Only miss the sun when it starts to snow [Mattalia]

▴ inscrit le : 24/02/2017

You only need the light when it's burning low
Only miss the sun when it starts to snow

STARING AT THE CEILING IN THE DARK.SAME OLD EMPTY FEELING IN YOUR HEART. CAUSE LOVE COMES SLOW AND IT GOES SO FAST ...YOU SEE HER WHEN YOU CLOSE YOUR EYES. MAYBE ONE DAY YOU'LL UNDERSTAND WHY. EVERYTHING YOU TOUCH SURELY DIES ~ Let her go - Passenger.

- 6 jours plus tôt -

T'es là, à traîner ta carcasse dans les environs de Lafayette. La nuit est maintenant tombée depuis plusieurs heures et tu peux nettement sentir le froid engourdir tes muscles. Tu ne sens déjà plus tes phalanges, rêvant d'un endroit chaud pour te protéger du vent. Tu fermes les yeux quelques secondes et t'enfermes dans tes souvenirs. Tu sais que c'est mauvais, c'est comme un interrupteur qui a le don de te faire basculer vers un monde plus noir, encore plus sombre que la nuit qui t'entoure. Mais tu laisses tomber les barrières et tu souris tout seul en sentant presque la chaleur des flammes de votre cheminée familiale. Tu aimais ces soirées en compagnie de tes parents, à t'installer dans le fauteuil du salon pour terminer un bouquin passionnant. Tu ne relevais jamais les yeux sans une excellente raison, mais la tasse de chocolat chaud que t’apportait ta mère en était toujours une. Tu serais bien resté là à rêver, mais une voix masculine te ramène soudainement à la réalité. Dans un reflex vif, tes doigts se resserrent autour de ton arme et tu attends, aux aguets. Ils sont au moins deux, tu l'entends à leur bottes qui foulent le sol. Plaqué contre un mur, ton sang se glace en reconnaissant le premier homme. Cette voix, tu pourrais la reconnaître entre mille. Elle a hanté tes nuits durant des semaines. Les muscles de ta mâchoire se crispent un à un alors que ton regard se noircie. Tu as l'impression de sentir le sang taper dans tes tempes tellement t'es en rage. Une rage silencieuse qui s'empare doucement de toi. C'est la plus dangereuse et tu le sais. Quant tu laisses la colère monter petit à petit, éliminant toute trace d'humanité dans ton regard et surtout dans ton corps. Ces deux hommes ne passeront pas la nuit, c'est eux ou toi. Mais venger ton frère a été ta seule raison d'avancer depuis qu'il a disparu. Tu revois le corps lourd d'Aiden tomber à même le sol dans un bruit sourd, alors que le rire gras du brun s'élevait dans les air. Cette fois, c'est ton rire qui brise le silence de la nuit. Ton rire et des coups de feu.

- Aujourd'hui-

T'es dans cette maison depuis 2 jours maintenant. Ton état s'aggrave et t'as aucune idée de quoi faire. T'as l'impression d'avoir 4 ans de nouveau, tu voudrais que ta mère arrive avec des médicaments et une bonne soupe pour te réchauffer. Mais t'as l'impression que le froid te brise les os. Le lit est confortable malgré la peur constante que quelqu'un pousse la porte d'entrée de ton refuge. Tu sais même pas si t'as peur de mourir après tout, t'as plus grand chose à perdre. Ta famille est morte, t'en ai maintenant persuadé. Ton esprit glisse lentement sur Eva, de son sourire bienveillant à son corps de rêve. Tu te passes la main dans les cheveux avant de t'emparer du talkie."Evalia...?" C'est la première fois que tu l'as contacte depuis ce qui te sembles une éternité. Après avoir tué les deux hommes, tu as évidemment fouillé leur affaires. Et c'est sans surprise que tu as retrouvé ton sac à dos avec le couteau-suisse d'Aiden, une photo de votre famille mais aussi le talkie. . Tu avais donné l'autre à Éva, lors de votre dernière rencontre. Est-ce qu'elle l'avait gardé ? Est-ce qu'elle était toujours en vie ? T'en sais rien, trop de questions sans réponse. "Eva...C'est Matt. T'es là ?" T'as la voix un peu tremblante, mélange entre la peur de lui parler à nouveau et la fatigue qui te semble plus grande chaque jour. Tu ne voulais pas lui parler, tu ne voulais pas rentrer en contact avec elle. Mais tu as vite compris que c'était ta dernière chance de survivre. Tu as été dans 4 pharmacies pour les trouver toutes vides. Et t'as beau te reposer, éviter de bouger, t'es dans un sale état. Un état que tu ne peux plus ignorer. Tu manges peu, mal, ton hygiène de vie est franchement à revoir. Une partie de toi s'attends à ne pas passer la semaine alors tu te dis qu'au fond, t'assurer qu'elle va bien, ça peut -être ta dernière bonne action. Parce que tu ne peux plus te mentir : you miss her.

you say that you love me
but you act like you don't

@theneighbourhood

Tu reprends des forces. Tranquillement, mais sûrement. C’est ce que Kara te dit du moins, un petit sourire en coin sur les lèvres. Ça l’a soulage tu crois, de te voir plus souvent avec la petite. De te voir gagner de l’assurance dans ton nouveau rôle de maman. Les journées passent et se ressemblent alors que tu apprends à te concentrer d’abord et avant tout sur cette petite vie humaine que tu as créer. Kara te dit sans cesse qu’elle te ressemble énormément, mais tu ne peux t’empêcher de voir les traits de Michael dans le visage de la gamine. Il n’a été que de passage dans ton existence, cet homme mort dans ce monde devenu trop horrible pour les mots, et pourtant, il t’a laissé le plus gros souvenir qui soit. Tu te demandes comment il aurait réagi, s’il avait su pour ta grossesse. Quel genre de père il aurait pu être. Tu ne le connaissais pas énormément, sûrement pas assez pour te faire une idée de l’homme qu’il aurait été avec toi. Tu es couchée dans ton lit, la petite endormie sur ton ventre alors que ton esprit vagabonde, la tête pleine des images de tous ces hommes qui sont passés rapidement dans ton univers. Tu retournes loin, repassant un peu les souvenirs de cette adolescence un peu sauvage, à ton image. Il n’y a parfois que des visages, parfois que des noms, et tu te surprends à te demander s’ils sont encore vivants. S’ils sont là, pas loin. Dans le camp peut-être même. Ou alors s’ils ne sont pas devenus une de ces choses mortes, mais vivantes en même temps. Ces rôdeurs menaçant à tout coup d’éteindre toute trace d’humanité encore présente. Tu échappes un soupir, laissant tes souvenirs t’emmener ici et là, bercer doucement par la respiration lente et profonde de ta petite fille. Tu repenses alors à la dernière fois que les mains d’un homme ont frôlé ta peau. À la dernière fois que des lèvres sont venues se poser sur les tiennes. Par moment, tu parviens à prétendre que tu as oublié le jeune Wheeler. La place qu’il avait pris dans ta vie quelques mois auparavant, juste après la mort de Michael. Juste après avoir appris pour cette grossesse, cette nouvelle qui changerait ta vie encore plus que cette fin du monde imminente. Par moment, tu parviens à prétendre que ça ne te fait rien de ne pas savoir ce qui lui est arrivé, à Matthew. Que tu t’en fous complètement qu’il soit mort ou vivant. Toi, t’es vivante. Toi, tu respires. Toi, t’as une raison de te battre encore et encore et cette raison, elle dort sur toi en ce moment. Mais alors que tu essayes de te convaincre encore une fois que tu t’en fous, t’arrives plus à taire cette petite voix dans ta tête qui se demande réellement ce qui a pu lui arriver à l’extérieur. T’aimerais croire qu’il a su être assez fort, assez habile pour survivre, comme ton frère et ton oncle, mais t’es pas complètement convaincue. T’essayes de te souvenir du son de sa voix, mais comme tant d’autres choses, tu as l’impression que le souvenir t’échappe. Tu as encore le talkie qu’il t’avait laissé lors de votre dernière rencontre, cette rencontre qui ne s’était pas déroulée comme toutes les autres avant. Tu as essayé de rentrer en contact avec lui quelques fois dans les premières semaines, mais à force de parler au silence, tu as finis par mettre l’objet de côté et te concentrer sur ce qui allait venir. Il est toujours là, dans ta chambre, sur le bord d’un bureau toutefois. Tu l’entends grésiller et pendant quelques secondes, t’as l’impression que c’est parce que tu y penses que t’es en train d’imaginer la statique. Mais le grésillement persiste et tu peux presque entendre ton nom. « Evalia..? » Tu te redresses subitement, faisant toutefois attention de ne pas réveiller la petite que tu déposes sur ton lit avant d’attraper le talkie, pas encore persuadée d’avoir réellement entendu une voix en sortir. « Eva.. C’est Matt. T’es là? » Ta respiration cesse soudainement, et ton coeur cogne rapidement contre ta poitrine. Tu prends le talkie, et tu hésites soudainement à répondre. Toi qui a tellement espérer, maintenant qu’il est là, quelque part pas loin, t’es prise d’une peur que tu ne t’expliques pas. Tu pèses sur le bouton, toujours aussi hésitante, toi qui est normalement si sûr de ce que tu fais. « Matthew? Est-ce que ça va? » Tu ramènes la machine près de ton oreille, tu veux être certaine de bien l’entendre si jamais il peut le faire, si jamais tu n’es pas en train d’halluciner cette conversation. Tu ramènes le talkie à tes lèvres, espérant qu’il peut bien t’entendre. « Matt, dis-moi où tu es. Est-ce que tu t’en sors? »

▴ inscrit le : 24/02/2017

You only need the light when it's burning low
Only miss the sun when it starts to snow

STARING AT THE CEILING IN THE DARK.SAME OLD EMPTY FEELING IN YOUR HEART. CAUSE LOVE COMES SLOW AND IT GOES SO FAST ...YOU SEE HER WHEN YOU CLOSE YOUR EYES. MAYBE ONE DAY YOU'LL UNDERSTAND WHY. EVERYTHING YOU TOUCH SURELY DIES ~ Let her go - Passenger.

Tes doigts tapotent presque nerveusement contre le boitier noir, ça fait longtemps que tu n'as pas vécu ça: l'appréhension. T'es plus vraiment toi même, plus vraiment le Matt qu'elle a connu. Alors de quel droit tu te permets de l’appeler ? Pourquoi tu t’obstines à renverser son petit monde ? T'as rien à lui donner, t'avais déjà pas grand chose avant mais tu n'es plus le Wheeler dont elle se souvient. Ton sourire ne s'étire plus aussi facilement. Tes gestes ne sont plus aussi doux, volant dans les airs avec une facilité déconcertante. T'es devenu une personne plus brusque, bien moins appréciable. T'as beau te dire que c'est la vie qui t'a forgé comme ça, que les événements du passé ne t'ont pas laissé le choix, mais au fond tu sais que ce n'est pas la vérité. Tu as choisis le chemin de la violence - et surtout de la vengeance - parce qu'il te semblait moins ardu que celui de la bonté et du pardon. Tu soupire lentement, prêt à reposer l'objet quand la voix d'Eva envahit la pièce. Tu souris malgré toi, premier signe de joie depuis des semaines. « Matthew? Est-ce que ça va? »Ton coeur rate un battement, peut-être même deux, t'en sais rien. Shit, you didn't want to feel that way again. « Matt, dis-moi où tu es. Est-ce que tu t’en sors? ». Tu fermes les yeux et te concentres sur le son de sa voix. Ca te ramène inéluctablement vers des souvenirs d'une vie plus paisible. Est-ce que c'est ce que tu veux ? Toi qui fuis les émotions depuis des mois, tu replonges les deux pieds dedans. Masochiste que tu es, tu te jettes dans un océan de sentiments alors que t'es incapable de les gérer. Tu réponds pourtant d'une voix faible, incapable de reculer face à cette douce tentation. "Je suis en vie, je m'en sors mieux que la plupart autour". Tu ne parles pas vraiment sur un ton cynique, c'est une remarque que tu ne peux t'empêcher de dire en haussant les épaules. "Comment elle va ...?" Depuis le début, tu répètes que ce sera une petite fille, sans vraiment savoir pourquoi. Tu te redresses pour t'adosser contre le mur qui sert de dossier au lit. " Et toi, comment tu vas ?" Au final, c'est ce qui t’intéresse. T'as besoin de t'assurer qu'elle va bien, qu'elle est en sécurité. T'as beau jouer au fort, s'il y a une personne pouvant briser tes barrière c'est Eva. Elle a réussit à te toucher comme personne n'avait pu atteindre ton coeur avant. Emportant avec elle un petit morceau de toi, égoïstement peut-être, mais tu l'as laissé faire.

Tu passes la main sur ton front en sueur,la fièvre ne semble pas descendre non. Tu remontes la couverture sur toi, n'arrivant pas à te réchauffer dans cette bâtisse. "Tu veux qu'on se retrouve ?" C'est sortit comme ça, t'as même pas réfléchit aux conséquences. Qu'est ce qu'elle va penser de toi ? Auras-tu la force de rester, de t'attacher une nouvelle fois pour risquer de tout perdre ? Le travail effectué pourrait être anéantit en un seul regard, et t'en ai conscient. Alors pourquoi tu serres un peu plus fort le talkie pour ne rater aucun de ses mots ? Tu veux t’empeigner de sa voix, que chaque syllabe s'imprime dans ton être comme une encre indélébile. Avant même qu'elle réponde, tu ajoutes d'une voix plus assuré "Il y a une église près de ton camps". Oui, tu sais où elle est "C'est sécurisé, j'y suis passé il y a peu. Tu... On pourrait s'y voir". Matthew, qu'est ce que tu fabriques? Pourquoi tu te torture comme ça ?