageSujet: Re: (matthew) lonely   (matthew) lonely EmptyLun 20 Mar - 16:27

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t'es contente, murphy. pour la premère fois depuis une semaine, t'en viens même à ne pas penser à jonas, à là où il peut se trouver, à ce qu'il peut bien faire. pour une fois, murphy, tu te calmes, tes pensées cessent de te tourmenter, et t'en viens à prendre du bon temps, à profiter de cette discussion, de la joie de pouvoir te servir de ta voix et juste, tout simplement, de ne pas être seule. la seule présence que t'as connu, ces derniers jours, c'était les marcheurs, que tu t'empressais de tuer pour ne pas qu'ils ameutent tous leurs amis. alors te retrouver avec quelqu'un de vivant, de vraiment vivant, quelqu'un qui peut te répondre et avec qui tu pourras, probablement, faire une partie de carte ce soir, ça te rempli de joie. comme quoi, dans ce monde, il suffit de peu pour que tout aille mieux. quand il te parle des choses que tu as à faire, tu déchantes quand même un peu. ce livre, que t'as trouvé, c'est un peu comme un refuge, une échappatoire. il t'a permit de pas trop te concentrer sur le monde extérieur, il t'a permit de pas être trop mal ces derniers jours. il constitue à lui seul la bulle dans laquelle tu t'es échappée pour éviter de voir la réalité du monde. mais au fond, ce n'est qu'un livre, non ? et quand tu l'auras finis, tu passera à un autre, imperturbable, comme si ça n'avait pas de réelle importance. « j'ai... j'ai trouvé un livre, ici. vraiment bien. da vinci code. je sais qu'il y en a plusieurs tomes, alors... j'ai de quoi m'occuper un petit temps, avant de partir. » tu lâches ça, comme si c'était normal, comme si t'avais que ça à faire de tes journées. comme si tu risquais pas de mourir à chaque moment, en fait. « je sais que c'est idiot... mais ça fais du bien. puis cette maison est sympa. si je n'avais pas des gens à retrouver, et si je n'étais pas seule... » petite pause, parce que tu n'es pas seule, murph. maintenant, t'as aiden. tu sais pas combien de temps vous ferez route ensemble, mais tu l'as, et t'as pas envie de le laisser partir pour le moment. « j'en ferais probablement mon campement définitif. » ta main se glisse dans tes cheveux, remettant en place une mèche rebelle qui venait de débarquer devant tes yeux. t'adresses un petit sourire au brun face à toi, sourire qui se mue rapidement en rire quand t'entend l'intensité avec laquelle son ventre vient de grogner. ton rire, tu le reconnais pas. ça fais trop longtemps que t'as pas rigolé, murphy, trop longtemps que t'as pas rigolé de manière sincère. t'es heureuse, pour le coup, tu reprend des couleurs, tu récupères ta joie de vivre légendaire. ça fais du bien, putain, de rire à nouveau. mais quand aiden reprend la parole, parlant du végétarisme, tu peux pas t'empêcher de sourire à nouveau, comme si c'était drôle. toi aussi, t'es végétarienne. t'étais végétarienne. tu sais pas trop. ça fais longtemps que t'as arrêté de te poser des questions concernant la bouffe que t'ingurgites, principalement parce que dans le monde dans lequel t'évolues actuellement, t'as pas vraiment le choix de ce que tu mangeras. depuis le début de l'épidémie, t'as remit un peu tous tes principes en cause, mais celui-là a été le premier dont tu t'es débarrassée. t'as vite comprit que manger que des légumes, ça allait pas être réellement facile, si le monde s'éternisait à être ainsi. « j'suis végétarienne aussi. étais. je sais pas vraiment... c'est un peu compliqué de faire la fine bouche concernant la nourriture, faut dire. pas comme si on avait beaucoup de choix. » t'hausses les épaules, un peu distraite. tu repenses à comment t'as fais chier james quand t'es devenu végétarienne, un peu du jour au lendemain. toi, la défenseuse des causes perdues, tu pouvais pas faire l'impasse sur le traitement infligé aux animaux qui finissaient dans ton assiette. enfin, dans l'assiette de ton frère, du coup. « et je pense pas... je pense pas que le monde dans lequel on vit maintenant nous permette de nous poser ce genre de questions. j'ai mangé un lapin, au début de l'épidémie. même avant d'être végétarienne, je refusais d'en manger, parce que je voulais pas qu'un pauvre lapin se fasse tuer pour me nourrir. c'était l'un de mes animaux préférés, alors, l'idée d'en tuer un... non, vraiment ça me dégoûtait. mais viens un moment où t'as plus le choix, où t'es obligée de faire comme ça. de remettre en question tous tes principes. de te remettre en question, toi. »
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MessageSujet: Re: (matthew) lonely   (matthew) lonely EmptyMar 21 Mar - 15:03

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Quand elle t'a dit qu'elle avait des choses à faire, tu ne savais pas vraiment à quoi t'attendre. Peut-être qu'elle voulait un plan plus sérieux, des provisions supplémentaires ou  récolter des vêtements de rechange pour la route. Même si vous êtes en plein mois de juillet, les nuits peuvent être froides et tu comprendrais qu'elle cherche de quoi se couvrir si vous devez passer quelques semaines à l’extérieur. Pourtant, sa réponse est tout autre, tu en restes presque stupéfait devant tant de...candeur. Un livre ? C'est donc tout ce qui la retient dans cette maison ? Ce sont quelques pages qui l'empêchent de reprendre la route vers un camps qui lui semble plus sur ? Tu devrais t’énerver Matthew. Tu devrais lui dire qu'elle est inconsciente, qu'elle aura le temps de dévorer les chapitres quand elle sera en sécurité, entre les murs rassurants de Lafayette. Pourtant tu n'en fais rien et un sourire vient prendre place au coin de tes lèvres. " Dan Brown, on peut dire qu'au moins tu as de bons goûts littéraires..." Tu aimais ça lire, tu aimes toujours ça d'ailleurs. Tu en oubliais parfois de dormir, privilégiant ces histoires passionnantes à tes heures de sommeils. Ça t'empêchait parfois de te concentrer en cours, mais tu arrivais cependant à avoir de bonnes notes. Le système scolaire n'avait jamais été un challenge pour toi, tu étais avide de savoir. Et ça te manque tout ça, les cours et la passion qui t'emportait lors d'un nouveau chapitre. "Disons que... On peut prendre ça comme une petite pause ?" T'en a bien besoin, t'arrêter et parler ou penser à autre chose que la survie c'est attrayant. Murphy à l'air comme toi, elle n'est pas avide de sang et d'armes. Alors vous pourriez vous échapper un peu de la réalité de ce monde, juste quelques jours ?  Tu relèves les yeux quand elle dit être seule, tu le sens à sa voix que ça lui fait de la peine. Alors tu tentes de la rassurer un peu, parce que t'es comme ça au final "T'es plus seule. Et ça peut être notre campement jusqu'à ce...que tu termines". Tu fais encore référence au bouquin, évidemment.

Et puis tu sembles batailler sur le bien et le mal d'un coup. Une simple boite de raviolis te fait remettre en cause ton mode de vie. C'est peut-être le fait de retourner dans une maison, d'avoir cette impression de vivre normalement. Alors tu te poses les mêmes genre de questions, bien qu'elles ne soient plus d'actualité. Et Murphy te rassure, elle te dit exactement ce que tu veux entendre. T'as pas besoin de culpabiliser pour ça, mais c'est peut-être un moyen de ne pas culpabiliser pour les choses plus graves. Pour la mort de ton frère. Tu soupires lentement, te vidant la tête de toutes ces mauvaises images. "T'as raison, on ne peut plus vraiment faire les fine bouche. L'important c'est de rester en bonne santé." Tu t'empares d'un ouvre boite et le laisse glisser contre le métal pour l'ouvrir. "Peut-être que dans le futur on pourra se poser ce genre de question de nouveau. Ce serait bien de retrouver ce luxe non ? Celui de se poser des questions plus importantes que les premières nécessités". Après avoir versé le contenu dans une casserole, tu sourit en réalisant qu'il reste bien du gaz. Jackpot. Vous allez pouvoir manger chaud, repas de roi. Tu grimaces en entendant son récit sur le lapin. "Ouh..." Il est difficile de ne pas voir ton dégoût. Pas contre elle non, mais contre la situation en général. "Pour voir le point positif..." Tu tentes de réfléchir, de trouver quelque chose de bien la dedans. Et tu dois vraiment te creuser la tête pour lui remonter le moral "Ce lapin, il a été tué rapidement. Avec un rodeur ça aurait été pire. Alors...c'est pas si mauvais...". T'es toi même pas certain de ce que tu avances. Tu éteins le gaz pour ne pas trop en utiliser et serre le tout dans deux assiettes. "Regardes ça. Digne des plus grands restaurants..." Tu lui tends l'assiette avec une fourchette, avant de toi même te poser sur petite table. "Ils ne devaient pas être beaucoup dans cette maison... Il n'y a qu'une petite table, pas de jouets pour enfants ou de dessins sur le frigo. Probablement des jeunes, ou UN jeune. J'en sais rien..." Tu as toujours été observateur, aimant comprendre une personne ou un endroit avant qu'on te le dise. Tu aimes ça inventer une vie à un endroit.



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